Entre 1987 et 2001 elle a été correspondante, chef du service politique et présentatrice sur TF1. Après avoir participé à son lancement en 2005, elle exerce sur la chaîne d'information en continuBFM TV jusqu'en 2021. En 1994 elle contribue à la création de LCI, où elle présente les journaux et mène des interviews politiques jusqu'en 1999, puis revient sur cette chaîne en 2021.
À la radio elle a officié de 2001 à 2005 sur RTL, où elle a notamment animé Le Grand Jury.
Biographie
Famille et origines
Ruth Elkrief est née le [1] à Meknès (Maroc)[2]. Elle est issue d'une famille juive « traditionnelle » établie au Maroc depuis plusieurs générations[3]. Sa mère Marie-Louise Rouach est professeur de français et son père,
Joseph Elkrief est directeur d'une agence automobile[3],[4],[5]. Elle grandit dans une fratrie de trois enfants: son frère est journaliste à France Télévision et sa sœur est avocate[3]. Son grand-oncle Chalom Messas, fut grand rabbin du Maroc puis de Jérusalem[6].
En 1974, la famille s'envole pour Paris et s'installe à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)[3]. Le 2 avril 1976, alors âgée de 15 ans, Ruth Elkrief acquiert la nationalité française, par l'effet collectif attaché à la naturalisation de ses parents[7].
Ruth Elkrief est mariée au chef d'entreprise Claude Czechowski, avec qui elle a deux filles[4],[6].
Elle acquiert ensuite une première expérience en presse écrite, au quotidien Le Matin de Paris[10], de 1985 à
1987.
Groupe TF1 et RTL
Elle est recrutée à TF1 en 1987 par la directrice de l'informationMichèle Cotta, qu'elle considère comme sa « marraine de télévision »[5]. En 1990, Ruth Elkrief devient la correspondante de la première chaîne à Washington, D.C. (où elle gagne en notoriété, couvrant la guerre du Golfe[5]), avant d’être nommée chef du service politique et de présenter, de 1991 à 1994, le journal de 23 heures le week-end réalisé par Richard Guillon et François Lopez. En 1994, elle participe à la création de la première chaîne d’information en continu LCI (filiale de TF1)[5], où elle présente Le grand Journal, aux côtés de David Pujadas, puis une interview quotidienne entre 19 h et 20 h. En , elle lance sur TF1 19h dimanche, une émission qui propose des reportages et une interview d’une personnalité. Elle reprend ainsi la tranche de Public présentée par Michel Field, qui n'était pas parvenu à faire oublier le 7 sur 7 d’Anne Sinclair. Cependant, comme pour son prédécesseur son magazine est un échec d'audiences est remplacé en [5] par Sept à huit de Laurence Ferrari et Thomas Hugues.
En 2001 elle rejoint RTL pour réaliser l'interview politique du matin (du lundi au vendredi à 7 h 50) puis coprésente entre 2003 et 2005 Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI.
Passage sur Canal +
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Le 15 février 2005 Ruth Elkrief présente C'est déjà demain, une émission politique d'anticipation conçue avec Jérôme Caza, produite par 2P2L et diffusée en première partie de soirée sur Canal +. Le journaliste Guillaume Malaurie accuse alors la chaîne de plagiat sur un concept d'émission qu'il avait en 2000.
BFM TV
En elle participe au lancement de la chaîne d’information en continu BFM TV[5]. Elle présente le tout premier journal le à 18 h en interviewant en direct Dominique Baudis, président du CSA. Elle présente ensuite du lundi au vendredi à 18 h et à 19 h deux journaux de 30 minutes chacun.
En Ruth Elkrief lance également la version 2 de la chaîne (nouveaux décors, nouvel habillage et suppression du tout-image en semaine) et anime la tranche de 18 h à 20 h du lundi au vendredi. De jusqu'à fin 2007 elle coprésente chaque jeudi, avec Hedwige Chevrillon de BFM, Le Duo BFM, la première émission commune à la radio d’informations économiques BFM et BFM TV (qui appartiennent toutes les deux au groupe NextRadioTV), dans laquelle les deux journalistes interviewent une personnalité politique.
À partir de Ruth Elkrief anime simplement la case du 19 h - 20 h du lundi au vendredi (Nathalie Lévy reprenant le 18 h - 19 h) avec un magazine sur l'élection présidentielle française de 2007, Élysée 2007, où elle arbitre notamment un débat entre deux acteurs politiques. En la case devient 19h Ruth Elkrief, un grand journal télévisé. De à elle coprésente, avec Hedwige Chevrillon et Olivier Mazerolle, La Tribune BFM le dimanche de 18 h à 19 h.
À partir de elle présente, en compagnie de Stéphanie de Muru et Gilane Barret pour les journaux, la nouvelle édition de la mi-journée Midi Ruth Elkrief, du lundi au vendredi de 12 h à 14 h.
En , après deux saisons à la mi-journée, Ruth Elkrief retrouve la tranche de 19 h à 20 h du lundi au vendredi, pour une émission de débats à nouveau intitulée 19h Ruth Elkrief. Le Figaro estime qu'elle a fait de cette tranche horaire stratégique « l'un des lieux incontournables du débat politique et intellectuel » de la télévision française[5]. En 2012, elle joue son propre rôle dans Aux yeux de tous, réalisé par Arnaud Duprey et Cédric Jimenez[11].
À la rentrée 2020, elle ne présente plus son émission 19h Ruth Elkrief et mène une grande interview intitulée Ruth Elkrief, le rendez-vous, diffusée chaque samedi à 13 h[12].
La même année, selon une enquête de Mediapart, elle est partie prenante de l'opération surnommée par certains "Sauver Sarko", relayée par BFM-TV, qui met en scène un scoop douteux à propos de Ziad Takieddine, alors qu'il revient sur les accusations qu'il avait portées contre Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Après la diffusion d'un document censé dédouaner l'ancien président, passé en boucle par la chaîne durant le week-end, la journaliste interviewe ce dernier durant 45 minutes à l'antenne et s'enquiert, en privé, de l'impact de cette opération auprès de Véronique Waché, la conseillère en communication de Nicolas Sarkozy, qu'elle espère réussie[13].
Après une absence à l'antenne depuis la rentrée de janvier 2021 elle annonce en février son départ de la chaîne après quinze années de présentation[14].
Son traitement de l'affaire Fillon suscite de nombreuses réactions. Notamment, elle s'interroge sur cette exigence « très forte et un peu totalitaire de transparence » et demande à Louis-Marie Horeau, directeur du Canard enchainé s'il a « l’intention de feuilletonner longtemps ce poison lent qui influe sur l’élection ? »[18],[19]. Elle indique également être « solidaire » de Penelope Fillon, estimant qu' « elle n'a pas demandé à se retrouver au milieu de cette tempête et [qu'] elle est assez bouleversée ». Elle indique plus tard regretter ce terme de « solidaire », après que celle-ci a été mise en examen pour « complicité et recel de détournement de fonds publics »[20].
Retour sur LCI
Alors qu'elle est un temps attendue à la tête de la chaîne Public Sénat, Fabien Namias, directeur général adjoint de la chaîne d'info en continue du groupe TF1, annonce le 31 mars 2021 que Ruth Elkrief « va faire son grand retour sur LCI »[21],[22].
Dès le mois de mai suivant, elle est présente pour l'actualité autour de la pandémie de Covid-19, puis lance sa quotidienne Ruth Elkrief 2022 en août et diffusée du lundi au jeudi de 20h à 22h.
Elle fait partie du dispositif de la chaîne pour la présidentielle de 2022. Elle présente notamment :
les soirées électorales les 10 et 24 avril 2022 avec Julien Arnaud.
Le 23 juin 2023, selon Le Parisien, elle quitte Un œil sur le monde, l'émission qu'elle co-présentait avec Julien Arnaud, et rejoint 24H Pujadas où elle anime la rubrique Partis Pris en remplacement de Jean-Michel Aphatie. Elle intervient également dans certaines émissions de la chaine, selon l'actualité. Elle ne fait plus d'interviews, ni d'animation[23].
Le 1er novembre 2023, elle tient des accusations infondées à l'encontre de l'Unicef, de Médecins sans frontières, d'Amnesty International et de la Croix-Rouge, dénonçant leur absence de communication « sur les sites des ONG » au sujet du sort des Israéliens retenus en otages par le Hamas[24].
Le 4 décembre 2023 Gérald Darmanin annonce avoir placé Ruth Elkrief sous protection policière à la suite de la diatribe de Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X, qui l'accuse d'être une « fanatique » et de « mépriser les musulmans », après des propos de la journaliste jugés polémiques par le leader de La France insoumise[25].
Au cours de la campagne des élections législatives de 2024, Acrimed soutient qu'elle relaie à l'antenne une fausse information à propos de la candidate LFI Amal Bentounsi. Selon Acrimed, la déclaration polémique apparaissait sur le compte Facebook de l’association que la candidate co-animait, celle-ci l’ayant fait retirer « dès qu’elle s’en est rendue compte »[26].
↑Décret de naturalisation du 2 avril 1976 publié au Journal Officiel du 13 avril 1976. Voir en ligne : Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Numéro complémentaire n° 0036 du 13/04/1976, p.24
↑Elsa de La Roche Saint-André, « Les ONG sont-elles silencieuses sur le sort des otages israéliens comme l’affirme Ruth Elkrief ? », Libération, checknews, (lire en ligne)
↑« Ruth Elkrief placée sous protection policière après un post de Jean-Luc Mélenchon, annonce Gérald Darmanin », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )