Ses habitants sont appelés les Saint-Amandois[1], ou les Amandinois[2].
Géographie
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La ville est située sur la rive gauche de la Vrille. La moitié de la superficie de la commune est constituée de forêt de chênes, notamment par la forêt de Saint-Fargeau.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la ville était desservie par un train en voie métrique appelé « le Tacot » (locomotives de type Corpet-Louvet) qui servait notamment à acheminer les poteries vers la gare de Cosne-sur-Loire (elles y étaient alors transbordées vers d'autres wagons pour voies normales) et serpentait à travers la campagne via Saint-Vérain (la gare se trouve toujours là, au bout de la rue de la gare). La faible rentabilité du transport voyageur et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne dont l'ouvrage le plus impressionnant était le viaduc en fer de Cosne-sur-Loire.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers_sapc », sur la commune de Moutiers-en-Puisaye à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 870,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Saint-Amand-en-Puisaye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (37,5 %), terres arables (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
La ville fut tout d’abord nommée Paciolus depuis l’Antiquité, pour devenir Poiseia en 1147, puis Puiseio en 1161, Pulegia en 1218.
De 1314 à 1509, elle a successivement pris les noms de Posoye, Puiseya, Puisoye, pour finir en 1509 par l’appellation que nous lui connaissons aujourd’hui, Puisaye.
Les Lützelstein ne parvinrent pas à se maintenir à Puisaye (même si en avril 1373 Charles V ordonne qu'Henriette de Bar et de son mari Henri soient remis en possession de cette terre[19]), qui passa à la descendance d'une nièce d'Henriette, Yolande de Bar-Pierrepont, femme d'Eudes VII de Grancey :
Le fils d'Antoine et Catherine, Charles de Rochechouart, baron de Faudoas et de St-Amand, laisse deux filles de sa femme Françoise de Maricourtde Mouchy[24], dame de Sérifontaine, qui exercent la co-seigneurie de St-Amand :
À la génération suivante, on trouve comme co-barons de St-Amand :
Claude Chabot de Jarnac, mariée à son grand-cousin Aloph III Rouault, seigneur de Thiembronne et de Sérifontaine, arrière-arrière-petit-fils du maréchalJoachim, et fils de Nicolas Rouault de Gamaches et Claude de Maricourt, la propre sœur cadette de ladite Françoise de Maricourt ;
et Marguerite du Breuil de Théon, épouse en 1602 de Claude de Bourdeillesde Matha[26] (tué en 1622 au siège de Royan ; par ailleurs cousin issu de germain de Louis de Vivonne de La Châtaigneraie, le 1er mari d'Eléonore Chabot, sœur aînée de Claude Chabot et donc autre fille de Marie-Claude de Rochechouart et Léonor Chabot).
Encore une génération, et la baronnie est réunifiée, car Claude Rouault, fille d'Aloph et Claude Chabot, marie son cousin issu de germains Henri Cigneroc de Bourdeilles de Matha[27]. (Pour parfaire l'enchevêtrement familial, veuf de Claude Chabot dès ou avant 1620, Aloph Rouault s'était remarié en 1627 avec Marguerite du Breuil de Théon, veuve en 1622 de Claude de Matha : d'où Louise-Henriette Rouault, femme de François de Bullion).
Léonard Guyot de Montchougny (1662-1731), secrétaire du Roi, Receveur Général des Aides et Domaines, achète la terre de St-Amand en 1710 et ses descendants[28], faits marquis de Saint-Amand en 1760, conservent le château et le domaine jusqu’en 1896.
La tradition potière de Saint-Amand-en-Puisaye remonte au XIVe siècle, époque à laquelle la région commence à exploiter ses riches gisements d'argile. C'est à partir du XVIe siècle que la ville devient un centre important de production céramique, se spécialisant dans la poterie utilitaire en grès. Les artisans locaux développent une expertise particulière dans la fabrication de pots, cruches, bouteilles et autres contenants résistants et imperméables, prisés pour la conservation des aliments et des boissons[29]. Au fil des siècles, la réputation des poteries de Saint-Amand s'étend au-delà de la région, notamment grâce à la qualité exceptionnelle du grès produit. Le XIXe siècle vit l'apogée de cette industrie traditionnelle, avec de nombreux ateliers familiaux transmettant leur savoir-faire de génération en génération[30].
Au XXe siècle, Saint-Amand-en-Puisaye connait une évolution de sa tradition potière avec l'émergence de la production de céramiques en faïence colorée, ou majoliques[31]. Trois entreprises principales se sont distinguées dans cette spécialité : l'atelier de Jean Maubrou, le plus ancien, suivi par celui des frères Lacheny et celui des frères Gaubier. Cette nouvelle orientation de la production céramique locale s'est également étendue, bien que dans une moindre mesure, aux communes voisines de Dampierre et Moutiers, où Jean Langlade puis Louis Cagnat ont poursuivi cette activité. Une caractéristique technique commune à tous ces ateliers était l'utilisation de fours moufle pour la cuisson[32], une méthode où les pièces n'étaient pas en contact direct avec la flamme, permettant ainsi un meilleur contrôle de la cuisson et la préservation des couleurs vives caractéristiques de la majolique.
Aujourd'hui, le Musée du grès expose des grès traditionnels ainsi que des œuvres du sculpteur et potier Carriès et des artistes de l’école de Carriès. La ville a acquis le label Villes et Métiers d'Art et organise tous les ans des marchés du grès, y compris du grès contemporain[33]. Le centre international de formation aux métiers d’art et de la céramique (EMA-CNIFOP), est un centre de formation professionnelle qui prépare ou perfectionne aux métiers du grès[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 1 211 habitants[Note 2], en évolution de −5,54 % par rapport à 2016 (Nièvre : −3,28 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le château de Saint-Amand-en-Puisaye est un des plus importants châteaux de la Renaissance dans le Nivernais. Il fut reconstruit entre 1530 et 1540 par Antoine de Rochechouart-Chandeniers-Faudoas (1486-1549), fils d'un chambellan du roi François Ier, sur l'emplacement d'une forteresse féodale probablement détruite par le duc de Bourgogne quand celui-ci, en 1402, envahit l'Auxerrois. Le château appartint depuis à la famille Mancini, duc de Nevers. Il a été un temps propriété du comte Nils de Barck, aristocrate suédois, sculpteur et céramiste, puis de Jules Guiraud, gouverneur de la Banque de France. Le château abrite aujourd'hui un musée consacré à la céramique, activité qui fait la renommée de la ville et de ses environs.
Inscrit en 1986, il a ensuite été classé par arrêté du [39].
L’église Saint-Amand a été édifiée au XIIIe siècle et profondément remaniée au XVIe siècle. Des peintures murales, datées sans doute des années 1530, ont été mises au jour lors de travaux de restauration[40]. Elle a été classée par arrêté du [41].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Saint-Amand, p. 204-206 », sur Revue historique, nobiliaire et biographique, 3e série, t. Ier, dir. Louis Sandret, chez Jean-Baptiste Dumoulin, à Paris, 1876.
↑Yolande de Bar-Pierrepont et Eudes VII de Grancey eurent pour fille Jeanne de Grancey, dame de Louvois (1350-1423), qui épousa en 1405 Jean IV de Châteauvillain : d'où Yolande de Châteauvillain, la femme de Jean IV Hutin d'Aumont, sire d'Aumont, Méru et Chappes, † en 1415 à Azincourt, et la grand-mère paternelle de Blanche d'Aumont, qui suit.
↑Selon le site indexé "Terres et Seigneurs en Donziais", Léonard Guyot de Montchougny est père de Nicolas-Léonard < Antoine-Léonard, gouverneur d'Auxerre < Félicité-Antoinette-Madeleine, épouse Dufraisse, et son frère Vincent Guyot, émigré à Stuttgart sous la Révolution < Antoine-Félix-François (1794-1877) < Antoine-Vincent-Clément-Félix Guyot (1824-1905), qui vend en 1896. Mais pour d'autres sites, l'émigré au Wurtemberg s'appelle Antoine-Léonard Guyot, et desgénérations manquent. Quant à la sœur de l'émigré, Félicité, elle n'émigra pas et par là maintint le domaine dans la famille en évitant qu'il soit déclaré bien national.
↑École sans équivalent en France formant chaque année quelque 400 stagiaires. Source : Xavier Lauprêtre, La Puisaye-Forterre, terre d'accueil des artistes, revue « Pays de Bourgogne » n° 224 de février 2010, pp. 34-36.