Les sélections nationales participent à une phase de qualification entre 2013 et 2015 et se disputent 23 des 24 places en phase finale pour rejoindre le Canada, qualifié d’office en tant que pays organisateur.
Les États-Unis remportent le titre mondial pour la troisième fois leur histoire en battant le Japon en finale. L'Angleterre complète le podium en s'imposant face à l'Allemagne dans le match pour la troisième place.
Le 1er mars 2011, le Zimbabwe se désiste, laissant le Canada comme seul candidat[3]. Le 3 mars 2011, la FIFA attribue l'organisation du tournoi au Canada[1].
Villes et stades retenus
Après l'annonce de la candidature canadienne, sept villes du pays manifestent leur souhait d'accueillir des matchs de la compétition[4]. Ce sont finalement six stades qui sont retenus après le désistement de la ville d'Halifax[5]. À noter également que la ville de Toronto, capitale économique du pays, ne s'est pas lancée dans la course afin de ne pas gêner les Jeux panaméricains qu'elle organise en 2015[6].
Le nombre d'équipes admises en phase finale passe de 16 à 24, et donc le nombre de matches joués de 32 à 52[8].
Les épreuves qualificatives pour la Coupe du monde féminine de football 2015 se déroulent d'avril 2013 à novembre 2014. En tant que pays hôte, le Canada est qualifiée d'office, tandis que les autres équipes passent par les qualifications continentales.
La Corée du Nord est suspendue à cause de contrôles positifs à plusieurs produits dopants lors de la précédente édition. Ce sera la première fois depuis 1995 que cette équipe ne participe pas à la compétition[9].
Les 24 équipes nationales qualifiées pour la phase finale par confédération et par expérience
Les conditions climatiques au Canada, en dehors de Toronto, sont jugées trop difficiles par la FIFA, qui décide de remplacer l'emploi de pelouse naturelle par du gazon synthétique[12]. Plus d'une cinquantaine de joueuses professionnelles, de nombreux pays, suivant l'internationale américaine Abby Wambach, protestent contre ce qu'elles jugent être une « discrimination » entre hommes et femmes, violant la Loi canadienne sur les droits de la personne[13], ainsi qu'un risque accru de blessures, usant de photos sur les réseaux sociaux[14].
Même sous la possibilité d'un boycott de la compétition, Tatjana Haenni, responsable des compétitions féminines à la FIFA, maintient que « nous jouerons sur de la pelouse artificielle, et il n'y a pas de plan B »[15],[16].
Une plainte est même déposée devant les tribunaux canadiens et américains, retirée quelques semaines après par quelques joueuses. Des « pressions » de la FIFA et de la fédération canadienne sont évoquées, notamment sur les joueuses françaises en vue de l'attribution de la Coupe du monde féminine 2019 en France[17]. Les poursuites sont définitivement abandonnées par les joueuses en janvier 2015[18].
Désignation et placement des têtes de série
Malgré un classement FIFA moindre, le Brésil se voit placé dans le chapeau des têtes de série pour des raisons géographiques. En effet, le Brésil est, à l'heure du tirage, sixième nation mondiale, juste derrière la Suède qui elle se retrouve dans le chapeau 4 des équipes européennes[19].
Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, annonce que les têtes de série seront affectées à leur groupe avant le tirage. L'Allemagne est ainsi placée dans le groupe B, le Japon dans le groupe C, les États-Unis dans le D, le Brésil dans le E et la France dans le F, alors que le Canada, pays hôte, se trouve dans le groupe A[20].
La controverse porte sur l'avantage donné a priori à quatre de ces têtes de série, promises à la première place de leurs groupes par leur statut de favorites, de disputer le huitième de finale contre un troisième de groupe, quand les deux autres têtes de séries affronteraient un deuxième, théoriquement plus fort[21]. Pia Sundhage, sélectionneuse de la Suède, déplore ainsi de voir son équipe être finalement tirée au sort dans le « groupe de la mort », en compagnie des États-Unis[22]. Elle conclut cependant avec la même formule que Jill Ellis, le sélectionneur américain : « ce qui est fait est fait »[23].
Le groupe de la mort
Les critiques[24],[25] sur les modalités de tirage restent nombreuses à l'issue de celui-ci en raison de la constitution d'un « groupe de la mort », soit le groupe D (États-Unis, Suède, Australie et Nigeria) qui contient trois équipes du top dix mondial, pour le plus haut total de points du Classement mondial féminin de la FIFA, devant les groupes A et F[26].
En outre, pour rajouter à la confusion lors du tirage au sort, la Colombie est initialement placée dans le groupe E avec le Brésil, ce qui est un placement règlementairement impossible car deux équipes d'une même confédération ne peuvent s'affronter au premier tour (hormis pour l'UEFA), la Colombie doit donc être déplacée dans le groupe F[24],[27].
Premier tour
Les vingt-quatre équipes sont réparties en six groupes de quatre[28]. Chacune affronte les trois autres de son groupe. À l'issue des trois journées, les deux premières de chaque groupe ainsi que les quatre meilleures troisièmes sont qualifiées pour les huitièmes de finale.
Chaque équipe reçoit trois points pour une victoire et un pour un match nul. En cas d'égalité de points entre équipes dans un groupe elles sont départagées suivant :
la meilleure différence de buts ;
le plus grand nombre de buts marqués ;
le plus grand nombre de points obtenus dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
la différence de buts particulière dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
le plus grand nombre de buts marqués dans les matches de groupe entre les équipes concernées ;
Seuls les deux premiers critères ci-dessus ont effectivement été utilisés pour classer des équipes.
Les quatre meilleures troisièmes sont repêchées pour compléter le tableau des huitièmes de finale. Afin de les désigner, un classement comparatif des six équipes concernées est établi (suivant le nombre de points, puis différence de buts, puis nombre de buts marqués)[29] :
Équipes qualifiées ; Pts = points ; J = joués ; G = gagnés ; N = nuls ; P = perdus ; Bp = buts pour ; Bc = buts contre ; Diff = différence de buts.
Distribution des meilleures troisièmes en huitièmes de finale
Puisque quatre des six groupes placent une troisième équipe dans le tableau final, les différentes combinaisons formées par les groupes de provenance des équipes qualifiées servent à les répartir contre les premiers des groupes A à D (voir tableau final ci-dessus), comme suit[30] :
Tirages possibles des huitièmes de finale (concernant quatre 1er de groupe contre les 4 meilleurs 3e)
Combinaisons (groupes d'origine des meilleurs 3e)
Adversaires de 1A
Adversaires de 1B
Adversaires de 1C
Adversaires de 1D
A B C D
3C
3D
3A
3B
A B C E
3C
3A
3B
3E
A B C F
3C
3A
3B
3F
A B D E
3D
3A
3B
3E
A B D F
3D
3A
3B
3F
A B E F
3E
3A
3B
3F
A C D E
3C
3D
3A
3E
A C D F
3C
3D
3A
3F
A C E F
3C
3A
3F
3E
A D E F
3D
3A
3F
3E
B C D E
3C
3D
3B
3E
B C D F
3C
3D
3B
3F
B C E F
3E
3C
3B
3F
B D E F
3E
3D
3B
3F
C D E F
3C
3D
3F
3E
En fonction des résultats, c'est la combinaison A C D F (ligne en gras dans le tableau précédent) qui est retenue.
↑ a et bŠašić et Lloyd ont le même nombre de buts et de passes décisives (six buts, une passe décisive), mais Šašić remporte le Soulier d'or du fait d'avoir joué moins de minutes.