Char B1 bis « Toulal » (numéroté n°382), Ex-« Merry-Belloy » conservé à Stonne. Appartenant à la 3e compagnie, 49e BCC de la 3e division cuirassée, il fut détruit le .
Le massif de Stonne sépare la forêt de Dieulet (et l'Argonne ardennaise) de la forêt de Mont-Dieu (et les crêtes ardennaises). Le point le plus haut est à 338 mètres[1].
Le ruisseau des Armoises, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Bar à Tannay, après avoir traversé six communes[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 051 mm, avec 14,5 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buzancy_sapc », sur la commune de Buzancy à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,8 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Stonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (38,3 %), forêts (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), terres arables (9,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Du au , le village est le théâtre d'une bataille de chars entre Français et Allemands[16], qui voit finalement la victoire de ces derniers. Pris et repris dix-sept fois en quatre jours, le village a été entièrement détruit[17]. Un Régiment d'élite allemand est engagé, le régiment Grossdeutschland. Les soldats ont comparé ces combats très durs à l'enfer de la bataille de Verdun en 1916[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 38 habitants[Note 2], en évolution de −11,63 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La Butte de Stonne, appelée « Pain de Sucre », ancien tumulus gallo-romain situé sur la voie romaine de Reims à Trèves. Cette butte naturelle a été rehaussée et aménagée en poste d'observation au IIe siècle. Elle offre aujourd'hui un très beau point de vue.
Un mémorial à la mémoire des unités ayant combattu dans la région,
Pierre Billotte (1906-1992), capitaine français en (futur général et futur député), il commande une compagnie de chars de la 3e DCR. C'est cette compagnie qui contre-attaque à Stonne, sur la demande expresse du général Alphonse Georges au général Charles Huntziger. Le général Huntziger privilégiait essentiellement les actions défensives.
Léopold Gasc, capitaine français en mai 1940, (futur général), commande un compagnie de chars de la 3e DCR.
Helmut Beck-Broichsitter et Hans Hindeland, officiers de la 14e compagnie anti-char, au sein de la Grossdeutschland Division. Leur action a permis aux Allemands de rester vainqueurs[27].
Maurice Calka (1921-1999), auteur d'une fresque dans l'église de Stonne.
De gueules au mont d’or mouvant de la pointe, sommé d’une tour donjonnée du même ouverte et ajourée du champ, accostée de deux épées d’argent garnies aussi d’or, au chef de beffroi d’une tire de trois cloches[28].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Dominique Lormier, La bataille de Stonne, Perrin, 2010
↑Jean-Paul Autant, La bataille de Stonne, mai 1940, un choc frontal durant la campagne de France, France-Europe-Editions,2010
↑(de) Karl-Heinz Frieser, Blitzkrieg-Legende: der Westfeldzug 1940, Volume 2 de Operationen des Zweiten Weltkrieges, R. Oldenbourg, 1996. En ligne : Version anglaise de cet ouvrage