La saison 1969-1970 de la Juventus Football Club est la soixante-septième de l'histoire du club, créé soixante-treize ans plus tôt en 1897.
Le club piémontais prend ici part lors de cette saison à la 68e édition du championnat d'Italie (39e de Serie A), à la 22e édition de la Coupe d'Italie (en italien Coppa Italia), ainsi qu'à la 12e édition de la Coupe des villes de foires.
Historique
Au sortir d'une saison plutôt décevante, la Juventus Football Club, toujours présidée par Vittore Catella, fait cette année peau neuve dans l'espoir d'enfin s'imposer à nouveau en Italie.
Tout d'abord, le premier à en payer les frais est l'entraîneur paraguayen du club, Heriberto Herrera, dont le système révolutionnaire très athlétique dit du movimiento ne parvient plus à porter ses fruits à Turin. Il part alors rejoindre l'Inter et est remplacé par l'argentin Luis Carniglia.
Quelques investissements sont également effectués au mercato, avec tout d'abord au poste de gardien l'arrivée de Massimo Piloni. On assiste en défense à un retour de prêt au club d'Elio Rinero, ainsi qu'à l'achat de Paolo Viganò mais surtout d'un futur grand arrière bianconero, Francesco Morini. Mais le vrai changement intervient au milieu de terrain avec six nouvelles arrivées, où des joueurs comme Salvatore Jacolino, Lamberto Leonardi, Gianpietro Marchetti et Roberto Vieri[1] sont achetés. Ensuite, deux des futurs plus grands joueurs de l'histoire de la Juventus viennent s'ajouter à l'effectif, le Sarde Antonello Cuccureddu acheté 400 millions de lires et le Sicilien Giuseppe Furino.
Le nouvel entraîneur Luis Carniglia tombe malade d'une fièvre contractée en Amérique du Sud durant le pré-championnat, et les entraînements furent donc dirigés jusqu'au 5 août par son assistant, Giovanni Cattozzo, alors entraîneur de l'équipe junior[2].
C'est cette année dès la fin du mois d'août que l'équipe turinoise reprend la compétition avec en premier la Coppa Italia.
Reléguée dans le groupe 5, la Juve démarre ses éliminatoires sur un score nul sans le moindre but contre Mantoue avant d'à nouveau faire un nul un but partout 3 jours plus tard sur le terrain de l'Atalanta (but juventino de Del Sol) le mercredi . Avec un seul point au compteur, les piémontais doivent absolument s'imposer lors du dernier match pour passer le tour suivant, chose qu'ils parviennent à faire à domicile avec un succès 3-1 contre Brescia (avec des buts de Leonardi, Haller et Furino).
À la suite des mauvais résultats du club en championnat, Luis Carniglia est remplacé à cause du mauvais début de saison du club par l'italien Ercole Rabitti (alors assistant du superviseur technique bianconeroGiampiero Boniperti), ancien joueur du club durant les années 1940. Bien que nommé le 21 octobre, Carniglia dirige son dernier match le 22 contre Foggia avec à la clé une victoire juventina 2-1 (buts de Zigoni et Anastasi).
En quarts-de-finale de la compétition, la Juve est face à Bologne. Les deux protagonistes ne parvenant pas à faire trembler les filets une seule fois sur les deux rencontres aller-retour, un 3e match décisif doit avoir lieu, qui voit les bolonais s'imposer 1-0 avec un but dans les dernières minutes, éliminant donc la Madama.
Pour la seconde année d'affilée, la Vieille Dame se retrouve à disputer la Coupe des villes de foires. Pour cette édition de 1969-70, elle reçoit pour son premier match européen de l'année les bulgares du Lokomotiv Plovdiv le 17 septembre et s'impose facilement 3 buts à 1 (réalisations de Vieri sur penalty, Leonardi et Càstano) puis 2-1 (avec Leonardi et Anastasi comme buteurs). En 16e-de-finale, les bianconeri se font surprendre à l'extérieur 3 à 1 chez les Allemands du Hertha Berlin (malgré un but d'Anastasi pour la Juve), sans réussir renverser la vapeur au retour (0-0) Elle se retrouve donc éliminée au second tour, au même niveau que lors de l'édition précédente.
Mais l'objectif principal de la saison reste sans conteste la Serie A, que la Vecchia Signora débute le avec une victoire d'entrée 4 à 1 au Stadio Comunale contre Palerme (doublé de Haller et buts de Leonardi et Furino). Mais ce succès de bon augure n'empêche ensuite pas la Juventus de commencer une série de 5 matchs sans victoires (3 défaites et 2 nuls), série arrêté lors du Derby d'Italia du 26 octobre remporté 2 buts à 1 grâce aux buts d'Anastasi et de Bedin contre son camp sur l'Inter. Mais ce n'est que lors de la 10e journée que l'équipe du Piémont remporte son 3e succès de la saison, un 2-0 sur la Fiorentina (buts de Salvadore et d'Anastasi), le premier d'une remontée fulgurante avec à la clé une série de sept victoires consécutives. Relancée, la Juve joue désormais plus libérée et plus offensivement, s'imposant notamment le sur le score de 3 buts à rien lors du Derby della Mole contre le Torino (réalisations de Cuccureddu, Leonardi et Anastasi). Entre la 22e et la 25e journée, elle retombe dans ses travers suite 3 matchs nuls de suite suivis d'une défaite, le tout avant une victoire 3-0 le 29 mars sur le Milan à Turin (avec un doublé d'Anastasi et un but de Leonardi) suivit d'une autre la semaine suivante grâce à un seul but d'Anastasi sur Brescia. Les trois derniers matchs comptant pour le sprint final, les zèbres ratent complètement leur fin de saison avec finalement deux défaites et un nul.
Mais les 38 points décrochés par la Juventus FC sont quand même suffisants pour accrocher le podium, le club terminant 3eCagliari et l'Inter, avec une différence de buts supérieure à celle du vice-champion.
↑Les sept meilleurs vainqueurs des neuf groupes accédèrent directement aux quarts-de-finale. Les deux autres (la Juventus et Foggia) durent jouer un match de barrage.
↑Rencontre au départ prévue pour le 31 décembre puis reportée pour cause de neige.