Elle fonde une école rationaliste à Reus et devient une des premières institutrices laïques d'Espagne.
Ses conceptions sur l'éducation reprennent la tradition de la Première Internationale, réclamant l'égalité de l'instruction pour tous les enfants des deux sexes, sans distinction de milieu social. Dans un article de La Revista Blanca du , El libro de la vida, elle critique les parents qui ne recherchent pour leurs enfants que l'obtention de diplômes, au détriment de leur santé, surtout quand il s'agit des plus pauvres[1].
Ses idées sont inspirées par Paul Robin et Maria Montessori : pour les jeunes enfants, l'importance du jeu dans les écoles maternelles et les premières études ; pour l'enseignement en général, l'appel à l'imagination et à la réflexion critique de l'élève[1].
En 1889, elle obtient un prix au Concours Socialiste de Barcelone pour son essai El amor libre (l'amour libre)[1].
Auteure et éditrice
En 1898, elle est parmi les fondateurs de La Revista Blanca[2], « revue de sociologie, de science et d'art »[3]. Elle y contribue par des articles théoriques et historiques[4].
Elle est l'auteure de très nombreux articles, de traductions (dont des textes de Louise Michel), mais aussi d'ouvrages comme La Sociedad futura (1889) et El Sindicalismo y la Anarquia (1932).
Selon l'historien Jacques Maurice : « Trois militants libertaires de renom, Federico Urales, Soledad Gustavo et leur fille Federica Montseny, mettent leur plume et leur sens commercial au service de l'idéal qu'ils professent en créant la collection de romans « brefs » (32 p.), La Novela Ideal : plus de six cents titres entre 1925 et 1935. Le père et la fille, qui figurent parmi les huit collaborateurs permanents, en écriront 136 à eux deux. La collection a aussi bénéficié de 159 auteurs occasionnels. »[7]
↑ abc et dRenée Lamberet, Soledad Gustavo, sa place dans la pensée anarchiste espagnole, in Anarchici e anarchia nel mondo contemporaneo, actes du colloque de la Fondation Luigi Einaudi, Turin, 5-7 décembre 1969, Einaudi, 1971, texte intégral.
↑Nicole Fourtané, Michèle Guiraud, L'identité culturelle dans le monde luso-hispanophone, Presses Universitaires de Nancy, 2006, page 248.
↑José Jornet (dir.), Républicains espagnols en Midi-Pyrénées : exil, histoire et mémoire, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2005, lire en ligne.
↑Rose Duroux, Jacques Maurice, El anarquismo andaluz, una vez más, Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2|2008, texte intégral.
Renée Lamberet, Soledad Gustavo, sa place dans la pensée anarchiste espagnole, in Anarchici e anarchia nel mondo contemporaneo, actes du colloque de la Fondation Luigi Einaudi, Turin, 5-, Einaudi, 1971, texte intégral.