Le film met en vedette Gianna Maria Canale dans le rôle d'une femme de pouvoir, Théodora, déchirée entre ses responsabilités politiques, ses devoirs conjugaux envers son mari Justinien (joué par Georges Marchal) et son désir d'émancipation[2]. Malgré certaines libertés, le film reprend certaines vérités historiques, comme l'influence politique de Théodora sur son mari Justinien.
Au VIe siècle, le futur empereur Justinien se promène incognito dans les rues de Constantinople lorsqu’il fait la connaissance d’une danseuse nommée Théodora. Séduit par sa beauté, il lui offre un pendentif mais elle disparaît en emportant celui-ci[3].
Peu après, Théodora est arrêtée. Accusée de vol, elle comparaît devant un tribunal présidé par Justinien lui-même. Ce dernier la condamne lourdement mais Thédora parvient à s’échapper et à se réfugier chez son fiancé Arcas, qui est coureur de char[3].
Bien décidée à prouver sa valeur, elle prend la place d’Arcas lors de la grande course de chars annuelle entre les Verts (représentants du peuples) et les Bleus (représentants de la noblesse). Au terme d’une course spectaculaire, elle remporte la victoire, devançant de peu l’empereur Justinien. Peu après, Justinien et Théodora se marient[4].
Devenue impératrice, la jeune femme défend les intérêts du peuple. Très vite, elle s’oppose à l’aristocratie et aux généraux, hostiles aux réformes qu’elle inspire à Justinien. Tout cela ne plaît pas en particulier au préfet du prétoire Jean de Cappadoce et à Andres, le capitaine des gardes. Ces derniers décident alors d'organiser un soulèvement populaire afin de remettre les choses à leur place[5].
Le budget est serré, ce qui fera dire plus tard à Riccardo Freda : « C'est peut-être ce qu'a dépensé Wyler en sandwichs et eaux minérales sur Ben Hur »[6].
Ce film historique fut précurseur de la grande vague du péplum italien, avec Spartacus du même réalisateur[7]. Mais contrairement à Spartacus tourné en noir et blanc, ce film là sera tourné en couleurs. Son budget important permit une reconstitution historique soignée.
En général les péplums n'accordent qu'une place secondaire aux femmes, contrairement à ce film qui retrace la vie d'une femme émancipée qui n'hésite pas à assouvir sa passion de la vitesse dans des courses de chars violentes et spécifiquement masculines[8].
Dans le Guide des films de Jean Tulard, il est dit : « Film avant tout spectaculaire et fait avec maîtrise, ce qui confère à l'ensemble de l'œuvre une qualité indéniable[9] ».