Wall Street : L'argent ne dort jamais (Wall Street: Money Never Sleeps) est un film américain réalisé par Oliver Stone et sorti en 2010. C'est la suite du film Wall Street, du même réalisateur, sorti en 1987. Le film est présenté hors compétition au festival de Cannes 2010, une première pour un film du réalisateur.
Sept ans plus tard, à Wall Street (New York), peu avant la crise financière de 2008, le jeune Jacob « Jake » Moore est trader chez Keller Zabel Investments. Il assiste à l'effondrement de sa banque et au suicide de son patron et mentor, Louis Zabel. Jake suit la piste des obscures tractations financières à l'origine de ces événements tout en essayant d'obtenir le contact avec Gordon Gekko, ex gourou de la finance et père de sa petite amie, Winnie. Celle-ci a coupé les ponts avec lui et lui reproche la mort de son frère survenue pendant son incarcération. S'approchant simultanément de Bretton James, responsable de la perte de son mentor selon lui, Jake se confronte aux maîtres du jeu.
Fiche technique
Titre original : Wall Street: Money Never Sleeps
Titre francophone : Wall Street : L'argent ne dort jamais
La 20th Century Fox confirme son attachement au projet, alors que Michael Douglas attend de lire le script avant de s'engager. Stanley Weiser, coscénariste du premier film, avait déjà écrit un projet de suite dans lequel Gekko sortait de prison et dans lequel l'histoire principale se déroulait en Chine[5]. Mais le studio trouve le projet obsolète et, à la suite de la crise bancaire et financière de l'automne 2008, décide d'incorporer au script de nouveaux éléments. En , Allan Loeb, scénariste également courtier agréé[5], est ainsi engagé pour des réécritures.
En , Oliver Stone est finalement confirmé comme réalisateur-producteur du film. Il avoue avoir changé d'avis après la crise bancaire et financière de l'automne 2008 et la réécriture du script par Allan Loeb[6].
Le titre du film est alors Money Never Sleeps, clin d’œil à une réplique du premier film Wall Street, dans une scène où Gordon Gekko appelle Bud Fox[5]. Oliver Stone demande ensuite à le renommer Wall Street 2, avant d'être définitivement titré Wall Street: Money Never Sleeps.
Le tournage débute le [6]. Alors en promotion pour Une éducation, Carey Mulligan ne tourna ses scènes qu'en 15 jours, alors que le tournage était déjà bien entamé[5].
Pour se préparer au rôle, Shia LaBeouf a passé certains examens nécessaires pour être trader et se serait vite pris au jeu[5],[7].
Musique
La musique du film est composée par Craig Armstrong. L'album de la B.O. sort le sur le label Todo Mundo. Il contient des chansons écrites par David Byrne et Brian Eno, issues de l'album Everything That Happens Will Happen Today.
This Must Be The Place (Naïve Melody) (Talking Heads)
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Critique
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Le film reçoit des critiques mitigées. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 55% d'opinions favorables pour 238 critiques et une note moyenne de 6⁄10. Le consensus du site résumé les critiques compilées : « C'est plus divertissant que de nombreuses suites, mais avec la réalisation d'Oliver Stone, un casting formidable et un scénario opportun qui reprend là où l'original s'est arrêté, Wall Street: Money Never Sleeps aurait dû être meilleur[9] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 59⁄100 pour 39 critiques[10].
En France, le film obtient une note moyenne de 2,3⁄5 sur le site Allociné, qui recense 24 titres de presse[11].
Box-office
Malgré des critiques globalement mitigées, le film enregistre plus de 134 millions de dollars dans le monde, pour un budget estimé à 70 millions[2].
Charlie Sheen fait une apparition non créditée dans le film, reprenant son rôle de Bud Fox. Oliver Stone fait également plusieurs apparitions dans le film, dans la peau d'un trader, comme il l'avait déjà fait dans le premier opus. Sylvia Miles reprend aussi son rôle d'agent immobilier. D'autres personnalités apparaissent dans leur propre rôle : Melissa Francis, Warren Buffett, Anthony Scaramucci, Donald Trump (scène coupée), Graydon Carter, Joe Keenan, etc. Edward Jay Epstein, conseiller technique du film, apparait brièvement lors de la scène à la réserve fédérale[7].
Lors que Jake rencontre Bretton James dans son bureau, une photographie de lui avec George Soros, investisseur et homme d'affaires controversé est visible[7].
Chez le tailleur à Londres, on peut voir une photographie de Kirk Douglas, le père de Michael Douglas[7].
Références à d'autres œuvres
La sonnerie de téléphone de Jake Moore est la musique du film Le Bon, la Brute et le Truand, en référence à Eli Wallach (Jules Steinhardt) qui n'est autre que « le truand » dans ce dernier. Il s'agit par ailleurs du dernier film d'Eli Wallach, avant son décès en 2014.
Notes et références
↑Joan Dupont, « Hollywood Stalwarts Return to the War Zone That Is Wall Street », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).