Les épreuves qualificatives du tournoi féminin de football des jeux olympiques se déroulent du au . En tant que pays hôte, le Brésil est qualifié d'office, tandis que les autres équipes passent par différends modes de qualifications continentales.
La plupart des confédérations utilisent un format de tournois pré-olympiques pour déterminer les équipes qualifiées, comme l'AFC, la CAF, la CONCACAF et l'OFC. Il y a cependant deux exceptions, l'UEFA, qui qualifie les trois meilleures équipes européennes de la Coupe du monde 2015 et la CONMEBOL, qui qualifie la finaliste de la Copa América féminine 2014.
Le tournoi féminin est un tournoi international sans aucune restriction d'âge. Chaque nation doit présenter une équipe de 18 joueuses titulaires et de 4 joueuses réservistes.
Les deux premiers de chaque groupe ainsi que les deux meilleurs troisièmes se qualifient pour les quarts de finale.
Règles de départage
Chaque équipe reçoit trois points pour une victoire et un pour un match nul. En cas d'égalité de points dans un groupe entre équipes les règles de départage sont les suivantes[B 1] :
la meilleure différence de buts ;
le plus grand nombre de buts marqués ;
le plus grand nombre de points obtenus dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
la différence de buts particulière dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
le plus grand nombre de buts marqués dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
Groupe E
Résumé
C'est à 13h00 que débute, au Stade olympique Nilton-Santos, le match d'ouverture opposant la Suède, qui reste sur deux quarts de finale consécutifs aux Jeux, à l'Afrique du Sud qui participe pour la deuxième fois de son histoire après s'être qualifiée quatre ans plus tôt pour le tournoi de Londres 2012. Dans un stade aux trois quarts vide[4],[5], la Suède a exposé son importante supériorité physique et technique sans toutefois parvenir à marquer en raison d'un cruel manque de précision dans la finition. Il faudra attendre la 76e minute de jeu et une double faute de main de la gardienne sud-africaine Roxanne Barker sur un corner pour voir Nilla Fischer pousser le ballon au fond des filets et ainsi offrir la victoire aux Suédoises sur le plus petit des scores[6],[7].
Le deuxième match du groupe E, le troisième de la journée, marque l'entrée en lice de l'équipe du pays hôte, récente vainqueur de la Copa América, face à la Chine qui retrouve les Jeux après avoir échouée à se qualifier en 2012. Grâce à une supériorité totale sur son adversaire, notamment illustrée par une importante possession de balle, les Brésiliennes ont soigné leur entrée par une victoire 3 buts à 0. Mônica a ouvert le score d'une reprise de la tête après une sortie hasardeuse de Zhao Lina la gardienne chinoise, avant qu'Andressa Alves ne double la mise en début de seconde période d'une reprise de volée sur un centre de la capitaine brésilienne Marta. Cette dernière sortira sur blessure touchée à un genou à dix minutes de la fin du match. En toute fin de partie, Cristiane inscrit le troisième but brésilien en devançant la gardienne chinoise et en reprenant le ballon de la tête sur un coup franc[8].
La deuxième journée débute par une rencontre déjà décisive entre l'Afrique du Sud et la Chine, toutes deux battues lors de leur premier match. Malgré un début de match complètement à l'avantage des Sud-africaines, la Chine parvient à faire le dos rond et à se procurer quelques occasions de marquer sans toutefois y parvenir. Il faut attendre le temps additionnel et un coup franc indirect pour l'Afrique du Sud pour voir la Chine développer une contre-attaque victorieuse conclut par un but de Gu Yasha. En seconde période, le rythme est nettement moins élevé et le spectacle en pâtit. À la 87e minute de jeu, la meneuse de jeu chinoise Tan Ruyin voit que Roxanne Barker, la gardienne sud-africaine, est avancée et tente alors un lob d'environ 45 mètres qui termine dans le petit filet du but, permettant ainsi à la Chine d'assurer sa victoire. Grâce à ce résultat, la Chine se relance dans la lutte pour atteindre les quarts de finale tandis que la tâche se complique grandement pour l'Afrique du Sud qui devra disposer du Brésil lors de la dernière journée pour y parvenir[9].
À plus de 400 km de Rio à l'Arena Corinthians de São Paulo, le premier match du groupe F voit s'affronter l'équipe du Canada, médaillée de bronze à Londres en 2012, et celle de l'Australie, de retour aux Jeux olympiques après deux éditions manquées. Malgré le coup-d'envoi donné par les Australiennes, c'est le Canada qui ouvre le score dès la vingtième seconde grâce à une reprise du plat du pied de Janine Beckie sur un centre venant de la droite de la capitaine Christine Sinclair. Il s'agit du but de le plus rapide de l'histoire des Jeux olympiques, record qui était précédemment détenu par le Mexicain Oribe Peralta qui avait marqué à la vingt-neuvième seconde de jeu lors de la finale du tournoi olympique de Londres en 2012 face au Brésil[10]. En dépit de ce début de match haletant, le rythme baisse et les fautes se font de plus en plus nombreuses jusqu'à provoquer l'expulsion de la défenseure centrale canadienne Shelina Zadorsky à la 17e minute, carton rouge le plus rapide de l'histoire des Jeux[10]. Le match s'inverse donc et voit l'Australie dominer la partie et se procurer de nombreuses occasions d'égaliser. Cependant sur une contre-attaque à la 80e minute, Christine Sinclair laisse de marbre la défense australienne et porte le score à 2 buts à 0 et scelle ainsi la victoire de son équipe[11],[12].
La seconde affiche du groupe F oppose les néophytes du Zimbabwe, qui participe pour la première fois à une compétition mondiale, à l'Allemagne, désignée comme étant la principale rivale des États-Unis [13] et qui reste sur un échec lors de la Coupe du monde 2015. Sans surprise les Allemandes dominent outrageusement les débats en se créant de très nombreuses occasions sans, dans un premier temps, parvenir à trouver la faille. A la 19e minute, Simone Laudehr est contrainte d'être remplacée en raison d'une déchirure du ligament de la cheville gauche causé par un deux chocs qui ne seront pas sanctionnés par l'arbitre malaisienne Rita Gani. Cette blessure ne stoppe pas l'élan allemand puisque seulement trois minutes après Sara Däbritz ouvre le score avant qu'Alexandra Popp inscrive un second but à dix minutes du terme de la première mi-temps. Au retour des vestiaires, l'attaquante zimbabwéenne Kudakwashe Bhasopo profite d'une mauvaise relance de la gardienne allemande Almuth Schult pour réduire l'écart contre le cours du jeu[14]. Cependant, ce but est anecdotique puisque l'Allemagne reprend aussitôt sa marche en avant et inscrit trois nouveaux buts aux 53e, 78e et 83e minutes par l'intermédiaire de Melanie Behringer par deux fois et de Melanie Leupolz. Enfin dans le temps additionnel, l'Allemagne profite du but contre son camp de la défenseure Eunice Chibanda pour porter le score à 6 buts à 1 et prendre ainsi la première place de son groupe[15],[16].
La première rencontre de la deuxième journée oppose les Canadiennes aux Zimbabwéennes. Comme lors de son premier match face à l'Australie, le Canada lance idéalement son match dès la 7e minute grâce au deuxième but dans ce tournoi de Janine Beckie sur un centre de Christine Sinclair. Très influente dans le jeu de son équipe, Sinclair transforme le pénalty obtenu par Diana Matheson et marque alors le dixième but aux Jeux olympiques de sa carrière. À dix minutes de la mi-temps, les joueuses de John Herdman confortent leur avance en inscrivant un troisième but par l'intermédiaire de Janine Beckie sur un centre de Josée Bélanger. Comme lors du premier match, le Zimbabwe est en grande difficulté n'approchant que très rarement du but canadien et il aurait pu encaisser un nouveau but à la 42e minute de jeu si la réalisation de Matheson n'avait pas été refusé pour un hors-jeu. La seconde période est également dominée par les Nord-américaines qui auraient pu inscrire un quatrième but si Christine Sinclair n'avait pas touché le ballon de la main. Enfin en toute fin de partie, Mavis Chirandu parvient à marquer le seul but zimbabwéen du match grâce à un mauvais placement de la défense canadienne[17],[18],[19].
C'est à 19h00 au Mineirão de Belo Horizonte qu'entrent en lice les championnes du monde 2015 et triples tenantes du titre américaines face à la Nouvelle-Zélande qui participe pour la troisième fois consécutive au tournoi olympique. Les favorites américaines entrent idéalement dans le match avec l'ouverture du score dès la 9e minute par une reprise de la tête de Carli Lloyd qui trouve le petit filet du but néo-zélandais. Cependant, les Américaines sont en difficultés face à l’agressivité qui leur est opposée et elles ne parviennent pas à prendre l'ascendant. Malgré le second but américain en début de deuxième période inscrit par Alex Morgan, le match est haché par les fautes et manque considérablement de rythme. Les États-Unis s'imposent sans briller face à une valeureuse équipe de Nouvelle-Zélande qui toutefois n'est pas parvenue à inquiéter son adversaire[12],[20].
En clôture de cette première journée de compétition, l'équipe de France, troisième mondiale, qui ambitionne de décrocher son premier podium international lors de ces Jeux malgré un effectif affaibli[13] affronte la Colombie qui était parvenue à la battre lors du premier tour de la Coupe du monde 2015[21]. Les bleues prennent un départ idéal dans cette rencontre puisque dès la 2e minute sur un centre d'Eugénie Le Sommer, la défenseure colombienne Carolina Arias est forcée de détourner le ballon dans son propre but. Largement dominatrices et faisant preuve d'une agressivité nettement supérieure à celle de son adversaire sud-américain, les françaises s'offrent un deuxième but au quart d'heure de jeu sur une reprise à bout portant d'Eugénie Le Sommer après une frappe d'Amandine Henry repoussée par la barre transversale. Juste avant la mi-temps, Camille Abily inscrit un but sur coup franc direct permettant ainsi aux françaises de mener 3 buts à 0 à la pause. Au retour des vestiaires, l'intense domination des joueuses de Philippe Bergeroo se poursuit et se traduit par un quatrième but inscrit par Amel Majri à la 80e minute toujours sur coup franc. La France, très peu inquiétée défensivement, prend la tête du groupe G avant le choc de la prochaine journée face aux États-Unis[22],[23],[24].
Les deux meilleures troisièmes de groupe sont repêchées pour les quarts de finale. Un classement comparatif des résultats des équipes concernées est effectué afin de les déterminer :
Les matchs à partir des quarts de finale sont à élimination directe. En cas de match nul à la fin du temps réglementaire, une prolongation de deux fois quinze minutes est jouée (une victoire après prolongation est indiquée par (a.p.) dans le tableau). Si les deux équipes sont toujours à égalité à la fin de la prolongation, une séance de tirs au but (t.a.b.) permet de les départager[B 2].