Le riz à l'impératrice, parfois riz impératrice, est un dessert glacé à base de riz au lait et de fruits que nous a laissé la cuisine du XIXe siècle[1].
Il ne doit pas être confondu avec la poudre de riz impératrice, à l'usage de la toilette à la même époque[2].
La recette
Urbain Dubois (1864) écrit à la fin de son Pain de riz à l'impératrice : « On appelle aussi riz à l'Impératrice un appareil de plombières au riz dressé dans un moule à dôme par couches alternées avec de la marmelade d'abricots qu'on frappe ensuite pendant 25 minutes sur glace salée », et plus loin il donne un autre dessert glacé : le pain d'abricots à l'impératrice [3]. Il est le premier à mentionner cette recette.
Marie-Hélène Baylac écrit que l'origine de dénomination riz à l'impératrice est débattue : pour les uns le riz à l'impératrice aurait été créé en 1810 pour l'impératrice Marie-Louise ou selon d'autres en 1860 pour l'impératrice Eugénie[15]. La première mention dans un menu et imprimée du riz à l'impératrice est dans La Gironde : le il aurait été servi en entremets d'un banquet d'avocats du barreau de Bordeaux[16].
« J'étais aussi incapable de décider laquelle aurait ma préférence, que si, pour le dessert, on m'avait donné à opter entre le riz à l'impératrice et la crème au chocolat » Marcel Proust [18],[19].
« Mettons une couche de crème, puis une couche de riz au lait, puis une couche de fruits confits coupés en morceaux dans la sorbetière, et alternons les couches jusqu'à ce que la sorbetière soit pleine. Alors nous l'enfouirons pendant 2 heures dans la glace, nous démoulerons et obtiendrons un superbe riz à l'impératrice ! (ça n'est pas une préparation diététique mais elle est très appréciée par les bien portants) ». La cuisine rationnelle des malades et des bien portants.Augusta Moll-Weiss. Paris, Octave Doin. 1907 [20]
Bibliographie
Urbain Dubois. La cuisine classique: études pratiques, raisonnées, et démonstratives de l'école française appliquée au service à la russe. Paris, Librairie E. Dentu. Cruel et Fayard Frères. 1864, 547 p. (recette n° 1912)
Jules Gouffé. Le livre de pâtisserie. Paris. Hachette. 1873, 506 p. (le riz à l'impératrice : page 415)
Jules Gouffé. Le livre de cuisine : comprenant la cuisine de ménage et la grande cuisine. Paris. Hachette. 1867, 826 p. (le riz à l'impératrice : page 751)
Gustave Garlin. Le pâtissier moderne : suivi d'un traité de confiserie d'office. Paris. Garnier. 1889, 997 p. (le riz à l'impératrice : page 500)
Philéas Gilbert. La cuisine de tous les mois. Paris, Abel Goubaud 1893, 710 p. Nombreuses rééditions.
Auguste Escoffier. Le guide culinaire, aide mémoire de cuisine classique. Paris, Aux Bureaux de l'Art Culinaire, 1903, 792 p. (le riz à l'impératrice : page 734)
Bertrand Guégan. La fleur de la cuisine française. Paris, ed. de la Sirène. 1920[21].
Notes et références
↑Claude (1917-2006) Auteur du texte Terrail, Ma Tour d'argent : Claude Terrail, (lire en ligne)
↑Urbain Dubois, La cuisine classique : études pratiques, raisonnées, et démonstratives de l'école française appliquée au service à la russe, Chez les auteurs, (lire en ligne)
↑Jules (1807-1877) Auteur du texte Gouffé, Le livre de pâtisserie : par Jules Gouffé,... ; ouvrage contenant 10 planches chromolithographiques et 137 gravures sur bois d'après les peintures à l'huile et les dessins de E. Ronjat, (lire en ligne)
↑Jules Gouffé, Le livre de cuisine : comprenant la cuisine de ménage et la grande cuisine : par Jules Gouffé ; pl... dessinées... par E. Ronjat, (lire en ligne)
↑Gustave Garlin, Le pâtissier moderne : suivi d'un traité de confiserie d'office : par Gustave Garlin,..., (lire en ligne)
↑Auguste (1846-1935) Auteur du texte Escoffier, Le guide culinaire : aide-mémoire de cuisine pratique / par A. Escoffier ; avec la collab. de MM. Philéas Gilbert, E. Fétu, A. Suzanne... [et al.], (lire en ligne)
↑Marie-Hélène BAYLAC, Dictionnaire gourmand : Du canard d'Apicius à la purée de Joël Robuchon, Place des éditeurs, , 1500 p. (ISBN978-2-258-10186-9, lire en ligne)
↑Proust Marcel, Marcel Proust : Œuvres complètes — Les 40 titres et annexes (Nouvelle édition enrichie), Arvensa editions, , 8000 p. (ISBN978-2-36841-011-0, lire en ligne)
↑Marcel Proust, « Du côté de chez Swann », sur fr.wikisource.org, Gallimard, (consulté le ), p. 105
↑Augusta (1863-1946) Auteur du texte Moll-Weiss, La cuisine rationnelle des malades et des bien portants (la substance alimentaire et son emploi) : par Mme Augusta Moll-Weiss... ; préface de M. le Dr A. Mathieu,..., (lire en ligne)
↑La fleur de la cuisine française : les meilleures recettes des grands cuisiniers français. Tome II, La cuisine moderne (1800-1921) : notes de Bertrand Guégan ; introduction du docteur Raoul Blondel, (lire en ligne)