1733 : L'officier Karrer est promu brigadier et colonel de régiment.
1736 : Chevalier Louis-Ignace de Karrer, fils de l'ancien colonel Karrer, nommé commandant de régiment, grade et fonction qu'il assumera jusqu'à sa mort survenue en 1752.
: renommé régiment de Hallweyl
: licencié
Équipement
Drapeaux
4 drapeaux, dont un blanc colonel, « semé de fleurs de lys d’or, & croix blanche, avec ces mots pour devise, Fidelitate & honore Terra & Mari », et 3 d’ordonnance, « à flâmes rouges, bleues & jaunes par opposition aux mêmes croix blanches et devise »[2].
Drapeau d’ordonnance
régiment de Karrer de 1719 à 1752
régiment de Hallweyl de 1752 à 1763
Habillement
Uniformes
régiment de Karrer de 1734 à 1740
de 1740 à 1763
Les uniformes du régiment suisse de Karrer étaient comme tels : « habit rouge ; doublure, parements et culottes bleus ; poches en long ; veste bleue croisée, avec doubles boutons et boutonnières blanches ; manches en botte ; petit collet bleu ; boutons d’étain façonnés ; bas blancs ; chapeau bordé d’argent[3]. » Le tambour-major portait les couleurs du colonel, soit un manteau bleu et jaune. Les tambours étaient décorés d'une flamme de la même couleur que le drapeau du régiment[4].
: chevalier de Karrer, du canton de Soleure, colonel et brigadier,
: chevalier de Karrer, fils du précédent,
: Jean François Joseph, chevalier puis comte de Hallweyl, brigadier le , maréchal de camp le
Autres officiers
1752 : Edmond Antoine François de Sadouvilliers de Billaud
Composition
Les détails de la convention réglant l’organisation du régiment de Karrer furent arrêtés et signés, le , par le duc L.-A. de Bourbon et le chevalier de Karrer, comme suit : le régiment se composerait de 3 compagnies de 200 hommes chacune, y compris les officiers. Toutefois, le colonel pouvait, lorsqu’il le jugeait utile, porter à 250 hommes, au moyen de surnuméraires, l’effectif de chaque unité.
Une des 3 compagnies (la compagnie colonelle[note 1]) constituait le dépôt et stationnait à la Rochelle; elle fournissait seulement un détachement de 50 hommes pour les colonies[note 2]. Les deux autres servaient sur les vaisseaux et dans les possessions françaises d’Amérique[note 3].
Les cadres de chaque unité furent ainsi fixés : 1 capitaine-lieutenant, 2 lieutenants, 1 sous-lieutenant, 1 enseigne et 8 sergents. Le choix des officiers appartenait au chevalier de Karrer. Le , l’insuffisance du nombre des officiers et des sergents amena le roi, désireux d’assurer une bonne discipline, à prononcer, sur la proposition du colonel, une augmentation d’un second lieutenant, d’un second enseigne et de deux sergents dans les cadres des compagnies.
Le , une ordonnance créa une quatrième compagnie ne comportant aucun surnuméraire, et le nombre de ces derniers fut réduit de 50 à 47 dans les trois autres unités. Le , la capitulation de fut renouvelée, avec quelques légères modifications, par le comte de Maurepas et acceptée par le chevalier de Karrer. Le nouvel acte détermina l’organisation du régiment ainsi :
La 1re compagnie (sédentaire) avait pour garnison Rochefort, et se composait : du colonel, le chevalier de Karrer ; d’un major, d’un aumônier, de 2 capitaines-lieutenants, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 2 enseignes ; de 12 sergents, 18 caporaux, 4 trabans[note 4] ; d’un tambour-major et de 6 tambours, 2 fifres et 149 soldats.
Le colonel et le major devaient appartenir à la religion catholique, apostolique et romaine.
La 2e et la 3e compagnie, destinées au service des colonies, comportaient chacune : 2 capitaines-lieutenants, 2 lieutenants, 2 enseignes, 8 sergents, 12 caporaux, 4 trabans, 4 tambours et 1 fifre.
Ces deux compagnies, à l’effectif de 200 hommes, se divisaient elles-mêmes en deux demi-compagnies avec 1 capitaine-lieutenant, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant, 1 enseigne, 4 sergents, 6 caporaux, 2 trabans, 2 tambours et 82 soldats.
La quatrième compagnie avait : 1 capitaine-lieutenant, 2 lieutenants, 1 sous-lieutenant, 1 enseigne, 8 sergents, 12 caporaux, 4 trabans, 4 tambours, 1 fifre et 166 soldats.
150 hommes de cette compagnie (officiers et sous-officiers compris) participaient au service colonial[note 5] et les 50 autres servaient à la suite de la compagnie colonelle.
En outre, chacune des 4 compagnies possédait un chirurgien frater et un vivandier, comptant l’un et l’autre dans le nombre des soldats.
Campagnes et batailles
Le , le chevalier François Adam de Karrer, originaire de Soleure fut autorisé à lever en Alsace et en Suisse un bataillon de 3 compagnies, de 250 hommes, pour le service de la Louisiane. Ce bataillon, dans lequel furent admis un assez grand nombre de déserteurs des régiments étrangers, se constitua à Besançon, de janvier à .
À peine formé, le régiment suisse de Karrer se rendit en juillet à Lorient, à la solde de la Compagnie des Indes. Le , deux compagnies du bataillon furent envoyées à Port-Louis et la 3e à Hennebont. De nouveau réunies, le de la même année, à Lorient, elles passèrent, au mois d’aout à La Rochelle, lieu de stationnement qui leur était assigné par la marine.
Les colonies d’Amérique se trouvant exposées aux menaces anglaises, le roi, sur l’avis du régent, décida, le de l’année suivante, que le régiment de Karrer relèverait désormais du Département de la marine. Peu de jours après, dans une lettre écrite à l’intendant de Rochefort, le conseil de marine signalait ce rattachement comme très avantageux : « tant au point de vue militaire qu’en raison des travaux auxquels les soldats suisses pourraient être utilement employés dans les ports et aux colonies ».
↑ a et bCinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer, Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
↑Gabriel Coste, Les Anciennes Troupes de la marine (1622-1792), Paris, L. Baudoin, 1893, p. 179, d’après Eugène Fieffé, Histoire des troupes étrangères au service de la France, depuis leur origine jusqu’à nos jours et de tous les régiments levés dans les pays conquis sous la première République et l’Empire, Paris, Dumaine, 1854.