La commune de Brou, située dans la région naturelle de la Beauce mais pas loin du Perche, est traversée d'ouest en est par l'Ozanne, affluent en rive droite du Loir.
Carte de la commune de Brou et des communes limitrophes
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Sismicité
Commune située en zone de sismicité très faible[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune est traversée par la rivière l'Ozanne, affluent du Loir et sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine. Brou bénéficie d'une station hydrologique depuis 1850 : la hauteur maximale instantanée, relevée le , est de 0,622 m[2].
Transports et voies de communication
Axes routiers
L'autoroute A11, l'Océane, est accessible à Illiers-Combray, distant d'environ 13 km via la D921, route reliant Brou à Chartres (entrée-sortie no 3.1), et à Luigny, situé à une distance à peu près équivalente via cette fois çi la D955, route reliant Châteaudun à Nogent-le-Rotrou (entrée-sortie no 4).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Miermaigne à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Brou est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Brou, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brou, dont elle est la commune-centre[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,9 %), zones urbanisées (10,8 %), prairies (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), eaux continentales[Note 2] (1,7 %), forêts (0,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[18]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 598 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1378 sont en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Braiolum vers 1030[23] ; Braiol en 1060, Braitum en 1095 ; Braiacum en 1110 ; Braiotum en 1250 ; Braiorum Castrum, Bragaotum en 1500 ; Brou la Noble en 1620 ; Brou sur l'Ozanne en 1626.
De l’oïl brou qui a dû avoir le même sens que le mot gauloisbracu signifiant « boue, fange »[23].
Histoire
Moyen Âge et époque moderne
Brou devient très tôt un lieu de commerce actif. Le marché est cité avant le XIIIe siècle. Brou, dite « la Noble » était l'une des cinq baronnies du Perche-Gouët. Quelques ruines de l'ancien prieuré Saint-Romain et des vestiges d'une ancienne église du XIIe siècle demeurent visibles. Un doyen de Brou est mentionné avant 1070[24].
L'église de Saint-Romain est mentionnée entre 1101 et 1129[25], l'église Saint-Lubin '"sancti Leobini") dans la période 1092-1120[26], en 1124[27] et comme siège d'un presbytère dans la période 1136-1148[28].
La ville connaît de grandes transformations au XVIe siècle et l’église est agrandie. Il ne reste cependant que peu de traces du passé de Brou : seules l’église Saint-Lubin, la chapelle Saint-Marc et quelques maisons à colombages subsistent.
Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la Seconde République espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[30], dont Brou[31].
Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[32]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[33].
La commune a abrité une usine à gaz, qui a laissé des sols très pollués.
Un journal hebdomadaire rayonne sur l'Eure-et-Loir et l'arrondissement de Vendôme, L'Écho de Brou. Il diffuse quelques actualités locales et nationales, l'agenda des sorties, les dernières délibérations politiques locales, l'état civil ainsi que des annonces légales.
Du fait de sa position centrale entre la Beauce, sa terre nourricière, et le Perche, et ses élevages, la ville était et reste un important marché. La Laiterie parisienne, dont les produits étaient donnés à la capitale, était basée à Brou, faisant travailler de nombreux éleveurs de la région.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].
En 2022, la commune comptait 3 245 habitants[Note 3], en évolution de −4,05 % par rapport à 2016 (Eure-et-Loir : −0,23 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La ville de Brou possède deux écoles maternelles : Le Chat Perché et Saint-Paul. De plus, Brou dispose de deux écoles primaires : Saint-Paul et Jules-Verne[47]
Enfin, la ville possède deux collèges : un collège privé, Saint-Paul et un collège public, Florimond-Robertet[48].
Le culte catholique s'exerce dans la paroisse Saint Romain aux Marches du Perche, relevant du doyenné du Perche du diocèse de Chartres[50],[51].
Manifestations culturelles et festivités
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Économie
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Culture locale et patrimoine
Édifices religieux
Église Saint-Lubin
Comme la majorité des églises de la région Centre-Val de Loire, la construction de l’église Saint-Lubin remonte au XIIe siècle[52] et probablement à la fin du XIe siècle puisqu'elle est mentionnée entre 1092 et 1120[26].
En raison d’un incendie du clocher, provoqué par la foudre en 1813, la flèche en bois est remplacée par une tour carrée en 1822. La cloche est de 1634[53]. Le mobilier date du XVIIIe siècle. Les statues et tableaux sont également nombreux à l’intérieur de l’église.
Construite en 1305, cette chapelle désaffectée possède les vestiges d'une abside restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles. L'office de tourisme intercommunal du Perche-Gouët y est aujourd'hui installé, où des artistes locaux exposent.
Édifices civils
Place des Halles
Construite avant 1368, une première halle en bois mesurait 50 mètres de longueur, 25 mètres de largeur et 17 mètres de hauteur soit plus du double de la halle d’aujourd’hui. La construction actuelle, en pierre, de dimensions plus modestes, date de 1846. La halle abrite, depuis le XIIe siècle, une partie de l'important marché qui se déroule tous les mercredis.
Les halles.
Clocheton des halles.
Maison du XVe siècle
Une maison à pans de bois se situe sur la place des Halles. Elle date du XVe siècle, Classé MH (1922)[54].
Rue des Changes
Une maison à pans de bois est également située au 1, 3 rue des Changes (Inscrit MH (1972)[55]).
La ville accueille le grand magasin Vouzelaud qui fait la renommée de cette dernière auprès des amateurs d'armes à feu et des chasseurs.
Parcs et jardins
Un jardin et une promenade avec d'anciens lavoirs longent l'Ozanne[57]. Auprès de l'étang de la Balastière et de l'étang Michel-Hamet, se trouvent le parc de loisirs avec une piscine découverte et un camping, ainsi que le swin-golf.
Florimond Robertet (1458-1527), secrétaire d’État des rois Louis XII et François Ier, baron de Brou de 1509 à 1527. Le collège de la ville porte son nom.
Al-Cartero (1861-1923) pseudonyme de Léonce Lacoarret, médecin ORL et écrivain occitan.
Jean Valadier (Nîmes, 1878 - Paris, 1959), maire de 1926 à 1944, sénateur et ministre, vote les pleins pouvoirs à Pétain en 1940[59].
Les Justes parmi les nations : Juliette Mathurin, nourrice, et Georges Mathurin, maçon, sont reconnus à titre posthume en 2001 Justes parmi les nations[60],[61].
Héraldique
Les armes de la commune de Brou se blasonnent ainsi : d'azur à la bande d'or chargée d'un demi-vol dextre de sable, accompagnée de trois étoiles d'or, une en chef et deux rangées en bande en pointe (adopté par délibération municipale en 1913).
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région]
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Site rue du petit train, Chartres - Saumur lire (consulté le 3 juin 2011).
↑Jeanine Sodigné-Loustau, L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre, coll. « Matériaux pour l'histoire de notre temps » (no 44), (lire en ligne), p.43.
↑L'abbé de Saint-Père voulut bien accorder à Hugues Doyen, curé et chanoine de Saint-Hippolyte, appelé prêtre de Saint-Lubin de Brou dans une ordonnance de Geoffroy II, évêque de Chartres, en considération de ses meutes[à définir] personnels, tous les droits et la moitié des... Histoire de l'église d'Autun, page 121.
En 1178, en présence d'Hugues Doyen de l'Église, de Reynaud, prévôt, et de Girard, achidiacre-cardinal : « Cette ordonnance étant faite, l'abbé de Saint-Père, à la prière de l'évêque Geoffroy, accorda par grâce, à Hugues Doyen, prêtre de Lubin de Brou, tous les droits et la moitié des revenus que l'abbaye de Saint-Père pouvait prendre en l'église de Brou, à condition toutefois, qu'après le décès de Hugues Doyen, l'abbaye en jouirait entièrement, conformément à l'ordonnance du seigneur évêque », acte de 1077.