Le suicide en avion concerne plusieurs types de comportement par lesquels des individus solitaires ou en petit groupe ont décidé de précipiter un avion au sol ou contre un autre appareil, pour mettre fin à leur vie et à celles d'autres éventuels passagers ou personnes au sol, en détruisant parfois des cibles.
La caractérisation du suicide est parfois difficile, faute de preuves ; c'est le cas notamment lorsqu'on ne retrouve pas l'appareil utilisé ou lorsque les enregistrements et observations du vol sont absents ou insuffisants.
Le motif de tels suicides peut être individuel ou relié à des actes de guerre ou de terrorisme.
Typologie
Les suicides par avion se divisent en deux catégories : les suicides à proprement parler et les meurtres-suicides, commis dans le but de tuer un maximum de personnes (terrorisme ou acte de guerre)[1].
Une étude de 2016 recense 65 cas où le pilote a utilisé un avion pour se suicider (ainsi que 6 cas où des passagers ont sauté délibérément d'un avion) ; 18 meurtres-suicides perpétrés avec un avion ont également été recensés, entraînant la mort de 732 personnes[1]. Pour des raisons méthodologiques, l'étude choisit délibérément d'écarter les cas d'attentats-suicides terroristes tels que les attentats du 11 septembre 2001[1].
Attaques suicides pendant la Seconde Guerre mondiale
Il avait pour objectif d'écraser son avion ou son sous-marin sur les navires américains et alliés. C'était une tactique militaire désespérée pour livrer une charge explosive sur une cible avec une probabilité maximale d'atteinte.
Le taran est une technique de combat aérien où un pilote crashe délibérément son appareil sur un autre avion afin de le détruire.
Liste de suicides en avion
Cette liste exclut les attaque-suicides en avion pendant la Seconde Guerre mondiale (voir section précédente).
Le pilote avait décollé de l'aéroport de Severny-Novossibirsk(en) et a crashé l'avion sur un complexe résidentiel où vivait son ex-femme. Cette dernière n'a pas été tuée par le crash.
Un employé licencié parvient à introduire une arme dans l'avion grâce à son badge. Après avoir tué les pilotes, il pousse les moteurs à leur maximum et met l'appareil en descente.
Un employé de FedEx sur le point d'être licencié monte à bord du vol avec plusieurs armes dissimulées. Il essaie de neutraliser les membres de l'équipage sans succès et l'avion se pose en sécurité.
Un ingénieur de l'armée de l'air russe a volé un avion sur la base aérienne de Kubinka dans les environs de Moscou. Il a tourné en rond jusqu'à la panne sèche puis s'est écrasé.
Après avoir tué 3 passagers, les pirates avaient l'intention de crasher l'avion sur la tour Eiffel à Paris. Quand l'avion s'est posé à Marseille, une unité antiterroriste du GIGN a tué les 4 pirates.
Alors que le commandant sort du cockpit pour aller aux toilettes, le copilote verrouille la porte et met l'avion en descente jusqu'au crash une dizaine de minutes plus tard.
↑ ab et cChristopher Kenedi, Susan Hatters Friedman, Dougal Watson et Claude Preitner, « Suicide and Murder-Suicide Involving Aircraft », Aerospace Medicine and Human Performance, vol. 87, no 4, , p. 388–396 (DOI10.3357/AMHP.4474.2016, lire en ligne, consulté le )
↑En français, le mot est resté dans le langage courant sans accent alors que la transcription correcte devrait en conserver un sur le e final.
↑Peter Taylor, « The Paris Plot », Age of Terror, BBC World Service, (version du sur Internet Archive) : « The plan foreshadows Osama bin Ladin's holy war on the West. Seven years before 9/11, the hijackers were planning to fly to Paris and crash the plane with over 200 passengers on board into the heart of the city. »
↑(en-US) Andrew Tangel et Micah Maidenberg, « WSJ News Exclusive | China Eastern Black Box Points to Intentional Nosedive », Wall Street Journal, (ISSN0099-9660, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « China Eastern crash probe looks into crew actions, sources say », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
(en) Timothy R. Rice et Leo Sher, « Preventing plane-assisted suicides through the lessons of research on homicide and suicide–homicide », Acta Neuropsychiatrica, vol. 28, no 4, , p. 195–198 (ISSN0924-2708 et 1601-5215, DOI10.1017/neu.2015.67, lire en ligne, consulté le )