Située à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi, appelée « boulevard de Passy », cette voie de l'ancienne commune de Passy est rattachée à la voirie parisienne par un décret du et prend sa dénomination actuelle par un décret du .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 3 : Charles Vaudevire, résistant, mort en déportation, a vécu dans cet immeuble de 1941 à 1944 avec sa famille. Ingénieur, il travailla pour la société Radio Électrique, dont il devint le directeur. Dès le début de l’Occupation, il rejoignit le mouvement « Ceux de la Résistance », organisation proche des services secrets anglais. Il était spécialement chargé d’héberger les parachutistes, de transmettre par radio des messages à Londres et de l’instruction para-militaire des jeunes à la société française Radio Électrique. Il fut arrêté à son domicile en octobre 1943, emprisonné à Fresnes, déporté à Buchenwald en août 1944 et rapidement transféré au camp voisin de Dora, où il mourut d’épuisement le 26 février 1945[1].
No 27 : l'homme d'État vénézuélien Antonio Guzmán Blanco y a vécu jusqu'à sa mort en 1899 : une plaque lui rend hommage.
No 29 : un blockhaus (photo[3]) a été construit par les Allemands à ce niveau, près du Majestic, cet hôtel donnant sur l'avenue Kléber étant le quartier général allemand sous l'Occupation[4].
No 40 : hôtel La Pérouse. L'hôtel s'inscrit parmi les lieux emblématiques du gaullisme de combat sous la Quatrième République. Lorsqu'il décide de fonder le RPF en avril 1947, le général de Gaulle s'enquiert de locaux disponibles pour abriter les instances du parti, mais aussi, pour lui, d'un lieu de séjour à Paris. Le choix de l'hôtel lui a été conseillé par le colonel Rémy[5].
Plaque au no 27.
Plaque au no 27.
Hôtel La Pérouse, lieu emblématique du gaullisme sous la IVe République, au no 40.
« L’isolement et le vide de ces courtes rues (faites presque toutes de petits hôtels contigus, dont tout à coup venait rompre la monotonie quelque sinistre échoppe, témoignage historique et reste sordide du temps où ces quartiers étaient encore mal famés), la neige qui était restée dans le jardin et aux arbres, le négligé de la saison, le voisinage de la nature, donnaient quelque chose de plus mystérieux à la chaleur, aux fleurs qu’il avait trouvées en entrant[7]. »
Notes et références
↑Fondation des mémoriaux de Buchenwald et de Mittelbau Dora, et service historique de la défense, dossier GR 16 P 587084.
↑Cette photographie est parue dans La délivrance de Paris (p. 95) avec la légende « … et que ces combattants aient contraint les Allemands à se rendre et à sortir de cet abri qui paraissait inexpugnable ».