Werner Salzmann , né le 5 novembre 1962 à Wabern (originaire d'Eggiwil ), est une personnalité politique suisse , membre de l'Union démocratique du centre (UDC) .
Il est député du canton de Berne au Conseil national à partir de novembre 2015 , puis au Conseil des États à partir de décembre 2019 .
Biographie
Werner Salzmann naît le 5 novembre 1962 à Gurtendorf bei Wabern , localité rattachée à la commune de Köniz . Il est originaire d'une autre commune bernoise, Eggiwil, dans l'Emmental [ 1] . Il est l'aîné d'une famille paysanne de trois enfants[ 2] , [ 3] . Son père, également prénommé Werner[ 4] , est membre du comité politique du Parti des paysans, artisans et indépendants . Sa mère est membre de la famille élargie du conseiller fédéral Rudolf Minger [ 3] . Ils reprennent une ferme à Mülchi , à 20 km au nord de Berne , lorsque Werner Salzmann a 12 ans[ 4] .
Après un apprentissage de paysan, au cours duquel il passe un an à Chavannes-le-Chêne dans le canton de Vaud [ 5] , il obtient un diplôme d'ingénieur agronome de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires à Zollikofen [ 3] , [ 6] , [ 7] .
Il fait par la suite une formation d'expert fiscal[ 8] , puis travaille pour l'administration fiscale bernoise[ 3] , comme chef expert agricole[ 4] .
Sa carrière militaire le mène jusqu'au grade de colonel [ 1] . Il est par ailleurs président de l'Association bernoise de tir de 2009 à 2021[ 3] .
Il est marié à Rosmarie Salzmann, dite Romy[ 3] , [ 4] , qui exerce la profession d'enseignante[ 9] , [ 10] , et père de quatre enfants[ 1] . Il habite à Mülchi , localité rattachée à la commune bernoise de Fraubrunnen [ 1] .
Parcours politique
Il préside la section UDC de la commune de Mülchi de 1988 à 1996[ 8] .
Il est président de l'UDC bernoise du 31 octobre 2012 au 30 juin 2021 [ 7] . C'est sous sa direction que son parti parvient à récupérer son deuxième siège au gouvernement bernois , permettant à la droite de redevenir majoritaire[ 4] .
Candidat au Conseil national en octobre 2011 , il n'est pas élu pour une voix d'écart par rapport à l'un de ses colistiers[ 4] . Il est élu au Conseil national en 2015 [ 11] . Il y siège à la Commission de la politique de sécurité (CPS), qu'il préside de novembre 2017 à décembre 2019 puis à nouveau à partir de fin 2021, et à la Commission de gestion (CdG) à partir de juin 2019 [ 1] .
Il est élu au Conseil des États le 17 novembre 2019 , en s'imposant devant la Verte Regula Rytz , arrivée devant lui au premier tour[ 6] . Il y siège dans les mêmes commissions qu'à la Chambre basse du Parlement, ainsi qu'à la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[ 1] . Il est réélu tacitement lors des élections fédérales d'octobre 2023 après être arrivé en deuxième position au premier tour[ 12] , [ 13] .
Début octobre 2022 , il se porte candidat à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral [ 14] .
Positionnement politique
Il appartient à l’aile dure de son parti[ 14] , s'opposant notamment à l'accord institutionnel avec l'Union européenne et refusant une régulation de l'État dans la transition énergétique [ 5] .
Ses thèmes de prédilection sont la sécurité, l'armée, l'obligation de service et un droit libéral sur les armes[ 3] , ainsi que la politique agricole[ 4] . Il préside en 2008 et 2009 le comité opposé à l'initiative populaire fédérale « Pour la protection face à la violence des armes » [ 8] et dirige de fin 2018[ 15] à mai 2019 la campagne référendaire contre le durcissement de la législation sur les armes [ 4] .
Il est membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre [ 16] .
Notes et références
Sur les autres projets Wikimedia :
↑ a b c d e et f « Biographie de Werner Salzmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse .
↑ (de) « Persönlich », sur site personnel de Werner Salzmann (consulté le 23 novembre 2021 )
↑ a b c d e f et g (de) Nicole Ruggle, « Werner Salzmann: Safety first », sur www.nebelspalter.ch , 19 octobre 2021 (consulté le 23 novembre 2021 )
↑ a b c d e f g et h Markus Häfliger, Christoph Hämmann et Beni Gafner, « Werner Salzmann, l’homme qui a le Conseil fédéral «dans son ADN» », 24 heures , 8 octobre 2022 (lire en ligne )
↑ a et b Michel Guillaume et Philippe Boeglin, « Werner Salzmann, le colonel qui peut créer la surprise », Le Temps , 7 novembre 2022 , p. 8 (lire en ligne )
↑ a et b Michel Guillaume, « Werner Salzmann freine la vague verte », Le Temps , 17 novembre 2019 (lire en ligne , consulté le 23 novembre 2021 )
↑ a et b (de) « Werner Salzmann tritt zurück », sur Schweizer Bauer , 6 avril 2021 (consulté le 23 novembre 2021 )
↑ a b et c (de) « Erster offizieller Kandidat - Der Berner Ständerat Werner Salzmann will Bundesrat werden », sur Schweizer Radio und Fernsehen , 7 octobre 2022 (consulté le 20 octobre 2022 )
↑ « Rosmarie Salzmann », sur lobbywatch.ch (consulté le 23 novembre 2021 )
↑ (de) Nikola Stosic, « Bonjour, Grafenried », Berner Zeitung , 2 juin 2017 (ISSN 1424-1021 , lire en ligne , consulté le 23 novembre 2021 )
↑ « Nouveaux élus au Conseil national - www.ch.ch » (consulté le 21 octobre 2015 )
↑ Vincent Bourquin, « Verts et socialistes font la paix à Berne », Le Temps , 24 octobre 2023 , p. 7 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 31 octobre 2023 )
↑ (de) « Ständerat Kanton Bern - Salzmann (SVP) und Wasserfallen (SP) sind still gewählt », sur Schweizer Radio und Fernsehen , 21 octobre 2023 (consulté le 31 octobre 2023 )
↑ a et b Philippe Boeglin, « Succession d’Ueli Maurer: la candidature de Werner Salzmann met le favori Albert Rösti sous pression », Le Temps , 8 octobre 2022 (lire en ligne )
↑ Agence télégraphique suisse , « Lancement d'un référendum contre la nouvelle loi sur les armes », Le Temps , 5 octobre 2018 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 20 octobre 2022 )
↑ « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin , no 178, décembre 2015 , p. 3 .
Liens externes