Il se prénomme Theobaldus en latin, Thiebaut ou Thibaut en ancien français, Theobald en langue tudesque. Il est acclamé comte de Bar le . La nouvelle de la mort de son père, tué en Terre sainte, n'arrive dans le Barrois qu'au début de 1240. Comme il est mineur en droit d'héritage, sa mère est régente jusqu'au .
Profitant de sa jeunesse, le duc de LorraineMathieu II cherche à récupérer ce qu'Henri II de Bar lui avait enlevé, et commença à lever des troupes et mettre en place des garnisons, sans toutefois engager la guerre. Thiébaut fit édifier à la frontière des duchés, près de Neufchâteau, une motte castrale sur le site de Saint-Hilairemont qui, devenue La Mothe-en-Bassigny, deviendra une cité et une citadelle de première importance. Mathieu et Thiébaut parvinrent à se mettre d'accord par un traité signé le . Ce traité ouvrit l'ère d'une collaboration et de paix entre les deux pays voisins. Cette paix dura plusieurs décennies, malgré un litige vers 1256 au sujet de la forteresse de Saint-Hilairemont, proche de Neufchâteau.
Thiébaut et son beau-frère Guy sont faits prisonniers sur le champ de bataille. Thibaut sur l'intervention du duc de Brabant Henri, le débonnaire cousin du roi des Romains, resté neutre dans le conflit, n'est libéré qu’en septembre 1254 après paiement de rançons alors que Guy croupit dans les geôles de Hollande pendant trois années. Les contemporains de Thibaut ont raconté la métamorphose du comte prisonnier accablé d'ennuis en poète raffiné pendant sa longue captivité. Il compose à l'adresse de cinq personnages un long poème de 35 vers décasyllabiques en cinq couplets[1].
Thiébaut II de Bar eut quelques conflits avec Thibaut V, comte de Champagne, en 1258, 1265 et en 1269. Il signe la charte d'affranchisement qui fonde la ville de Pont-à-Mousson le 21 avril 1261. Thibaut V meurt en 1270, et Thiébaut II de Bar fait la paix avec son successeur, Henri III. Ce dernier meurt à son tour en 1274, laissant une fille Jeanne, qui épouse en 1284 l'héritier du royaume de France, lequel devient roi l'année suivante sous le nom de Philippe IV le Bel. Cela place le Barrois dans le voisinage immédiat du domaine royal, un voisin particulièrement puissant.
Pendant son règne, profitant de l'essor démographique du XIIIe siècle Thibaut II fonde dans ses états plusieurs villes, soit en collaboration avec des abbayes, soit avec ses vassaux.
Érard († v. 1336), seigneur de Pierrepont et d'Ancerville, marié à Isabelle de Lorraine († 1353 ; fille du ducThiébaud II et petite-fille de Ferry III) : Postérité, dont Thiébaud de Bar, seigneur de Pierrepont, († 1354), x 1342 Marie de Namur ;
Marguerite, abbesse de Saint-Maur de Verdun (abbaye bénédictine).
Notes et références
↑Ce sont des poètes ou amateurs de poésie courtoise, protecteurs de trouvères : Erart de Vallery, Othon de Gueldre, le comte de Looz, le comte de Luxembourg et le duc de Brabant. Lire la note page 362 de l'ouvrage de Roger Dragonetti, La technique poétique des trouvères dans la chanson courtoise: contribution à l'étude de la rhétorique médiévale, édition Slatkine, 1960, 700 pages. Nombreuses réimpressions (ISBN9782051000017).
↑Louis Paris, « Histoire de l'abbaye d'Avenay », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 61, nos 1-2, 1876-1877, p. 269-270 (lire en ligne, consulté le )..
Sources et bibliographie
Georges Poull, La Maison souveraine et ducale de Bar, [détail de l’édition].
Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, Poésie du Moyen-Age, volume 1, Éditeur Albin Michel, 1975, 400 pages (ISBN9782226198334). En particulier, page 319.
Lien externe
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