L’altitude la plus haute est donc de 652 mètres (Baraque de Fraiture) alors que son altitude la plus basse est de 294 mètres (Grand-Halleux). Son altitude moyenne est alors de 473 mètres.
Le village, comme celui de Salmchâteau, doit une part de son nom à un petit cours d'eau, la Salm (la région se nomme d'ailleurs le Val de la Salm, ou Pays de Salm). Le mot Salm viendrait du celtiquesalwa (noir, brouillé).
Vielsalm (Viye Såm en wallon) signifierait littéralement « Vieille Salm » car, à un moment donné, le seigneur déplaça son château, et ce devint le nouveau centre du bourg ; mais la roue tourna encore, et le centre redevint la « vieille » Salm, dès lors appelée ainsi, et qui éclipsa la « nouvelle » Salm (aujourd'hui Salm-Château).
Des pierre taillées en forme de fève de café, d’environ 40 cm. de longueur et destinées à servir de meules à broyer le grain ont été découvertes sur le banc d’arkose (roche gréseuse riche en feldspath) qui va des Quatre-Vents (Neuville) vers l’est, ainsi que près de Provedroux. Une longue série d’excavations pour l’extraction de la pierre d’arkose constitue un indice encore de cette époque. Partant des environs de Joubiéval, on la retrouve à l’est des Quatre-Vents, puis plus loin au-delà des Mauvaises-Pierres (Petit-Thier). On ne peut que lui donner un âge d’environ deux millénaires.
Deux noms antiques de cours d’eau de la région témoignent aussi de la présence celtique. Il s’agit de « Glain » et « Salm », deux termes que l’on rencontre dans toute l’Europe. Termes hydronimiques. Glain se rapporte à « eau brillante » ; Salm à « eau un peu trouble ».
Le long de plusieurs des ruisseaux, particulièrement celui de Louxibou descendant vers Cierreux, celui de Bèchefa descendant vers Bèche, ainsi qu’aux sources du Salm, on constate la présence d’une quantité de tertres irréguliers et d’origine artificielle, appelés localement des « tambales ». Ils appartiennent à une bande qui va du plateau des Tailles jusqu’à la haute Amblève. Il s'agirait de résidus de délavages aurifères datant de l’âge du fer.
Histoire
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Parmi les plus anciennes traces de présence humaine connues sur le territoire de la commune, le trou des Massotais, une ancienne mine d'or exploitée par les Celtes.
Le comté de Salm
Le comté de Salm-en-Ardenne, dont Vielsalm faisait partie, est né vers l’an 1000. Son existence apparaît à ce moment du fait qu’un document daté de 1034-35, mentionne pour la première fois un comte de Salm, soit « comes Gisilbertus de Salmo ». Ce personnage appartenait à la famille des seigneurs fondateurs de la dynastie des comtes de Luxembourg. C’était l'une des plus illustres de l’époque et elle possédait de vastes domaines entre Meuse et Moselle.
Avant l’an mil, ce territoire, devenu terre de Salm, était un îlot entouré de tous côtés par des terres de Stavelot et sa constitution primitive reste assez obscure. Le comté de Salm a vécu environ huit siècles ; le (9 vendémiaire an IV), les provinces des Pays-Bas furent rattachées à la France par un décret de la Convention, ce qui mit fin à l’existence du comté de Salm.
Évolution de la situation administrative de Vielsalm[3]
an III, Chef-lieu du 7e canton du département de l’Ourte, comprenant 17 localités.
1977, Chef-lieu de commune, lors de la fusion des communes de Bihain, Grand-Halleux, Petit-Thier et Vielsalm. À noter que plusieurs villages furent intégrés dans la nouvelle commune : Commanster (dépendant précédemment de Beho), Goronne (dépendant d’Arbrefontaine), Provedroux, le hameau de La Bedinne, quelques maisons des villages de Salmchâteau et de Sart (dépendants de Lierneux).
Vers 1900 une certaine bourgeoisie des milieux belges d'affaires et de la finance se retrouve à Vielsalm pour des séjours d'été et des parties de chasse. On y retrouve les familles Jacquier de Rosée, Desmanet de Biesme, de Jonghe d'Ardoye, de Spoelberghe, F. Brugmann, G. Nagelmackers, Saint-Paul de Sincay, del Marmol, Montfort. À l'exception notable de Jacquier de Rosée, Desmanet et Nyssens, ils ne s'impliquent pas dans l'industrie locale[4].
La paroisse de Salm/Vielsalm
Il y a bien des siècles déjà qu’un centre paroissial s’est créé à l’endroit devenu Vielsalm ; mais on ne sait quand. Il s’agissait alors d’une grande paroisse régionale. Un document de 1131 mentionne l’existence de l’ « ecclesia de Salmes » ; c’est à propos de redevances dues par cette église à l’abbaye de Stavelot. Sans nul doute, cette église de Salm est l’ancienne paroisse de Salm qui a subsisté jusqu’en 1803. Ainsi signalée en 1131, elle existait alors déjà depuis longtemps, certainement, et sa création ne peut être due qu’au travail apostolique des moines de Stavelot. C’est vers 650 que l’abbé Remacle et ses compagnons s’installèrent à Stavelot et commencèrent sans tarder l’évangélisation de la région.
Cette paroisse de Salm était fort grande. Elle comprenait les territoires des anciennes communes de Grand-Halleux, Petit-Thier et Vielsalm, de même que les villages de Goronne, Cierreux et Commanster. Elle avait ainsi pris les limites de deux anciens domaines contigus. On ne sait quel a été son nom à son origine ; celui de « Salm » n’a pu lui être attribué qu’après la création du comté de même nom. Pendant longtemps, cette ancienne paroisse ne comporta qu’un seul édifice du culte, chapelle ou église, que tous les paroissiens rejoignaient en temps opportun.
Au cours des siècles, l’augmentation de la population notamment devait rendre l’église paroissiale trop petite, et d’accès trop éloigné pour bien des personnes. Aussi vit-on peu à peu des communautés villageoises en expansion s’efforcer d’avoir chez elles un édifice du culte également, avec un vicaire écolâtre, ce avec l’accord de l’autorité religieuse. Ainsi, Grand-Halleux eu sa chapelle déjà avant 1430, Goronne en 1691, Commanster en 1683, Salmchâteau en 1725, Burtonville en 1703, Petit-Thier en 1704, Cierreux en 1704, Ville-du-Bois en 1766.
La paroisse actuelle de Vielsalm est née en 1803, du démembrement de l’ancienne paroisse et à la suite du concordat napoléonien de 1801. La nouvelle organisation des paroisses fit aussi de Vielsalm le centre d’un doyenné du même nom. Cette nouvelle paroisse de Vielsalm ne comprit plus Cierreux, Goronne, Grand-Halleux, Petit-Thier, Salmchâteau. Plus tard, elle perdit encore Commanster en 1835, Ville-du-Bois en 1842, Neuville et Burtonville en 1913.
La paroisse de Vielsalm, ainsi que toutes celles du canton, sont passées le au diocèse de Namur, alors que précédemment, la région avait toujours fait partie du diocèse de Liège.
Source du blasonnement :Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, . p. 775
Démographie
Évolution démographique avant la fusion de 1977
Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
1856: Scission de Petit-Thier
Évolution démographique de la commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[5]
La ville a connu une importante exploitation de l'ardoise, et d'une pierre à aiguiser locale, le coticule.
La commune compte actuellement un zoning industriel à Burtonville, où sont implantées de petites et moyennes entreprises.
Géologie
Le coticule extrait à Vielsalm doit la finesse exceptionnelle de ses propriétés abrasives à la spessartine, une variété particulière de grenat. Le coticule est un schistemétamorphique micro-cristallin à grain très fin, composé pour 35 à 40 % environ de petits cristaux de spessartine, de 5 à 20 microns de diamètre. Cette roche assez rare, dont les carrières d'extraction sont actuellement quasiment épuisées, était exploitée depuis le début du XVIe siècle pour en faire des pierres à rasoir très recherchées pour leur grande longévité.
Compétences d'autorité, État civil, Zone de secours, Police, Personnel, Aménagement du territoire (Urbanisme), Économie sociale, Logement, Relations avec les autorités subsidiantes, CMH, Santé, Intercommunales.
1er Échevin
Thibault Willem (Liste du Bourgmestre)
Finances et Budget, Travaux, Bâtiments y compris les infrastructures sportives et touristiques, Véhicules et Matériel, Agriculture, Énergies, Cimetières, Épuration/égouttage, Relations avec la SWDE, Cours d'eau (y ompris le Contrat Rivières).
2e Échevin
Marc Jeusette (Liste du Bourgmestre)
Enseignement, Accueil extrascolaire et garderies scolaires, COPALOC, École des devoirs, Présidence de la CCA, Conseil communal des enfants (CCE), Sports, Présidence de la RCA sportive, Jeunesse, Petite enfance.
3e Échevine
Anne Klein (Liste du Bourgmestre)
Climat, Nature, Biodiversité, Environnement, Culture, Bibliothèque publique et ludothèque, Académie de musique, Développement rural (PCDR), Communication et information, Citoyenneté et participation, Vie associative et Volontariat, Aînés (CCCA), Économies alternatives et Commune du Commerce équitable, Coopération, Patrimoine, Commémorations patriotiques et devoir de mémoire, Plan de Cohésion Sociale, Égalité des chances, Bien-être animal.
4e Échevin
Simon Lejeune (Liste du Bourgmestre)
Économie (emploi, ZAE, commerce, ...), Indépendants, Agence de Développement Local, Présidence Régie des Quartiers, Mobilité, Tourisme, Forêts, chasse et pêche, Cultes et Laïcité, Transition numérique.
Présidente du CPAS
Mélanie Luxen (Liste du Bourgmestre)
CPAS, Action sociale, Personnes en situation de handicap, Famille, Jumelages, Fêtes, Folklore et Cérémonies.
Chaque année, le , a lieu à Vielsalm la « fête des myrtilles » au cours de laquelle est organisé un défilé « carnavalesque » avec notamment ses fameuses macrales[7].
Débuché de Vielsalm
Le « Débuché de Vielsalm », groupe de sonneurs de trompes de chasse, a animé durant plusieurs années la Foire de la Saint-Hubert de novembre à Theux, notamment à 14 h lors de la bénédiction des chevaux et des animaux de compagnie, rue Chaussée et place de l'Église, et le soir, à 18 h, pour la bénédiction et la messe dans l'église Saints-Hermès-et-Alexandre de Theux.
Le « Débuché de Vielsalm », auparavant nommé « Rallye Saint-Gengoux », a fêté le ses 50 ans d'existence et s'est vu remettre le titre de Société Royale[8].
Georges Benoit, La Renaissance en terre de Salm, 2014.
Gaston Remacle, Vielsalm et ses environs, Vielsalm, 1957 ; ré-édition 1968.
Robert Nizet, Do timps di m'grand-mère, (La vie quotidienne au début du siècle dans la région de Vielsalm, illustrée par des cartes postales anciennes.)
Robert Nizet, Binamé Payis d'Sâm. Photographies d'autrefois de la région de Vielsalm, 1983.
Robert Nizet, Vieilles images sur toits de chèrbins, 1986.
Olivier Graulich, « Les deux principales exploitations d'ardoises de Vielsalm au XXe siècle », Revue Glain et Salm - Haute Ardenne, no 28, , p. 22-30.
↑TANDEL E. Les Communes Luxembourgeoises, IV Bastogne, AIALUX, 1891, pp. 636-658.
↑Annuaire des châteaux de Belgique, 2e année, Bruxelles 1899. Administration communale de Vielsalm. Archives communales. Impôt sur la fortune présumée, portefeuille I-713 Cité par Olivier Graulich (1988) p. 30.
↑Villa des Effâts, située 11 rue de la Grotte, il s'agit d'une demeure éclectique [Patrimoine monumental de la Belgique, 1993, tome 17, p. 307.] datant de la seconde moitié du XIXe siècle bâtie par Lucien Beaupain (1837-1900), devint ensuite propriété et demeure de l'ingénieur Alfred Janssen-Battaille. Concernant Albert Janssen-Battaille lire: Albert-Édouard Janssen, "Généalogie de la famille Janssen", dans: La Noblesse Belge, annuaire de 1913, première partie, Bruxelles, 1913, p. 267, ainsi que Albert-Édouard Janssen, Livre de Raison de la famille Janssen de Mouland - quatre siècles de notes et souvenirs (1500 - 1925): Marguerite Marie Charlotte BATTAILLE, née à Liège le 30 août 1881 et décédée à Liège le 16 juin 1962, munie des secours de la religion (adresse: 19, boulevard d'Avroy), épousa à Liège (Ougrée), le 14 mars 1900, Alfred Charles Hubert Jules JANSSEN, ingénieur, né à Cologne le 11 octobre 1864, décédé le 29 juillet 1921, (ils habitaient Les Effâts à Vielsalm). Veuve elle épousa en secondes noces Albert COURARD, décédé à Vielsalm le 13 juillet 1961 aux Effats. (Cette villa caractéristique est transformée en hôtel.)
↑Olivier Graulich. Les deux principales exploitations d'ardoises de Vielsalm au XXe siècle. p. 25; Revue Glain et Salm - Haute Ardenne, no 28, avril 1988, p. 22-30.