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L’avenue d'Iéna est une voie publique de Paris située dans le quartier de Chaillot du 16e arrondissement.
Longue de 1 140 mètres et large de 36 mètres, elle part du jardin du Trocadéro au niveau du 6, avenue Albert-de-Mun et rejoint la place Charles-de-Gaulle.
Ce site est desservi par les stations de métro Charles de Gaulle - Étoile, Kléber et Iéna.
Elle doit son nom au voisinage du pont d'Iéna qui commémore la victoire de la bataille d'Iéna, par Napoléon Ier le 14 octobre 1806.
Elle suit approximativement le tracé d’une ancienne rue du village de Chaillot, où se trouvait le pavillon du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrée.
L'avenue a été ouverte, s'agissant de la principale partie (entre le Trocadéro et la rue de Presbourg), par décret du 6 mars 1858, avec une largeur prévue de 40 mètres.
L’avenue d’Iéna a supprimé la rue des Batailles, qui était située entre les actuelles avenue Albert-de-Mun et place d'Iéna[1].
Le chimiste Charles Derosne avait installé son atelier construction de matériel de distillation au no 7 de cette rue en 1818. Cet atelier progressivement étendu jusqu'au quai Debilly était le siège social et l'usine de la Société Ch.Derosne et Cail, ensuite société Cail qui construisait du matériel pour les sucreries, des machines-outils puis, à partir de 1844, des locomotives, dont les célèbres Crampton. L'usine Cail était la plus importante entreprise industrielle de Paris, employant 1 500 ouvriers dans les années 1850.
L'usine fut détruite par un incendie en 1865 et les ateliers transférés à l'usine de Grenelle. L'usine de Chaillot ne fut pas reconstruite et le terrain des installations abandonnées situé entre les nos 2 à 12 de l'avenue d'Iéna (et au-delà le long de l'actuelle avenue du Président-Wilson jusqu'au magasin des subsistances militaires à l'emplacement de l'actuel palais de Tokyo) et la Seine fut loti en 1877[2],[3].
De somptueux hôtels particuliers furent construits de ce côté de l'avenue, comprenant à l'arrière une terrasse soutenue par un mur longeant la rue Fresnel où la hauteur des constructions de l'autre côté fut limitée pour laisser une vue dégagée sur la Seine et la ville.
Un arrêté préfectoral du 20 décembre 1961 a attribué le nom de place de l'Uruguay au débouché des rues Galilée et Jean-Giraudoux sur l'avenue d'Iéna, côté pair.
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