Le Renault SCEMIA, désigné par les initiales RS des deux constructeurs associés, est un autorail, issu d'une collaboration entre Renault et la Société de Construction et d'Entretien de Matériel Industriel et Agricole, SCEMIA, avec pour client, les réseaux départementaux dans les années 1920, qui aboutit en 1923 au premier véhicule, le RS1.
Ces automotrices furent diversement appréciées selon les réseaux, entre un service remarquable des RS4 du chemins de fer de grande banlieue restées en fonction jusqu'en 1949, et les nombreux problèmes et avaries de celle des compagnie du Blanc-Argent[1].
Caractéristiques
Description
L'automotrice était vendue au prix de 95 000 F[réf. souhaitée]. Elle disposait d'un embrayage Ferodo, et d'une boîte de vitesses à 4 rapports, une marche arrière, une transmission par cardans, des freins sur les quatre roues et un frein de secours sur la transmission[2].
Ses dimensions et sa motorisation étaient ajustables sur demande. Ainsi, la vitesse maximale allait de 40 à 50 km/h, et la capacité de transport était de 40 à 50 passagers[3]. L'automotrice était longue de 10,34 m, et large de 2,40 m, avec une longueur de caisse typique de 9,4 m[3].
Sa masse à vide était d'environ 9 t, et 13 t en charge. L'empattement était de 3,6 m sur tous les modèles[3].
La RS disposait d'un compartiment fourgon à bagages et d'un compartiment postal[3]. Selon la demande, elle pouvait avoir une ou deux cabines de conduite aux extrémités[4].
Modèles
La RS1, avec seul essieu moteur, 4 cylindres en ligne monobloc, alésage et course (100 x 160 mm), 40 ch[4]
La RS2, avec deux essieux moteur, 4 cylindres en ligne monobloc, alésage et course (100 x 160 mm), 40 ch[4]
La RS3, un seul essieu moteur, 4 cylindres bi-bloc, alésage et course (125 x 160 mm), 64 ch[4]
La RS4, deux essieux moteur, 4 cylindres bi-bloc, alésage et course (125 x 160 mm), 64 ch[4]
↑Jean-Claude Riffaud, « Le tramway de Meaux à Dammartin », Magazine des tramways à vapeur et des secondaires (MTVS) : revue trimestrielle encyclopédique du rail départemental, Gan (64), Éditions MTVS, no 45 « Le tramway de Meaux à Dammartin », , p. 30, 33-36 (ISSN0150-116X)
↑ a et b(en) Martin Farebrother et Joan Farebrother, Tortillards of Artois : The metre gauge railways and tramways of the western Pas-de-Calais, The Oakwood Press, , 336 p. (ISBN9780853616795), p. 209-214