L’ingénieur italien Carlo Riva voyage aux États-Unis en 1951, où il est marqué par les bateaux runabout américains Chris-Craft et Hacker-Craft naviguant sur les lacs et dans Les Hamptons (État de New York)[3]. Il s'inspire aussi de son grand-père Ernesto Riva, petit charpentier de marine, constructeur de barques de pêche légères et véloces depuis 1842, basé à Sarnico sur les bords du lac d'Iseo en Lombardie, et de celles de son père Ernesto, lequel avait accompagné Carlo aux États-Unis et avait motorisé ses bateaux familiaux avec des moteurs automobiles. Également influencé par les bateaux de course en bois tel que le légendaire Ferrari Arno XI de 1953, et dans la lignée des frères Maserati, Henry Royce, Enzo Ferrari, ou Ettore Bugatti, Carlo Riva ambitionne alors de créer un emblème mythique du luxe et du raffinement nautique, en fabriquant des bateaux runabout, abandonnant progressivement la fabrication de bateaux de pêche[4].
Possédant deux places découvertes avec pare-brise, les canots Riva sont en acajouvernis, chromes et sellerie de cuir, dotés de puissants moteurs V8 américains (situés dans l'imposante partie arrière pontée). On compte environ vingt bateaux fabriqués sur mesure par an, avec variantes de lignes de coque, de taille, de détails, d'équipement, et de puissance de moteurs selon les modèles.
La marque fabrique son dernier bateau runabout en bois traditionnel en 1996, après en avoir fabriqué environ 4 000 unités, avec au sommet de sa gamme le modèle Super Riva Aquarama, propulsé par un double moteur V8 7 L de 700 ch.
La société britannique Vickers (alors propriétaire de Rolls-Royce Motors) devient propriétaire de la marque entre 1991 et 1998[5].
Riva se reconvertit dans les années 2000 dans la fabrication de bateau runabout et de yachts de prestige modernes, tout en conservant une activité de rénovation de ses anciens modèles traditionnels.
↑Philip B. Ballantyne et Robert Bruce Duncan, Classic American runabouts: wood boats, 1915-1965, MBI Pub. Co., 2001 (ISBN0-7603-0375-4 et 978-0-7603-0375-7).
↑ a et bNicolas Salomon, « Dolce Riva », Vanity Fair n°26, août 2015, pages 52-53.