Raoul Gineste (né Adolphe Clovis Augier à Fréjus le [1], mort le à Sanary[2], est un médecin, un poète d'expression française et provençale et un écrivain français.
Biographie
Antoine Pascal Augier, le père d'Adolphe Clovis, né en 1802 à Saint-Raphaël, était tailleur d'habits et a épousé en 1835 Clotilde Sigalas, née en 1816 à Fréjus, faiseuse de coiffes.
Le médecin
Adolphe Augier a fait des études de médecine à la faculté de médecine de Paris où il a passé sa thèse en 1875 pour laquelle il a obtenu une médaille.
Il a également été l'élève de l'école des Hautes-Études, où il a eu pour maîtres Paul Broca et Paul Gervais.
Il est l'auteur de nombreuses communications à des Congrès scientifiques. La plus connue est une étude sur l'angle de Daubenton[3].
Il a été médecin inspecteur des écoles pour le département de la Seine et médecin des examens de la ville de Paris. Il était également médecin de la société de secours mutuel et du bureau de bienfaisance des Lilas.
Guerre de 1870
Bien qu'exempté de service militaire, en 1870, il s'est engagé volontairement pendant la Guerre franco-allemande. Il a été aide-major dans l'Armée de la Loire, sous les ordres du docteur Picard. Il a été fait prisonnier à Brou (Eure-et-Loir). Il s'est échappé, a repris du service et est resté dans les lignes prussiennes avec l'ambulance du château de Menars[3].
Activité civile
Adolphe Augier marié à Marie Hortense Allain a une fille Clotilde Antoinette Aline Augier née le [5] dans la commune des Lilas (Clotilde décèdera à Toulon). Adolphe a d'ailleurs été conseiller municipal de 1877 à 1887 de cette commune des Lilas.
Il a fondé la société de tir de Romainville. Il a été le président de la société de tir des Lilas[3].
À la fin de sa vie, malade[6], il s'est retiré à Gorguette près de Sanary où il est décédé en 1914[7],[8].
L'écrivain et le poète
Il a collaboré au Parnasse et à de nombreux journaux et revues de son époque (la Renaissance, la Vie littéraire). Le troisième recueil du Parnasse contemporain (1876) contient deux de ses poèmes (
Le Présent de noces, Vers extraits d'un poëme d'amour).
On trouve aussi quelques poèmes dans l'Anthologie des poètes français du XIXe siècle, tome IV (1888), d'Alphonse Lemerre, dans l'Anthologie des poètes français contemporains, tome II (1906), de Gérard Walch, dans l'Anthologie des poètes de Montmartre (1909, 7e éd.), par Bertrand Millanvoye.
Il a collaboré au cabaret et au journal du Chat noir. Il a chanté Montmartre dans les Soirs de Paris.
Il a introduit un jeune poète provençal Germain Nouveau, monté à Paris en 1872, dans un groupe d'artistes (Richepin, Ponchon, Forain, Bourget, tous des amis de Rimbaud[9].
Il a écrit la majorité de ses poèmes en français mais aussi en provençal. Raoul Gineste fréquentait le Félibrige de Paris[10],[11]. En 1908, il est nommé vice-président du Félibrige de Paris[12]. En 1912, il est devenu majoral du Félibrige (Cigalo di Jardin) à la suite de Paul Mariéton.
Raoul Gineste, Les grandes victimes de l'hystérie, un procès en sorcellerie en Provence : Louis Gaufridi, curé des Accoules, et Magdeleine de La Palud : relation historique et rationnelle d'un procès de sorcellerie, Paris, L Michaud, , 313 p. (OCLC14775228, SUDOC146268210)
Raoul Gineste (ill. photogravures de Ducourtioux et Huillard ; d'après les clichés de Simonet), L'art à la taverne de Paris : Chéret - Abel Faivre - Grün - Léandre - Métivet - Steinlein - Willette, artistes peintres - Emile Robert, ferronnier d'art - Jacques Hermant, architecte, Paris, H. Chailly, , 188 p. (OCLC490939299, SUDOC055934617)
Articles scientifiques
Raoul Gineste, Recherches sur le développement des pariétaux à la région sagittale : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 17 décembre 1875, Paris, Impr. A. Derenne, , 86 p. (OCLC491975487, BNF36850123)
Raoul Gineste et Alexis Julien, Sur les angles occipitaux et basilaire, Paris, Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Lille 1874. Séance du 24 août, , 10 p. (OCLC829607752, BNF32293692, lire en ligne)
Raoul Gineste et Dr Dujardin, I. Compte rendu des travaux pendant l'année 1884, par M. le Dr Dujare II. Éloge du professeur Adolphe Fancon, par M. le Dr Augier, Lille, Société des sciences médicales de Lille. Séance publique annuelle du 31 janvier 1885, , 10 p. (OCLC456837573)
↑Une mention marginale de l'acte de décès parle de diabète.
↑« Mort de M. Raoul Gineste », L'Homme Libre, (lire en ligne, consulté le )
↑« Mort de Raoul Gineste », Le Radical, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
↑Pascal Piat, « Disciple de Saint Benoit Labre, le poète Germain Nouveau avait choisi la misère », Carrefour, no 259, , p. 8 (lire en ligne, consulté le )
↑« Informations - Réunion », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑« La fête des félibres à Sceaux », Le Petit journal, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑« Nouvelles diverses », Le Petit journal, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
Millanvoye, Bertrand, Anthologie des poètes de Montmartre : notes biographiques et bibliographiques, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques : P. Ollendorff, , 432 p. (BNF44223046, lire en ligne), p. 170
Angelo de Gubernatis, Dictionnaire international des écrivains du jour, t. 1, A-Com, Florence, , 674 p. (BNF30549120, lire en ligne), p. 101
Brun-Jarret, Discours prononcés [en provençal] aux obsèques de Raoul Gineste, Niort, Impr. A. Chiron, , 8 p. (OCLC743029510)