Le déjà, à l'âge de huit ans, Venceslas III devient le fiancé d'Élisabeth, seule fille du roi André III de Hongrie. Après la mort du dernier représentant de la lignée des Árpád, soutenu par son père et par la plus grande partie des magnats, il est couronné roi de Hongrie le à Székesfehérvár, sous le nom de Ladislas V (en hongroisV. László). Bien que la Diète hongroise reconnaissait son règne souverain, très vite, il doit faire face à une virulente opposition d'un autre prétendant au trône, Charles Robert d'Anjou, couronné roi le à Esztergom, et de ses partisans.
Après que le pape Boniface VIII a déclaré Charles Robert souverain légitime, Venceslas III doit quitter Buda pour la Bohême en 1304, malgré l’aide militaire apportée par son père, chargeant un gouverneur de le représenter en Hongrie. Lorsqu'une guerre civile sévissait dans le pays, son père demanda donc l'assistance d'Albert de Habsbourg, roi des Romains ; néanmoins, les négociations ont échoué. N’ayant plus aucune autorité dans le pays, il abdique le au profit d’un troisième prétendant, le duc Othon III de Bavière (« Béla V »).
Roi de Bohême et de Pologne
Lorsque son père décède le des suites d'une longue maladie, il hérite des trônes de Bohême et de Pologne. Impopulaire en Bohême, il doit aussi affronter une forte opposition en Pologne, menée par les ducs Ladislas Ier le Bref et Henri III de Głogów qui ont profité de l'implication des Přemyslides dans les conflits en Hongrie.
En route vers la Pologne pour revendiquer la couronne, à la tête d’une armée, il est assassiné à Olomouc dans le palais épiscopal le dans des circonstances obscures. Enterré dans la cathédrale Saint-Venceslas d'Olomouc, son corps est ensuite placé dans son tombeau définitif à la sépulture de l'abbaye de Zbraslav. Avec sa disparition s’éteint aussi la dynastie des Přemyslides en ligne masculine[2].
À la suite de la disparition des Přemyslides, Albert de Habsbourg insiste sur le fait que le royaume de Bohême n’est qu’un fief du Saint-Empire et proclame son fils Rodolphe III roi, ce qui déclenche une guerre de cinq ans entre les Habsbourg et Henri de Goritz, l'époux de la sœur de Venceslas III, Anne de Bohême. En Pologne, profitant de la situation confuse, Ladislas Ier le Bref accède au pouvoir, faisant plier les patriciens de Cracovie et l’évêque Jan Muskata.
↑Un bâtard d'Ottokar II, Nicolas, légitimé mais exclu du trône est la tige d'une branche cadette.
Voir aussi
Bibliographie
Francis Dvornik, Les Slaves histoire, civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine, Paris, Éditions du Seuil, , 1196 p., p. 334,347-348.
Jörg K. Hoensch et Françoise Laroche (traduction), Histoire de la Bohême, Paris, Éditions Payot, (ISBN2228889229), p. 104-106
Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří Pokorný, Histoire des Pays tchèques, Points Histoire U 191, Éditions du Seuil, Paris (1995) (ISBN2020208105).
(en) Nora Berend, Przemyslaw Urbanczyk et Przemislaw Wiszewski, Central Europa in the High Middle Ages. Bohemia -Hungary and Poland c.900-c.1300, Cambridge, Cambridge University Press, , 546 p. (ISBN978-0-521-78695-9), p. 411,420,440,462,491
Liens externes
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