Pour le musicologue Michel Fleury, c'est une « page lumineuse, d'une simplicité et d'un raffinement extrêmes, [qui] nous fait pénétrer dans l'univers paradisiaque et désincarné du dernier Ropartz[1] ».
Structure
La Sonatine pour flûte et piano, de texture très contrapuntique[1], est composée de trois mouvements[1] :
« Très modéré » ( = 84), à , dans lequel « une danse tenant à la fois de la habanera et du cha-cha-cha tient lieu de second thème [...] et contraste avec l'écriture transparente, en arpèges, d'un piano par moment très fauréen[1] » ;
« Très lent » ( = 50), à , dans lequel un « épisode syncopé, plus animé et agité instaure [...] fugitivement une atmosphère jazzy alors très en vogue[1] » ;
« Assez vif » ( = 76), à , final où des « éléments empruntés au grand premier thème pastoral du premier mouvement se plient avec souplesse à l'esprit de la danse qui domine « ce badinage délicieux, dans lequel la flûte et le piano conversent verveusement et spirituellement, avec, de temps à autre, une pointe d'émotion[1] » », pour reprendre les mots de Fernand Lamy dans son ouvrage Ropartz, l'homme et l'œuvre[1].
« Fraîche » pour François-René Tranchefort[2], la Sonatine pour flûte et piano laisse, « à la première audition, l'impression [...] d'un grand jardin avec des enfants et des oiseaux en train d'improviser leurs chants — un entrelacs finement orfévré d'arabesques se liant et se déliant[1] ».
(fr + en) Michel Fleury, « Le gardien du temple », p. 3-5, Paris, Timpani (1C1214), 2013 .
François-René Tranchefort, « Guy Ropartz », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 742–743.