1er janvier 1962: création de la société. 30 juin 1974: circulation du dernier tramway. 30 mai 1991: dissolution et création du TEC Charleroi avec effet rétroactif au 1er janvier 1991
L'électrification des lignes débutée en 1901 vers Mont-sur-Marchienne atteint Gilly (Quatre Bras) en 1904, puis Soleilmont. La Société des tramways électriques du Pays de Charleroi et extensions développe ce réseau ferré jusqu'en 1938. Des services d'autobus compléteront ce réseau dès 1932. Les dix services ferrés seront progressivement remplacés par des autobus entre 1959 et 1974. En 1962, la Société des Transports Intercommunaux de Charleroi (STIC) remplace les TEPCE dont la concession se termine[1].
C'est en 1877, que l'idée de doter la ville de Charleroi et ses environs de services de transports en commun prit naissance. Ce ne fut toutefois qu'en 1881 qu'une première ligne de tramways à traction chevaline fut créée.
En 1881 également, une nouvelle entreprise de transports en commun, la « Société des Chemins de fer Vicinaux Belges », mit en service une ligne de tramways à vapeur, ces deux lignes étaient établies en « voie normale » de 1,435 m.
En 1903, la concession des deux lignes de la « Société des Chemins de fer Vicinaux Belges » fut confiée à une entreprise liégeoise, la « Société Anonyme des Railways Économiques de Liège-Seraing et Extensions » (les RELSE), qui, après avoir transformé complètement le réseau en le mettant à l'écartement métrique et en lui appliquant la traction électrique, constitua , en 1904, une filiale : la « Société Anonyme des Tramways Électriques du Pays de Charleroi et Extensions » (les célèbres T.E.P.C.E.) à laquelle elle rétrocéda définitivement la concession.
À la veille de la seconde guerre mondiale, le réseau des T.E.P.C.E. avait enfin acquis sa physionomie définitive qu'il allait conserver pendant presque vingt ans et qui allait constituer son apogée puisque, à cette époque, son développement maximum s'étendait sur 67 km de voies.
Le , un nouvel organisme : la « Société des Transports Intercommunaux de Charleroi » (la STIC) se substitua aux « Tramways Électriques du Pays de Charleroi » dont la concession était arrivée à expiration. Le premier soin du nouvel exploitant fut de créer tout un réseau de nouvelles lignes d'autobus dans la région.
Le , c'est le dernier de circulation du « Tram vert ».
Dans le cadre de la régionalisation de la Belgique, la loi du prononce la dissolution de la SNCV dans la ligne de la loi du transférant aux Régions la tutelle des transports urbains et régionaux. Les transports régionaux désignent dans les textes législatifs les transports vicinaux, c'est-à-dire ceux organisés par la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux.
L'Arrêté Royal du transfère les missions, biens, droits et obligations de la SNCV, avec effet rétroactif au , à deux organismes régionaux : la Vlaamse Vervoer Maatschappij (VVM) connue sous la dénomination commerciale De Lijn en Région flamande et la Société Régionale Wallonne du Transport (SRWT) connue sous la dénomination commerciale TEC en Région wallonne. Cela représente la fin effective de la SNCV et la suppression de la distinction juridique entre transports urbains et vicinaux au profit de la nouvelle définition de transports régionaux, c'est-à-dire de transports organisés sous la tutelle d'une Région.
À Charleroi, le groupe de Charleroi de la SNCV et la STIC fusionnent pour donner naissance au TEC Charleroi.
Exploitation
Évolution du réseau
En 1962
La STIC (Société des Transports Intercommunaux de Charleroi) a repris début 1962, la concession de la T.E.P.C.E. À côté d'un réseau de tramway, elle a hérité aussi de quelques lignes de bus.
Dans l'indicateur des lignes de 1962, on retrouve les lignes de bus et de tram suivantes :
Lignes de tram :
2: Charleroi Sud - Taillis Prés
4: Charleroi Sud - Châtelineau
5: Charleroi Sud - Montignies-sur-Sambre
7: Charleroi Sud - Fleurus
8: Charleroi Gare du Nord - Couillet Bifurcation
9: Jumet - Charleroi Gare du Nord - Loverval / Châtelet
Le remplacement des trams par des bus a commencé en 1959 par la ligne 6.
Au début de , une partie de la section de la ligne 4 entre Gilly et Châtelineau fut remplacée par des bus. Pour cela, la STIC acheta cinq BL55S-Jonckheere[2] qui formeront la série 50-54.
Les lignes 8 et 9 ont suivi en 1972 ; la ligne 7 en 1973 et les lignes 2, 5 et 15 le .
C'est le que le dernier « Tram vert » est rentré définitivement au dépôt !
Les années 1980
À cette période, plusieurs lignes étaient exploitées uniquement le soir ou le dimanche, de sorte que pour le voyageur occasionnel, il ne doit pas toujours être facile de s'y retrouver.
Notons, en , l'extension du réseau vers Farciennes (ligne 35), une réorganisation des lignes 11 et 12, et la création des lignes 12 barré et M.
En , apparaît la ligne 722 combinant les lignes 7 et 22. Cette ligne 722 est exploitée uniquement le matin et le soir.
À la suite de la livraison des Van Hool A280 en 1988, la STIC adopte une nouvelle livrée.
Les années 1990 et la fin de la STIC
Au , le réseau de la STIC se compose des lignes suivantes :
2: Charleroi Sud - Taillis Prés (heures de pointe uniquement)
4 : Charleroi Sud - Châtelineau Gare
5 : Charleroi Sud - Montignies-sur-Sambre Pl. Albert 1er (heures de pointe uniquement)
6 : Charleroi Sud - Montignies-sur-Sambre Pl. Reconnu via la Neuville
16 : prolongement de la ligne 6 vers Montignies-sur-Sambre Pl. Albert 1er (pas les dimanches)
7 : Charleroi Sud - Gilly (4-Bras) - Fleurus
722 : Charleroi Sud - Châtelineau Pl. Destrée - Fleurus (uniquement tôt le matin et tard le soir, combinaison entre les lignes 7 et 22)
Le , la « Société des Transports Intercommunaux de Charleroi » disparaît au profit de la nouvelle entité juridique « Société de Transport en Commun de Charleroi », en abrégé TEC Charleroi.
Les bus de la défunte STIC porteront encore quelque temps la livrée verte; un autocollant avec le logo de la nouvelle société est apposé sur les carrosseries sur celui de la STIC et un 7 est rajouté devant le numéro de parc des bus
25 motrices, numérotées 401 à 425, construites entre 1942 et 1945 à Ostende, équipées de deux moteurs de 75 CV et d'une capacité de 91 places ;
12 motrices, numérotées 300 à 311, construites par « la Métallurgique » de Nivelles en 1930-1932, pourvues de deux moteurs de 65 CV ;
12 remorques type Gilly, numérotées 1 à 12, provenant de la Franco-Belge à la Croyère, qui les a fournies en 1904, et ayant été modernisées en 1951, d'une capacité de 84 places ; et
8 remorques type Couillet, livrées par Baume et Marpent en 1915, immatriculées 37 à 44, d'une capacité de 84 places.
Les bus
Séries de bus en service à la STIC de 1952 à 1991
Série no
Type
Moteur
Mise en service
Mise hors service
Remarques
31-32
Brossel A88 DLH Jonckheere
Leyland O600
1952
1972
32 ex 63-67 plaque minéralogique 920861
33-34
Brossel A88 DLH Jonckheere/Van Hool
Leyland O600
1952
1972
33 ex 63-97 plaque minéralogique 5147.P
35-42
Brossel A88 DLH Jonckheere/Van Hool
Leyland O600
1952
1972
36 ex 63-128 plaque minéralogique 6230.P
37 ex 63-120 plaque minéralogique 5301.P
38 ex 63-131 plaque minéralogique 6238.P
39 ex 63-0150 plaque minéralogique 6252.P
40 ex 63-0156 plaque minéralogique 6262.P - (ex Gent 238)
42 ex 63-0163 plaque minéralogique 4727.P - (ex Gent 225)
43-47
Brossel A99 DARVM-Jonckheere
Leyland O680
1963
1978
43 ex 63-0226 - revendu à la ville de Mons
44 - revendu à la ville de Mons
45 - revendu à la ville de Mons
46 plaque minéralogique 8491.P - revendu à la ville de Mons
47 plaque minéralogique 8575.P - revendu à la ville de Mons
Au milieu des années 1960, lorsque l'État décide de doter la région de Charleroi d'un métro léger, il confie à la STIC l'étude et la réalisation de ce réseau qui deviendra le métro léger de Charleroi (MLC).