UGT1A1, abréviation de UDP-glycosyltransferase 1 polypeptide A1, fait partie de la famille des UGTs qui sont des isoenzymes retrouvés chez tous les organismes vivants et qui sont responsables de la glucurono-conjugaison.
Dans la structure des UGTs, le domaine de liaison au substrat se trouve du côté amino-terminal alors que du côté carboxy-terminal se trouve le domaine de liaison au cofacteur, l’acide glucuronique (UDPGA). Les UGTs se divisent en deux familles. Premièrement, il y a les UGT1 qui sont situés sur le chromosome 2 dans la région q37. Toutes les protéines de cette famille proviennent du même gène composé de seize exons. Dans ces exons, quatre sont communs à toute la famille et douze sont propres à chaque protéine. C’est par un mécanisme d’épissage que chacune des UGTs de la famille 1 va pouvoir être exprimée individuellement. L’UGT 1A1 fait partie de cette famille. Pour ce qui est de la famille des UGT2, chaque protéine a un gène différent. Cette série de gènes est située sur le chromosome 4 de la région q13 à q21.
Une mutation à l’UGT1A1 peut entraîner une toxicité à certains médicaments ceci étant liée à une diminution de la glucurono-conjugaison. Le médicament reste plus longtemps dans le sang, ce qui peut amener à changer les doses thérapeutiques. L’Irinotécan, utilisé dans le traitement de certains cancers colorectaux métastasique de l’adulte est un cas plus particulier. Il cause une toxicité sévère au niveau gastro-intestinal amenant des diarrhées et cause aussi une myélotoxicité se traduisant par une neutropénie. Il serait donc contre-indiqué de prescrire l’Irinotécan à un patient souffrant du syndrome de Gilbert ou de la maladie de Crigler-Najjar.
Il y a aussi des médicaments qui ont un effet sur l’expression du gène de l’UGT1A1. Le phénobarbital utilisé dans le traitement de la maladie de Crigler-Najjar type II module à la hausse l’expression de la protéine. Au contraire, certains médicaments comme l’Indinavir, utilisé dans le traitement au VIH et le Kétoconazole, un antifongique, diminue l’expression de l’UGT1A1. Cela a pour effet de causer des symptômes qui miment en quelque sorte la pathologie du syndrome de Gilbert, c’est-à-dire une hyperbilirubinémie.
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