Alain Kakou[1] est issu d'une famille séfarade. Son père, Joseph, est originaire d'Algérie. Il est sous-officier dans l'armée française. Sa mère, Suzy, née Valensi, vient de Nabeul et est d’origine juive italienne[2]. Ses parents vivent encore quelques années à Nabeul où Élie Kakou naît, puis émigrent à Marseille dans le quartier des cinq avenues. Il a six frères et sœurs dont Nadine, Danièle et Brigitte[3],[2].
Il fait ses premiers pas au Club Med[6], puis sur la petite scène du restaurant-cabaret marseillais La Payotte, fondé par le chanteur Joyeux de Cocotier et sa compagne Élisabeth Meissirel. Il suit en parallèle des études de prothésiste dentaire et obtient son diplôme. La France le découvre en 1991 dans l’émission de Télévision La Classe sur FR3.
En 1992, il débute sérieusement au théâtre parisien du Point-Virgule. Il l'avait repéré sa directrice, Marie-Caroline Burnat 2 ans auparavant[7],[8], et participe deux fois à la soirée des Enfoirés (en 1993 et 1995), apportant à ce spectacle son humour et ses personnages fantaisistes telle l’attachée de presse, toujours prête à dire au public : « Eh ben alors… C'est un spectacle comique : faut rigoler. » Kakou est nommé aux Victoires de la musique en dans la catégorie « meilleur humoriste »[9].
Ses spectacles hauts en couleur sont de grands succès : Olympia, Zénith et Cirque d'Hiver à Paris (dernier de sa carrière). Il est connu en particulier pour son personnage principal de Madame Sarfati qui est une caricature de la mère juive tunisienne.
Peu avant sa mort, il commence une carrière cinématographique, apparaissant notamment en 1997 dans le film La Vérité si je mens ! du cinéaste Thomas Gilou, dans le rôle de Rafi Styl'mode.
En 2006, Sandrine Alexi livre une imitation hommage de l'humoriste dans son spectacle Prise de têtes. Le personnage descend du ciel pour livrer un ultime message aux spectateurs. En 2010, la chanteuse Liane Foly lui rend un hommage en l'imitant à son tour dans un des pot-pourri, en reprenant la fameuse phrase de l’attachée de presse.
Sa sœur, et ancienne costumière, Brigitte Kakou, dirige l’association Les Enfants d'Élie[13], qui a pour but de permettre à des enfants défavorisés de partir en vacances. Elle a également publié une biographie de l'humoriste, Élie, mon frère, dont les bénéfices sont reversés à l'association.
À l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, une plaque commémorative est posée le au 20, rue Lacépède à Marseille (4e arrondissement), quartier des Cinq-Avenues[14].
Le 5 décembre 2016, à la demande du Comité du Vieux-Marseille, la ville de Marseille attribue le nom d'Élie Kakou à une rue du XVIe arrondissement.
Spectacles
Elie Kakou au Point Virgule
Spectacle enregistré en 1992.
Les professeurs de géographie, de dessin et d'anglais
Jean Paul Goudier
Je ne suis pas une star
L'attachée de presse (Partie 1)
Le professeur de sport, d'italien, de philo
Les SDF
Madame Sarfati
Madame Sarfati (Les Poires)
Madame Sarfati (Vous êtes juif ?)
Le sida
Le médium
Publicité (La lessive Plouf)
Mongola
L'attachée de presse (Partie 2)
Le kakou
Le chignon (mime)
L'attachée de presse (Gigi l'amoroso)
Vous avez pas de maison ?
Madame Sarfati (Tu dis oui)
Madame Sarfati (On s'en va)
Publicité ('Degraiss'four)
Madame Sarfati (Le kibboutz)
Madame Sarfati (La wiso)
La danse du ventre (mime)
Le curé dansant (mime)
Le chorégraphe
Elie Kakou à l'Olympia, déjà !
Spectacle enregistré le 7 mai 1994.
Le derviche tourneur (ouverture)
Je ne suis pas une star
L'oiseau
I need a shower
Les professeurs (Partie 1)
L'attachée de presse
Pub lessive
Le médium
Mongola
Nadia Comaneci
Les professeurs (Partie 2)
Madame Sarfati (Le kibboutz)
L'attachée de presse (Parodie de Dalida)
Le kakou
Les SDF
Madame Sarfati (Le parfum)
Madame Sarfati (Jacques Legros)
Le chorégraphe
Elie Kakou au Zénith
Spectacle enregistré le mardi 11 avril 1995.
L'accouchement de Madame Sarfati
Visite surprise de Michel Drucker
Invités prestigieux
Publicité pour Dégraiss'four
Les professeurs
Je ne suis pas une star
L'attachée de presse
Madame Sarfati
I need a shower
Le médium
Mongola
Les professeurs
Le professeur de philo
L'attachée de presse et Michel Drucker
L'imitation (Parodie de Dalida)
Le kakou
L'attachée de presse (Le produit de beauté)
Madame Sarfati (Le parfum)
Le chorégraphe
Élie Kakou au Cirque d'Hiver
Spectacle enregistré début 1997.
Le taureau (mime)
Les jouets (ballet)
La fée
Madame Sarfati (Allô la police)
L'Attachée de presse (Je dis non)
La fourmi
Fortunée Sarfati (Après j't'explique)
Le prestibidon'
Axelle
La guenon
L'oiseau (mime)
Le chat (mime)
Acrobate (mime)
L'attachée de presse (apparition)
Les baleines (mime)
Le chameau (mime)
Échasses et compagnie
Fortunée Sarfati en Shéhérazade
Tam Tam
Je ne vous connais pas
Mongola (Y m'ont pris la tête)
Le vendeur de chez Goudier
Le pantin (chorégraphie)
Madame Sarfati (La wiso)
Madame Sarfati (La banque suisse)
Le pantin (rappel)
Elie Kakou à Marseille
Spectacle enregistré le 1er avril 1997 au Dôme de Marseille.
↑ a et bVictor Hayoun, « Généalogie, onomastique et migrations : Le cas de la communauté juive de Nabeul », dans La bienvenue et l’adieu | 3 : Migrants juifs et musulmans au Maghreb (XVe – XXe siècle), Centre Jacques-Berque, coll. « Description du Maghreb », (ISBN979-10-92046-14-4, lire en ligne), p. 99–121