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Win Lyovarin (thaï : วินทร์ เลียววาริณ ;RTGS: Win Liaowarin), né le 23 mars 1956 dans la province de Songkhla, est un architecte, designer et graphiste mais surtout un écrivain thaïlandais prolifique très créatif qui mêle textes et images, mots et visuels. Il auto-publie aussi bien des billets lapidaires que des polars amusants ainsi que des fictions à prétention éducative. Win Lyovarin écrit tous les jours et a déjà publié, en un peu plus de deux décennies, de 1994 (date de son premier recueil de nouvelles) à nos jours, plus de 40 livres[1]. Il a obtenu à deux reprises, comme Chart Korbjitti, le prix des écrivains de l'Asie du Sud-Est (S.E.A Write Award)[2]. Il est de plus reconnu comme Artiste national de Thaïlande en 2013 par le Ministère de la culture thaïlandais[3].
Le traducteur Marcel Barang trouve dans un premier temps les écrits de Win Lyovarin médiocres et il le qualifie de petite cylindrée de la plume très pointue sur le plan formel (en 1999[4]) mais son avis tranché du début évolue puisqu'il finira par traduire quelques uns de ses textes ; et la traductrice française Louise Pichard-Bertaux[5], très élogieuse envers Win Lyovarin, lui reproche cependant de parfois trop rechercher l'originalité et de perdre en qualité littéraire ce qu'il gagne en non conformisme.
Biographie
Win Lyovarin naît le 23 mars 1956 dans le sud de la Thaïlande, dans la province de Songkhla, district de Hat Yai. C'est le fils d'un cordonnier chinois, élevé de façon très traditionnel.
Enfant, il souffre du racisme latent contre les chinois qui gangrène une partie de la société thaïlandaise et se sent exclu.
Après ses études, il part à Singapour travailler pour un cabinet d'architectes, y reste plus de trois ans et y rencontre sa future femme Lilian ; puis il part à New-York, trouve un emploi d'architecte d'intérieur et apprend le graphisme sur ordinateur ; il y vit deux ans.
En 1986, à l'âge de 30 ans, il retourne à Bangkok. Il trouve alors un travail dans une agence de publicité et commence à écrire des nouvelles.
En 1994, il auto-publie son premier recueil de nouvelles intitulé Aphet Kamsuan[6],[7] (litt. Mauvais Présages), recueil dans lequel on peut lire le Petit Lexique à l'usage des Bangkokiens de classe moyenne, La Ville des pêcheurs et Lokiya-Nipphan (litt. Plaisir sexuel-Nirvana) ; et un deuxième recueil de nouvelles, Samut pok dam kap baimai si daeeng (litt. Le Cahier noir et la feuille d'arbre rouge).
En 1994, il édite son roman historique intitulé Prachathiptai bon sen khanan (litt. La Démocratie sur des voies parallèles ; traduit et publié en anglais en 2003 sous le titre Democracy, Shaken and Stirred). Ce roman est critiqué par des historiens qui relèvent de nombreuses erreurs dans le récit, est qualifié avec humour par la revue française Jentayu de roman politico-historique à la James Bond ... et il reçoit le prix des écrivains de l'Asie du Sud-Est pour la Thaïlande (S.E.A. Write Award), l'équivalent du prix Goncourt en Asie du Sud-Est, en 1997.
En 1995, il sort un nouveau recueil de nouvelles : Duean chuang duang den fa da dao (litt. La lune est claire dans le ciel étoilé).
En 1999, il reçoit de nouveau un second prix des écrivains de l'Asie du Sud-Est avec son recueil Sing mi chiwit thi riak wa khon (litt. Cette chose vivante que l'on appelle l'homme).
En 2001, il publie l’ouvrage Nung wan diao kan[8] (หนึ่งวันเดียวกัน ; litt. En un seul jour), recueil de 55 nouvelles.
De 2002 à 2007, il publie conjointement avec Prabda Yoon, lauréat du prix des écrivains de l'Asie du Sud-Est en 2002, Khwam Na Cha Pen Bon Sen Khanan (ความน่าจะเป็นบนเส้นขนาน ; litt. Le Possible sur des voies parallèles) ...
Œuvres en thaïlandais
Nouvelles
Pracha Thippatai Bon Sen Khanaan (ประชาธิปไตยบนเส้นขนาน; litt. La Démocratie sur des voies parallèles ; 1994) (ISBN978-974-85854-7-5)
Namngoen Tae (น้ำเงินแท้ / "Bleu", référence à la couleur de l'uniforme des prisonniers politiques et couleur de la monarchie), pièce de théâtre adaptée de la nouvelle historique et politique du même nom écrite en 2015 par Win Lyovarin[15].
Ouvrages traduits en anglais
Democracy, Shaken and Stirred (traduction de Pracha Thippatai Bon Sen Khanaan / ประชาธิปไตยบนเส้นขนาน; 1994 ; S.E.A. Write Award 1997), publié en 2003, (ISBN978-974-91296-9-2).
A Day in the Life (traduction de Nueng Wan Diao Kan / หนึ่งวันเดียวกัน; 2001), publié en 2005, (ISBN978-974-91872-5-8).
Nouvelles traduites en français
La traduction de Win Lyovarin est pleine d'embûches comme l'explique Louise Pichard-Bertaux : mise en page et style graphique bien particulier, argot urbain, anglicismes, jeux de mots, invention de nouveaux mots ...
On peut lire en français les nouvelles :
Petit lexique à l'usage des Bangkokiens de classe moyenne[16],[17]
Incendies (revu et corrigé) (titre d'origine : Fire-Revisited (le titre de la nouvelle est en anglais)), traduit par Marcel Barang, Jentayu, Hors-série n°2 Thaïlande, 2017, pages 201-204
Notes et références
↑(en) Pimrapee Thungkasemvathana, « The write stuff », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
↑« Win Lyovarin », sur edition-jentayu.fr (consulté le )
↑Louise Pichard-Bertaux, « Traduire le thaï : un exemple littéraire », Mousson, no 31, 2018 (mis en ligne le 16 mai 2018, consulté le 19 novembre 2021), p. 207-217 (DOIhttps://doi.org/10.4000/moussons.4163, lire en ligne)
↑Louise Pichard-Bertaux, « « En un seul jour » : Win Lyovarin et les petites choses de la vie », Impressions d’Extrême-Orient, no 12, 2021 (mis en ligne le 30 juin 2021, consulté le 19 novembre 2021) (DOIhttps://doi.org/10.4000/ideo.1671, lire en ligne)