Ramón Nocedal

Ramón Nocedal y Romea
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Ramón Nocedal RomeaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Ramón Nocedal y Romea, né à Madrid le 31 décembre 1842 et mort dans la même ville le 1er avril 1907, est un écrivain, journaliste et homme politique traditionaliste espagnol.

Fils de Cándido Nocedal, il fut successivement membre des néo-catholiques, de la Communion traditionaliste — parti officiel du carlisme — puis du Parti intégriste, scission du précédent dont il fut le fondateur et principal dirigeant[1],[2][3]. Il dirigea également jusqu’à sa mort El Siglo Futuro, organe de presse de l’intégrisme[3].

Famille et jeunesse

Cándido Nocedal.

Ramón Ignacio Nocedal Romea est issu d'un milieu aisé et d'une famille madrilène distinguée. Son grand-père paternel, José María Nocedal Capetillo[4], était membre de la bourgeoisie libérale émergente, représentant typique de la classe qui s'enrichit grâce au désamortissement de Mendizabal[5], en achetant plusieurs domaines dans la province de Ciudad Real[6] et à Madrid, où il devint l'un des plus grands propriétaires urbains du milieu du XIXe siècle[4]. Initialement membre du Parti progresiste — parti de la gauche radicale du règne d'Isabelle II —, avec le temps il adopta une posture plus conservatrice jusqu'à rejoindre son principal adversaire, le Parti modéré[7]. José María soutenait financièrement la Milice nationale de Madrid[8] et était l'un de ses commandants, dirigeant à la fin des années 1830 son 4e bataillon[9]. Il fut élu sénateur en 1844[10] et 5 fois député au Congrès entre 1841 et 1857[11].

Le père de Ramón, Cándido Manuel Patricio Nocedal Rodriguez de la Flor (1821-1885), fut une figure importante du Partido modéré, longtemps parlementaire dans ses rangs et brièvement (1856-1857) ministre de l'Intérieur. Au fil du temps, il assuma des positions de plus en plus conservatrices, jusqu'à devenir l'un des leaders des néo-catholiques dans les années 1860. La mère de Ramón, Manuela del Pilar Zoila Romea Yanguas (1824-1875), était la fille de Mariano Romea, un libéral radical. Au cours du Triennat libéral il se fit connaître en tant que capitaine des Milices patriotiques de Murcie. À la suite de la restauration de l'absolutisme, il dut se réfugier au Portugal[12],[13]. De retour en Espagne, il devint administrateur des terres agricoles murciennes des marquis d'Espinardo[12]. L'oncle maternel de Ramón, Julian Romea Yanguas, était un célèbre acteur espagnol[14]. Sa tante maternelle, Joaquina Romea Yanguas, était mariée au premier ministre modéré, qui occupa divers portefeuilles ministériels et était amant de la reine Isabelle II, Luis Gonzalez Bravo[15],[16].

Manuela Romea.

Ramón et ses deux cadets, sa sœur María del Consuelo[17] et son frère José[18], grandirent entourés de personnalités politiques et artistiques de l'Espagne du milieu du XIXe siècle. Au début des années 1860 Ramón étudia le droit civil et canonique à Madrid et fut reconnu comme un excellent élève ; il remporta des prix et fut salué dans la presse[19]. En 1873, il épousa Amalia Mayo Albert (1853-1922)[17] ; son grand-père était l'un des dirigeants de la Compagnie royale des Philippines[20] ; son père, né à Manille, était avocat et propriétaire terrien[21],[22]. Selon le secrétaire du prétendant carliste, le couple était extrêmement amoureux (enamoradísimo) et il accusait Amalia de pousser Ramón vers des postures et décisions parfois intransigeantes[23]. Le neveu de Nocedal, Ramón García Rodrigo Nocedal (es), fut un journaliste bien connu, mauriste avec des ambitions politiques. Un autre neveu, Agustín González de Amezúa y Mayo, était universitaire et historien de la littérature, et fut l'un des principaux intellectuels des premiers temps franquisme.

Néocatholique

La reine Isabelle II.

Cándido et Ramón Nocedal demeurèrent de proches collaborateurs et avaient fondamentalement une même approche politique[24]. Au début de ses activités publiques au début des années 1860, Ramón suivit ses parents ; à cette époque, Cándido avait déjà quitté le camp des modérés pour les néocatholiques. Ce mouvement, dont les origines remontaient au règne d'Isabelle II[25], cherchait à adapter politiquement le catholicisme romain orthodoxe au cadre de la monarchie libérale ; dans les années 1860, Cándido en fut l'un des dirigeants[26].

Ayant obtenu sa licence avec d'excellents résultats[27], en 1864, Ramón Nocedal s'engagea dans la création de La Armonía, une société culturelle catholique créée en réponse au krausisme, avec la participation de toutes les grandes figures néocatholiques ; son objectif principal était de lutter contre l’hétérodoxie catholique dans l’éducation publique ; La Armonía fustigea le leader des krausistes espagnols, Julián Sanz del Río[28]. C'est lors d'une séance de celle-ci que Ramón prononça son premier discours public[29]. En 1867, il fonde La Cruzada, semanal de ciencias, literatura y artes[30] (« La Croisade, hebdomadaire de sciences, littérature et arts »). Cette publication éphémère servit de tribune pour ses articles très militants, qui étaient souvent réimprimés dans d'autres périodiques ultraconservateurs[31] ; soulignant le rôle du christianisme, ils condamnèrent l’idée krausiste du « libre examen »[32]. En 1867 également, Ramón Nocedal devint secrétaire de l'Académie royale de jurisprudence et de législation[33].

À la fin de 1867, les néo-catholiques tentèrent en dernière extrémité de sauver la monarchie isabéline en créant un grand parti contre-révolutionnaire[34] et en lançant un nouveau quotidien La Constancia (es)[35]. Ramón Nocedal fut membre de son comité de rédaction[36]. et y contribua avec des articles militants, qui commencèrent à constituer sa marque personnelle[37] et suscitèrent immédiatement des réactions de la part de la presse libérale[38], notamment dans la revue satirique française Gil Blas dès 1867[39]. Ramón reprocha aux carlistes de ne laisser à la reine Isabelle II d'autre choix que de s'allier aux libéraux, une erreur qui pouvait cependant encore être rectifiée selon lui en créant une solide alliance conservatrice[40]. Démontrant une certaine indifférence relative à la question dynastique — centrale dans une grande partie du carlisme —, il souligna que les idées devaient précéder et primer sur les personnes, soulignant que chez les carlistes cet ordre était inversé[41][42]. Le projet politique des néocatholiques s'effondra avec la Révolution « glorieuse » de septembre 1868[43] ; La Constancia cessa de paraître car ses locaux furent saccagés[44].

Nocedal en 1871.

En 1868, Cándido et Ramón Nocedal figurent parmi les cofondateurs de l'Asociación de Católicos[45], le second en tant que secrétaire de son comité d'organisation[46]. L'organisation servit d'alliance électorale avant les élections de 1869[47]. La presse de l'époque rapporte qu'il aurait été candidat à Grenade et Motril[48]. En 1869, il rejoint l'organisation Juventud Católica (« Jeunesse catholique ») dont il dirige le département d'éducation[49] ; il était déjà reconnu comme écrivain et comme un grand orateur[50]. En 1869-1870, il se fit également connaître comme auteur de pièces de théâtre[51] et de courts romans[52], et écrivit également l'introduction d'une Historia de los papas (« Histoire des papes ») par Manuel García Rodrigo y Pérez[53]. Ces activités rentraient dans le cadre de la campagne politique catholique et provoquèrent parfois de violents affrontements dans le public des théâtres madrilènes.

Carliste pendant le Sexennat démocratique et la guerre

Députés carlistes en 1871.

Les néocatholiques se rapprochèrent des carlistes dès la révolution de 1868[2]. En 1870, après l’abdication d’Isabelle II, la plupart d’entre eux conclurent que la vague révolutionnaire ne pouvait plus être contrée par une monarchie libérale et que le modèle carliste ultraconservateur offrait un bien meilleur rempart. Ils étaient des monarchistes « adynastiques »[54] : passer d'une dynastie à une autre ne représentait aucun problème pour eux[55]. En 1870, les néos et les carlistes formèrent une alliance électorale, l'Association catholico-monarchiste[56], dans les rangs de laquelle Ramón Nocedal se présenta sans succès aux élections partielles tenues en 1870 à Alcalá de Henares[57]. En 1871, il renouvela sa candidature sur la même liste, mais la presse le présentait déjà largement comme un simple candidat carliste[58]. Vaincu à Igualada (province de Barcelone)[59],[60], il fut en revanche élu à Valderrobres (Teruel). Après son accession au Parlement, son activité devint débordante[61]. En mai et juin 1871, la presse espagnole rapporta ses harangues — généralement ultraconservatrices et parfois ouvertement hostiles envers Amédée Ier — presque quotiennement[réf. nécessaire][62],[63],[64].

Au début de 1872, Ramón édita un manifeste, publié ultérieurement par le comité de direction du parti, qui était un appel à peine voilé à la rébellion[65]. Les historiens considèrent néanmoins que les Nocedal étaient opposés à l'action violente, car ils pensaient que la monarchie traditionaliste pourrait être rétablie par des moyens légaux et conseillèrent en conséquence le prétendant carliste « Charles VII[66],[67] ». Au élections du printemps 1872, Ramón se présenta en vain sur la liste catholico-monarchiste dans les deux mêmes circonscriptions[68],[69].

Ouverture des Cortes en avril 1872 ; à la fin du discours du roi, les députés poussèrent le cri: « Mort aux carlistes ! ».

Lors du déclenchement de la troisième guerre carliste en 1872, les deux Nocedal restèrent à Madrid, où ils eurent des ennuis mineurs avec la justice[70]. Leur activité politique se trouva presque réduite à néant ; tout soutien à la rébellion étant interdit et eux-mêmes mal à l'aise vis-à-vis de celle-ci, ils s'autorisèrent seulement des manifestations voilées d'inimitié envers le régime républicain nouvellement établi[71]. Ramón se retira de la vie publique : en 1873, il se maria[17] et en 1875, il enterra sa mère[72]. Il préparait ses pièces pour des représentations dans les théâtres de Madrid[73]. Début 1875, alors que l'issue de la guerre était encore incertaine, les Nocedal lancèrent un nouveau quotidien, El Siglo Futuro. Présenté comme militant catholique, il se garda de toute déclaration politique[74] bien qu'il s’identifiât clairement comme ultraconservateur[75]. Plus tard la même année, la méfiance des autorités envers les Nocedal culmina leur condamnation à l'exil[76] ; ils voyagèrent en Portugal et enFrance jusqu'à la levée de l'interdiction à la fin de 1876[77],[78].

Carliste pendant la Restauration

Nocedal en 1906.

Après la défaite militaire de 1876, le carlisme se trouva en plein désarroi. Le prétendant laissa le leadership politique entre les mains d'une junte militaire inefficace ; ses partisans subirent des incarcérations, des expropriations et l'exil[79]. Cándido et Ramón Nocedal, qui étaient déjà apparus pendant la guerre comme les principaux représentants carlistes non officiels dans la zone contrôlée par la République, tentèrent de revitaliser le mouvement. Dans les limites imposées par les circonstances, ils mobilisèrent du soutien en organisant un pèlerinage à Rome en 1876[80], qui attira quelque 3 000 participants, officiellement en démonstration de loyauté au Syllabus de Pie IX[81],[82].

À la fin des années 1870, deux visions concurrentes émergèrent au sein du carlisme. Ramón Nocedal et son père défendirent l'idée d'un mouvement ultra-catholique, appuyé sur un dense réseau de presse[83] et refusant de participer à la vie politique parlementaire. Leurs opposants, dirigés par le marquis de Cerralbo, optèrent au contraire pour un parti politique structuré de façon moderne, incluant des éléments de l'idéologie carliste traditionnelle ; leur stratégie consistait donc en une ouverture au régime en place et une acceptation conditionnelle des règles politiques de la Restauration. Ramón Nocedal, qui était déjà admis aux réunions des hauts dirigeants carlistes avec le prétendant[Lequel ?][84],[85], obtint gain de cause lorsqu'en 1879 celui-ci mit fin à la période d'indécision. Il nomma d'abord un petit comité collégial dont faisait partie Cándido Nocedal[86] et le nomma peu après chef délégué — c'est-à-dire son représentant politique —[84].

La guerre de presse dans le carlisme ; illustration de La Cabecilla publiée le 9 mars 1884.

Avec Cándido Nocedal au poste de leader politique et Ramón comme son plus proche collaborateur, le carlisme concentra toutes ses activités sur les objectifs religieux[87]. En 1881, ils projetèrent un autre pèlerinage à Rome ; Ramón devint secrétaire général du comité chargé de son organisation[88], mais l'initiative n'aboutit finalement pas[89]. À la direction et contributeur assidu d´ El Siglo Futuro, il se focalisa sur la promotion des valeurs catholiques et espagnoles, tandis que le régionalisme et la défense de la monarchie — notamment les revendications dynastiques — se trouvaient réduites au second plan[90]. Bien qu'implacables envers ceux qui cherchaient à se rapprocher du régime[91], les Nocedal étaient également fermes envers les carlistes montrant des signes de dissidence. Le conflit entre nocedalistas et cerralbistas refit surface[92] et se traduisit dans une âpre guerre médiatique par journaux interposés[93], les protestations des seconds contre « la dictature nocedalista » alimentant un nouveau conflit[94]. De nombreuses figures importantes du carlisme[95] se plaignaient de la main mise des Nocedal et certains conspiraient contre eux[96] ; le prétendant, bien qu'irrité[94], s'abstint de toute intervention énergique jusqu'à la mort de Cándido Nocedal en 1885.

Des rumeurs selon lesquelles Ramón succéderait à son père couraient[97] mais à titre de mesure temporaire, le prétendant accorda des droits intérimaires partiels et conditionnels à Francisco Navarro Villoslada[98]. Les partisans de l'ouverture vers le régime lancèrent immédiatement une offensive et tentèrent de mettre à profit toute initiative carliste pour servir de support à une action électorale[99] ; Ramón Nocedal contre-attaqua et le prétendant opta pour un compromis : abstention officielle du parti aux élections, mais autorisation de candidatures individuelles ici et là[100]. En 1887, les rumeurs sur la nomination prochaine du général Cavero au poste de chef délégué s'avérèrent infondées[23]. La guerre médiatique faisant rage[101], Nocedal rejetant chaque initiative de Cerralbo[102] et les deux partis se plaignant du chaos ambiant[103], le carlisme se trouvait dans une posture critique, totalement enkysté dans ses conflits internes et en voie de décomposition[104].

Rupture de 1888

Le conflit, localisé et contenu pendant des années, entra dans sa deuxième phase au début de 1888[105]. La guerre médiatique dans les journaux s'intensifia lorsque la question du prestige du prétendant entra dans les thèmes abordés[106]. Nocedal maintenant sa position avec intransigeance, « Charles VII » l'expulsa du carlisme au mois d'août. Tous deux s'empressèrent de reconnaître et d'affirmer leurs divergences, avec une franchise inhabituellement brutale[107],[108].

La rupture a été longuement traitée dans l'historiographie ; les commentateurs l'expliquent de façon variable, en se focalisant sur tel ou tel point de discorde, sur la dynamique du conflit qui aurait été interprétée de façon divergente dans les deux camps et des différences dans le choix des méthodes à mettre en œuvre. Le plus souvent, c'est le conflit de personnalité qui est mis en avant comme facteur décisif. Ramón Nocedal, fils d'un leader politique et lui-même élevé pour devenir un leader, considérait comme naturel de succéder à son père. Son style de leadership énergique, le fait qu'il fût plus âgé que Charles et le souci de ce dernier, à la personnalité charismatique, de ne pas être réduit à un rôle décoratif par l'un de ses sujets envenimèrent la situation. Dans le camp carliste, Nocedal est caractérisé par des ambitions personnelles excessives[109][110] ; on se moqua parfois de lui en l'affublant de surnoms grotesques qui soulignent ce caractère qu'on lui attribue — par exemple Ramón I Pontífice Rey del Universo (« Raymond Ier Pontife Roi de l'Univers ») —[111] et on alla jusqu'à le soupçonner d'être un pantin au service des francs-maçons[112],[113].

D'autres chercheurs tendent à mettre l'emphase sur les différences idéologiques, notamment la question du rôle de la religion, au cœur du conflit croissant au sein du carlisme, soulignant que si Nocedal cherchait clairement à réduire les thèmes de la monarchie, des revendications dynastiques et forales[114] au second plan, le prétendant souhaitait maintenir l'équilibre entre toutes les composantes de l'idéologie traditionaliste[115]. C'est sur ce point que les divergences entre les deux camps cristallisèrent[116] : pour les carlistes, Nocedal avait l'intention de défigurer le parti en le réduisant à une « éminente action apostologique[117] » tandis que selon les intégristes c'était le prétendant qui s'écartait des principes du traditionalisme[118].

« Charles VII ».

D'autres commentateurs expliquant la rupture par des facteurs idéologiques cherchent une explication dans des facteurs extérieurs à l'Espagne. Au lieu de considérer le carlisme comme un phénomène isolé et proprement espagnol, ils mettent en évidence l'apparition de schémas plus généraux à l'échelle européenne : avec la prééminence de l'ultramontanisme sur les conceptions politiques du catholicisme plus conciliantes après le Concile Vatican I, et la nouvelle approche popularisée dans la France voisine par Louis Veuillot, le schisme de 1888 n'apparaît plus que comme une manifestation espagnole locale de cette tendance. Cette théorie définissant l’intégrisme naissant comme un particularisme religieux luttant pour l’hégémonie jouit d’une popularité limitée[119].

Une autre approche centrée sur l'idéologie définit les deux partis non pas comme des tendances concurrentes au sein du carlisme, mais comme des regroupements politiques entièrement distincts qui, entre 1870 et 1888, étaient restés dans une alliance temporaire et fragile. Selon cette analyse, le groupe religieux[120] a toujours été clairement distinct du carlisme[121]. Selon l'approche de l'historiographie « néocarliste » partisane, promue dans les années 1970 et cherchant à revendiquer des supposées racines populaires et marxisantes au carlisme, les traditionalistes se seraient « infiltrés » dans le carlisme[122]. Cette théorie a ensuite été élaborée plus avant : les intégristes se seraient concentrés sur des objectifs religieux, les traditionalistes sur des objectifs dynastiques et les (supposément authentiques) carlistes sur des revendications sociales[123]. À propos de la rupture de 1888, plusieurs historiens actuels mentionnent tous ces facteurs, sans se décider à accorder la priorité à l'un ou l'autre[124],Fernández Escudero 2012, p. 121.

Premières années de l'intégrisme

El Siglo Futuro, couverture du .

Selon les libéraux, le schisme laissa le carlisme à bout de souffle et proche de l'anéantissement[125]. Les nocedalistas affirmaient que leurs partisans devaient se compter par milliers. Ce qui constituait en réalité leur potentiel, c'était plutôt quelques noms importants[126] et surtout une gamme impressionnante de périodiques, les dissidents étant surreprésentés au sein des comités de rédaction carlistes[127]. Nocedal rassembla ses partisans dans une nouvelle organisation ; initialement nommé Parti traditionaliste[128],[129], il prit forme au début de 1889 sous l'appellation de Parti intégriste espagnol[130],[131], nom censé souligner l’unité intégrale entre les objectifs chrétiens et politiques[90],[132]. En août 1889 le parti fut rebaptisé Parti catholique national[133],[134], mais le groupe était généralement appelé « intégristes ». La structure du parti[135],[136] se stabilisa en 1893 ; chaque région espagnole était dirigée par une junte, dont le travail était coordonné par le chef du parti[137], poste occupé par Nocedal, illustrant son emprise personnelle sur le mouvement[138],[139].

Le programme, présenté dans un document intitulé Manifestación de Burgos, définissait un objectif à terme de construction d'un État chrétien orthodoxe, et un objectif plus immédiat de confrontation au « sinistre » libéralisme, radicalement reprouvé[140],[141]. Les intégristes se prononcèrent contre la politique des partis et le parlementarisme[142], avançant plus tard une théorie de la démocratie organique, c'est-à-dire un système basé sur l'interaction formelle d'entités sociales établies, complémentaires et coopératives[143]. Le parti abandonna l'idée de roi prépondérante dans le carlisme[144]. Bien que Nocedal demeurât un monarchiste convaincu[145],[146] et que l'idée d'un souverain restât un point de référence théorique, important en termes de mobilisation politique, dans les faits, le parti adopta progressivement une sorte de monarchie sans roi [147],[148], pour finalement pencher vers l'accidentalisme[149]. Selon des commentaires sarcastiques, le fait pour les intégristes de prêcher la notion de « règne social de Jésus-Christ », leur permit d'éviter la question de la forme de gouvernement[150].

Sanctuaire de Loyola à Azpeitia.

Au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, la dynamique des nocédalistes était principalement alimentée par une hostilité mutuelle et extrêmement vive envers les carlistes, loin devant les libéraux en tant que principaux ennemis[151] ; l'inimitié alla jusqu'à des épisodes de violence[152]. Après avoir catégoriquement refusé de participer au système politique de la Restauration dans les années 1880, au cours de la décennie suivante Nocedal chercha à transformer les élections en un champ de bataille où il pourrait humilier le prétendant. La rivalité était exacerbée par le chevauchement géographique des zones d'influence intégriste et carliste : malgré l'absence de comparaison possible sur le plan électoral au niveau national, il était clair que les deux groupes bénéficiaient de leur plus grand soutien dans les provinces basques et en Navarre[153].


Au cours de la campagne de 1891, les intégristes remportèrent 2 sièges aux Cortes contre 5 pour les carlistes ; malgré une infériorité numérique qu'ils ne purent nier, Nocedal se vanta de son succès personnel dans la circonscription d'Azpeitia dans le Guipuscoa[154]. Sa victoire fut en effet triomphale, puisqu'il battit le chef carliste provincial Tirso de Olazábal[155] et que le prétendait semblait plus intéressé par la défaite personnelle de Nocedal que par le résultat de la compétition électorale dans toutes les autres circonscriptions. Grand orateur[156], en 1893 le leader intégriste réitéra son triomphe d'Azpeitia face au même adversaire[157] ; au niveau national, le parti obtint encore 2 sièges contre 7 pour carlistes. En 1896, Nocedal fut également vaincu à Azpeitia et les intégristes ne parvinrent pas à remporter un seul mandat[158].

Dernières années de l'intégrisme

Sièges remportés par les intégristes aux Cortès (1891-1905)
année sièges
1891 Azpeitia (Nocedal), Zumaya (Zuzuarregui)
1893 Azpeitia (Nocedal), Pampelune (Campion)
1896 -
1898 -
1899 Azpeitia (Olazábal)
1901 Azpeitia (Aldama), Salamanque (Sanchez Campo), Pampelune (Nocedal)
1903 Pampelune (Nocedal), Salamanque (Sanchez Campo)
1905 Azpeitia (Sánchez Marco (es)), Pampelune (Nocedal)

Au milieu des années 1890, Nocedal réalisa que sa tentative de lancer un parti ultraconservateur catholique à l'échelle nationale avait échoué ; agrippant à son intransigeance, il refusa néanmoins de reconsidérer le projet intégriste et estima qu'il était de son devoir moral de représenter les valeurs chrétiennes orthodoxes et d'affronter le libéralisme envers et contre tout[159]. D'autres membres du parti ne partageaient pas les mêmes principes et Nocedal dut faire face jusqu'à sa mort à des défections successives, même si personne ne représentait une menace sérieuse pour son leadership personnel[160].

Dès 1893, deux figures de l'intégrisme, Juan Manuel Orti y Lara (es) et le marquis d'Acillona, préconisèrent de relancer le parti sous la forme d'une alliance catholique plus souple[161], mais ils quittèrent le mouvement après le rejet de leur proposition[162]. Peu de temps après, Nocedal expulsa le groupe soutenant Arturo Campión[162],[163], une autre forte personnalité qui fut temporairement associée à l'intégrisme ; la rupture entraîna la perte du quotidien navarrais El Tradicionalista et de certains dirigeants de la région[164]. À la fin des années 1890, l’intégrisme souffrait de tensions internes dans son fief du Guipuscoa. La cause exacte du conflit reste sujette discutée : certains mettent en avant la stratégie d'alliance (en 1895, Nocedal avait changé ses recommandations, suggérant des coalitions avec les partis offrant l'accord le plus profitable électoralement plutôt que ceux plus proches politiquement), tandis que d'autres l'attribue au versant nationaliste des dissidents[165],[166]. Comme ils refusaient de rentrer dans le rang, les dissidents — menés par Pedro Grijalba, Ignacio de Lardizábal et Aniceto Rezola — furent évincés par la commission locale, entraînant avec eux le quotidien provincial El Fuerista[167]. En 1899, Nocedal expulsa un prêtre jésuite, accusé de prêcher l'hétérodoxie par Segismundo Pey Ordeix[168].[pas clair]

En 1898, Nocedal fut élu sénateur du Guipuscoa[169], mais n'occupa finalement pas son siège[170]. Le tournant des siècles connut un rapprochement progressif entre intégristes et carlistes au niveau local[171] ; les comités régionaux conclurent des accords électoraux d'abord dans le Guipuscoa[172] puis en Navarre[173]. Alors que les partisans du prétendant veillaient à ce que Nocedal soit exclu[172],[174], à Azpeitia, les intégristes présentèrent avec succès un candidat local, Juan Olazábal Ramery[175]. En 1901, Nocedal se présenta à Pampelune et perdit l'élection[176] mais put finalement entrer aux Cortes grâce à des appels procéduraux[177],[178]. En 1903 Nocedal fut élu sur la liste intégriste-carliste-conservatrice dans la capitale navarraise et réélu sur la même liste lors de la dernière campagne à laquelle il concourut, en 1905.

Nocedal en 1907.

En dépit de la place primordiale qu'il accorda pendant toute sa carrière politique aux critères religieux et de son intention d'être le fils le plus fidèle de l'Église, Nocedal ne bénéficiait d'un soutien significatif que parmi le bas clergé paroissial basco-navarrais[179] et auprès des jésuites[179],[180]. La hiérarchie épiscopale se montrait extrêmement réticente avec lui[181]. Désireuse de rester en bons termes avec tous les gouvernements, elle ne pouvait endosser la stratégie intégriste intransigeante[182] et le profil clairement anti-système du parti. Nocedal se heurtait le plus souvent aux évêques sur des questions politiques[183]. Lorsqu’au début du XXe siècle le Vatican changea de stratégie, le nouveau format plus démocratique de prise de décision politique convint encore moins aux intégristes[184] et Nocedal s'opposa avec véhémence à cette acceptation d'un moindre mal ; le débat public qui s'ensuivit déclencha l'encyclique de 1906, Inter Catolicos Hispaniae, tandis que le nonce Rinaldini faisait porter à Nocedal l'échec de la formation d'une grande coalition catholique[185]. À ce stade, même les jésuites s'étaient détournés de l'intégrisme[186],[187],[188],[189]. Nocedal s'associa finalement à l'orateur et théoricien carliste Juan Vázquez de Mella pour fonder une plate-forme électorale intransigeante, dont il ne put voir le résultat car il mourut peu après[190],. Nocedal mourut d'une angine de poitrine[188].

Réception et héritage

Obras de Ramón Nocedal, volume 6, 1911.

Certains contemporains arrivèrent à la conclusion que l'intégrisme était mort avec Nocedal[191], opinion qui reflétait son immense influence personnelle sur le parti mais qui sous-estimait le potentiel mobilisateur du catholicisme espagnol ultraconservateur et militant. La direction du parti fut assumée par un triumvirat dans un premier temps[192] puis par Juan Olazábal Ramery[193], qui resta fidèle à la ligne de Nocedal. Jusqu'au début des années 1930, le parti – alors nommé Communion traditionaliste-carliste[194] – conservait des ramifications dans presque toutes les provinces d'Espagne[195] et continua à remporter quelques sièges aux élections locales, dans la région basco-navarraise mais aussi en Catalogne et en Andalousie[196]. En 1932, les intégristes se réunirent à nouveau avec le carlisme, cette fois définitivement[193]. El Siglo Futuro resta publié pendant 61 ans, jusqu'à ce que ses locaux soient finalement saccagés par la milice républicaine en juillet 1936[197].

Pedro Carlos González Cuevas considère Nocedal comme un prédécesseur de l'extrême droite espagnole[198]. L’intégrisme lui-même est considéré par certains chercheurs comme une branche temporaire du carlisme[199] et par d'autres comme un groupement doté d’une identité idéologique clairement distincte[200].

Après la mort de Nocedal, une série en plusieurs volumes de ses œuvres, principalement une vaste sélection de ses articles de presse, mais aussi des romans et des pièces de théâtre, fut publiée à Madrid entre 1907 et 1928[201] ; une partie fut réimprimée en 2012 par Nabu Press[202]. En 1952, une anthologie de ses œuvres fut publiée par Editorial Tradicionalista — le définissant comme un carliste traditionaliste —[203]. Une rue à Elda (Alicante) porte le nom de Ramón Nocedal. Le collège d'enseignement secondaire catholique El Carmen de Manises (Valence) fut fondé par l'initiative de Nocedal et son épouse et ouvrit ses portes en 1911.[réf. nécessaire]

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Ramón Nocedal Romea » (voir la liste des auteurs).

  1. Canal 1990, p. 774.
  2. a et b Urigüen 1986, p. 380.
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  17. a b et c Fernández García 1995, p. 49.
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  19. voir La España du , p. 3
  20. voir ABC du , p. 3
  21. Fernández García 1995, p. 266.
  22. bien qu'ayant quitté les Philippines à l'âge de 9 mois il publia en Espagne plusieurs œuvres sur les îles, voir (es) Enrique Arias Anglés, Relaciones artísticas entre España y América, Madrid, (ISBN 9788400070656), p. 469
  23. a et b Fernández Escudero 2012, p. 100.
  24. Canal 1990, p. 773.
  25. impulsé par Jaime Balmes et Donoso Cortés, que Ramón Nocedal reconnut comme l'un de ses maîtres intellectuels avec Joseph de Maistre (Urigüen 1986, p. 54)
  26. together with Navarro Villoslada, Gabino Tejado, Ramón Vinader (es) et Aparisi y Guijarro, voir (es) José Luis Orella Martínez, El origen del primer catolicismo social español (thèse de doctorat), Madrid, UNED, , p. 35
  27. voir La Época du , p. 3
  28. Urigüen 1986, p. 215-216.
  29. Urigüen 1986, p. 217.
  30. voir La Época du , p. 3
  31. voir La Esperanza du , p. 3
  32. voir La Esperanza du , p. 3
  33. précisément par son père, voir La Correspondencia de España du , p. 3
  34. Urigüen 1986, p. 280.
  35. détenu par Cándido Nocedal, voir La España du , p. 3.
  36. voir La Época du , p. 2
  37. Urigüen 1986, p. 551. Il écrivit : « un periódico no es un tribunal, ni una cátedra, ni un libro: es un arma de combate, es un soldado, ó a lo sumo un pelotón de soldados »
  38. (es) « Miscelánea política », El Imparcial,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ) :

    « El artículo desde la primera línea hasta la última, es un tegido de apreciaciones equivocadas, según nuestra pobre opinion; pero está escrito con analogía, sintaxis, prosodia y ortografía. Saludamos corteamente al nuevo periodista, olvidándonos solo para este caso, de todos los desatinos, desvergüenzas y suciedades que contenia el número de La Constancia da anteayer »

    .
  39. voir Gil Blas du , p. 4
  40. Urigüen 1986, p. 277, 298.
  41. Urigüen 1986, p. 278.
  42. both threads were rebuffed by the Carlist titles like La Esperanza or La Perseverancia (Urigüen 1986, p. 279)
  43. Urigüen 1986, p. 285.
  44. par la dite «Partida de la porra (es) » (le « parti de la matraque »), voir * (es) Eduardo González Calleja, La razón de la fuerza: orden público, subversión y violencia política en la España de la Restauración (1875-1917), Madrid, (ISBN 9788400077785), p. 27
  45. Urigüen 1986, p. 331-332.
  46. Urigüen 1986, p. 360.
  47. voir La Esperanza du , p. 2
  48. voir La Esperanza du , p. 2
  49. voir La Discusión du , p. 3
  50. voir Revista de España de 1870, p. 152
  51. voir La Discusión du , p. 3, La Época du , p. 3, La Esperanza du , p. 1, voir La Época du , p. 4 ; ses deux pièces de théâtre les plus connues sont El juez de su causa (1868) et La Carmañola (1869), publiée sous le nom de plume « Un Ingenio de Esta Corte », voir (en) Germán Bleiberg, Maureen Ihrie et Janet Pérez, Dictionary of the Literature of the Iberian Peninsula, vol. 2, Westport, (ISBN 9780313287329), p. 1166. Ses œuvres sont influencées par le théâtre espagnol classique, avec des échos de Manuel Tamayo, voir (es) Jesús Bregante, Diccionario Espasa. Literatura española, Madrid, (ISBN 8467012722), p. 663
  52. voir La Esperanza du , p. 2 ; il contribua également à plusieurs publications en 1870, voir La Convicción du , p. 6, voir La Esperanza du , p. 4
  53. voir La Esperanza du , p. 2
  54. Urigüen 1986, p. 297.
  55. Urigüen 1986, p. 385. Cándido Nocedal écrivait le dans une lettre à Isabelle II : « la rama de Don Carlos representaba los buenos principios, unicos salvadores del orden social, de la unidad catolica, de la monarquia verdadera »
  56. Urigüen 1986, p. 328, 393.
  57. voir La Época du , p. 2
  58. voir La Época du , p. 2
  59. voir La Convicción du , p. 1, voir La Convicción du , p. 4
  60. Urigüen 1986, p. 437.
  61. Garralda Arizcun 2013, p. 60. dans une lettre de 1871, le prétendant carliste « Charles VII » écrivait : « Tú y tus compañeros del Senado y del Congreso sois hoy a representación de mi España; y ese hidalgo pueblo sabe cumplir siempre su deber, como yo sé cumplir el mío »
  62. voir par exemple La Discusión du , p. 1
  63. En 1871, les Carlistes ont voté contre la légalisation de la Première Internationale en Espagne. Bien que, théoriquement, l'enregistrement de telles organisations était une simple formalité administrative, dans ce cas le problème survint car la branche espagnole de l'Internationale aurait été nominalement subordonnée à un organisme extérieur à l'Espagne, ce qui était incompatible avec la Constitution ; cette disposition constitutionnelle avait été initialement conçue par les libéraux comme une mesure contre les organisations catholiques romaines, en particulier l'ordre des Jésuites (Urigüen 1986, p. 414-416)
  64. dans un discours aux Cortes, Ramón Nocedal parla de la « monarchie d'Amédée, qui malheureusement nous gouverne », succitant de nombreuses protestations, voir La Correspondencia de España du , p. 3 ; il défendait le droit à l'insurrection, voir El Imparcial du , p. 1. En 1871 Nocedal exerça comme avocat de la défense de personnes accusées d'avoir qualifié le roi d'« injurieux », voir La Esperanza du , p. 4
  65. Le document appelait à ne pas s'acquitter des cotisations financières annuelles ; selon la constitution, elles n'étaient pas obligatoires et le manifeste resta dans les limites de la légalité. Le point clé était que seuls les contributeurs aux cotisations annuelles avaient le droit de participer aux élections, et cet appel équivalait donc à une répudiation du système électoral (Urigüen 1986, p. 512).
  66. Urigüen 1986, p. 495, 469-470, 512.
  67. Fernández Escudero 2012, p. 60.
  68. voir La Esperanza du , p. 1 et La Esperanza du , p. 1
  69. voir La Época du , p. 3 ; cette défaite s'avéra sans importance car le prétendant carliste ordonna à ceux qui avaient été élus de se retirer peu de temps après (Urigüen 1986, p. 457).
  70. voir Diario oficial de avisos de Madrid du , p. 2, La Correspondencia de España du , p. 1, La Correspondencia de España du , p. 1
  71. Par exemple, il envoya une lettre soutenant le chanoine capitulaire de Santiago de Cuba dans son refus d'accepeter un évêque nommé par les autorités républicaines (Urigüen 1986, p. 529)
  72. La Correspondencia de España du , p. 6
  73. par exemple sa pièce Marta en 1874, voir La Época du , p. 3
  74. Il déclara que ses objectifs étaient de « défendre l'intégrité des droits de l'Église, propager les doctrines catholiques et combattre les erreurs contraires qui sont en vogue et abondent en ce siècle », voir El Siglo Futuro du , p. 1
  75. l'édito du premier exemplaire publié se présentait comme datant du XIIIe siècle, ce qui constituait un point de référence, voir El Siglo Futuro du
  76. Fernández Escudero 2012, p. 47.
  77. Urigüen 1986, p. 529.
  78. Fernández Escudero 2012, p. 48.
  79. Canal 2006, p. 64 affirme que 20 000 carlistes étaient exilés ; Real Cuesta 1985, p. 1 donne le nombre de 12 500
  80. la Peregrinación de Santa Teresa, « le pèlerinage de Sainte Thérèse »
  81. Fernández Escudero 2012, p. 51-53.
  82. Real Cuesta 1985, p. 112-112 il s'agissait d'une tentative de lancer un parti ultra-conservateur catholique
  83. Canal 2000, p. 133.
  84. a et b Fernández Escudero 2012, p. 59.
  85. Nocedal s'opposa aussi à l'entrée de Cerralbo au Sénat, le marquis y ayant droit en vertu de sa grandesse d'Espagne (Fernández Escudero 2012, p. 71, Canal 2000, p. 133)
  86. Real Cuesta 1985, p. 17.
  87. Real Cuesta 1985, p. 20.
  88. Fernández Escudero 2012, p. 56.
  89. Probablement en raison de l'approche prudente de Léon XIII, qui ne voulait pas se retrouver piéger dans la politique espagnole (Fernández Escudero 2012, p. 52, 56)
  90. a et b Fernández Escudero 2012, p. 53.
  91. spécialement les dénommés pidalistas, expulsés du carlisme en 1881 (Real Cuesta 1985, p. 29, Garralda Arizcun et 2013 p74, (en) John N. Schumacher, « Integrism. A Study in XIXth Century Spanish politico-religious Thought », Catholic Historical Review, vol. 48, no 3,‎ , p. 345-6, Barreiro Fernández 1976, p. 275-80)
  92. Fernández Escudero 2012, p. 69.
  93. sur la bataille entre El Siglo Futuro et La Fé, voir Fernández Escudero 2012, p. 58-59, sur El Siglo Futuro contre El Fénix (Real Cuesta 1985, p. 17-18)
  94. a et b Fernández Escudero 2012, p. 62.
  95. Outre Cerralbo, Melgar, Valde-Espina (en) et Sangarrén (en) (Fernández Escudero 2012, p. 55, 65-6, 81). Sangarrén avoua qu'il se pliait à « la tyrannie de Cándido Nocedal » uniquement parce que ce dernier avait été nommé par le roi.
  96. Real Cuesta 1985, p. 16.
  97. Fernández Escudero 2012, p. 79.
  98. Román Oyarzun, Historia del Carlismo, Valladolid 2008, p. 393
  99. comme une commission créée pour ériger un document en hommage au général Zumalacárregui (Fernández Escudero 2012, p. 91)
  100. Fernández Escudero 2012, p. 98.
  101. Fernández Escudero 2012, p. 102.
  102. Fernández Escudero 2012, p. 101.
  103. Real Cuesta 1985, p. 66.
  104. Canal 2000, p. 118.
  105. Real Cuesta 1985, p. 85.
  106. Lorsque l'anti-nocedalista La Fe présenta le Manifeste de Morentín de 1875 comme à la politique à suivre, El Siglo Futuro répondit que le document était inspiré par des mestizos (« métis ») comme Valentín Gómez et qu'il avait de dangereux penchants libéraux. Le prétendant réagit en publiant un document intitulé El Pensamiento del Duque de Madrid (« La pensée du duc de Madrid »), soulignant qu'aucun écrit ne pouvait lire librement ses pensées (Canal 2000, p. 119-120). Certains historiens considèrent les références intégristes au Manifeste (qui contenait en effet de vagues phrases sur la nécessité éventuelle d'ajuster la politique carliste aux circonstances) comme une tentative de masquer les motivations ambitieuses de Nocedal. D'autres au contraire mettent en avant le document comme preuve des inclinations proto-socialistes de « Charles VII », ce qui suscita la rébellion du réactionnaire Nocedal.[réf. nécessaire]
  107. Fernández Escudero 2012, p. 104. « No te engaña la conciencia al sugerirte que debo estar muy enojado contigo. Lo estoy a tal punto, que sólo por la memoria de tu padre, que fue siempre modelo de disciplina, consiento en escribirte yo mismo, aunque por tu conducta no lo merecerias. Has faltado á tu mision de periodista monárquico y á tus deberes de súbdito leal, introduciendo en nuestro campo la discordia, con empeño que sólo iguala al que pongo yo en extinguirla.No es cierto que entre los tradicionalistas haya dos banderas, según tú te obstinas en propalar. No hay más que una: la mía, (…) Lejos de eso, tu saña no se detuvo »
  108. Nocedal faisait référence à une doctrine carliste traditionnelle lorsqu'il déclara que le prétendant avait une « légitimité d'origine mais pas d'exercice » ; Il développa cette idée de l'illégimité avec des propos qui constituaient clairement une insulte lorsqu'ils étaient appliqués au roi prétendant : « Señor: en periódicos que se llaman carlistas, y algunos de ellos firmados por personas á quien V. honra y distingue, se han proclamado como principios de nuestra política, como artículos de nuestro credo, como lemas de nuestra bandera errores tan graves como estos: Que el Rey es la primera palabra de nuestro lema, el primer fundamento de nuestro derecho, el dogma capital de nuestra causa, […] Que hay que ceder á las aspiraciones de la civilizacion moderna, y prescindir de los principios é instituciones que no sean compatibles con el liberalismo, y establecer la tolerancia religiosa […] Que hemos de renunciar á defender los principios que puedan espantar ó retraer á nuestros enemigos; á los liberales que les espantan y retraen todos nuestros principios fundamentales, desde la soberanía social de Jesucristo hasta la misma monarquía tradicional […] Que lo que importa es triunfar, aunque sea sin las doctrinas, […] Que el Papa se atenga á lo religioso, y se deje al Rey hacer lo que quiera en lo político […] Que se separe de la autoridad real la facultad legislativa, que es establecer la division de poderes en que se apoya el parlamentarismo. Que los intereses materiales tienen más importancia que los morales […] Que hay que dejarse de integridades é intransigencias, y procurar y proclamar la union de la antigua España con la moderna » (Fernández Escudero 2012, p. 107).
  109. Oyarzun 2008, p. 532-533.
  110. (es) Jaime del Burgo Torres, Carlos VII y su tiempo, Pamplona, , p. 328-329, (es) Manuel Ferrer Muñoz, « Los frustrados intentos de colaborar entre el partido nacionalista vasco y la derecha navarra durante la segunda república », Príncipe de Viana, vol. 49,‎ , p. 131
  111. Canal 2000, p. 129.
  112. Canal 2000, p. 130.
  113. Cela faisait à son tour référence à son oncle et suggérait que Nocedal n'était bon à rien d'autre qu'à jouer la comédie. Dans des variantes encore plus extrêmes de la théorie le présentant comme avide de pouvoir, Nocedal et El Siglo Futuro sont présentés comme des marionnettes manipulées par la franc-maçonnerie (Canal 1990, p. 776).
  114. Néanmoins Nocedal ne cessa jamais de défendre les fueros en s'opposant aux projets modernisateurs des libéraux, qui défendaient une homogénéisation administrative, voir Fernández de la Cigoña 1981, p. 617-619 ; pour une étude comparée de la place accordée aux fors par les intégristes par rapport aux autres groupements, voir (es) José Fermín Garralda Arizcun, « La patria en el pensamiento tradicional español (1874-1923) y el “patriotismo constitucional” », Añales Fundación Elías de Tejada, vol. 9,‎ , p. 108-109; le journal La Constancia d'Olazábal le désignait comme le « fervent fuerista »
  115. (es) Jaime Lluis y Navas, « Las divisiones internas del carlismo a través de la historia », Homenaje a Jaime Vicens Vives, vol. 2,‎ , p. 331-334, (es) José Andrés Gallego, La política religiosa en España, Madrid, , 26-34 p., Barreiro Fernández 1976, p. 280-281 , cités dans Canal 2000
  116. L'impact de la rupture sur la base de l'organisation ne fut pas énorme ; les intégristes affirmaient que le prétendant était devenu libéral tandis que les carlistes affirmaient que Nocedal avait trahi le roi (Real Cuesta 1985, p. 90).
  117. Barreiro Fernández 1976, p. 280-1.
  118. Real Cuesta 1985, p. 88.
  119. Ferrer 1959, p. 131-132, (es) Jesús Pabón, La otra legitimidad, Madrid, , p. 56, cités dans (Canal 2000)
  120. nommé selon les périodes neocatólicos, tradicionalistas, nocedalistas / nocedalinos ou integristas / íntegros
  121. Urigüen 1986 ; Moliner Prada 2000, p. 80, mentions "convergencia táctica entre carlismo e integrismo"
  122. voir par exemple (es) Josep Carles Clemente, Historia del Carlismo contemporaneo, Barcelona, (ISBN 9788425307591) : « ingresaron el el Carlismo grupos de la derecha integrista. Esas minorias, aunque intentaron influir en la ideologia y en la línea del partido, nunca arraiganon en él » (p. 13-14), « integrismo infiltrado en sus filas » (p. 23), ou encore « la infiltración se iba desarrollando », (es) José Carlos Clemente, Breve historia de las guerras carlistas, Madrid, (ISBN 9788499671697), p. 150
  123. (es) Josep Carles Clemente, Los días fugaces. El Carlismo. De las guerras civiles a la transición democrática, Cuenca, (ISBN 9788495414243), p. 28
  124. Canal 2000, p. 134-135.
  125. Canal 2000, p. 115.
  126. Canal 2000, p. 122.
  127. tous les périodiques carlistes des provinces basques optèrent pour l'intégrisme, (es) Idoia Estornés Zubizarreta, Aproximación a un estudio de las elecciones y partidos políticos en Euskadi, desde 1808 hasta la Dictadura de Primo de Rivera, San Sebastián, , p. 177. Les périodiques carlistes essaimèrent en Catalogne, mais eurent en général une courte existence, voir (es) Hibbs-Lissorgues, « La prensa católica catalana de 1868 a 1900 (III) », Anales de Literatura Española, vol. 10,‎ , p. 168-170. Dans l'Espagne tout entière, 24 périodiques passèrent à l'intégrisme d'après Canal 2000, p. 122, 25 selon Real Cuesta 1985, p. 87. Les Carlistes durent en particulier compenser la perte d´El Siglo Futuro, en mettant en place un nouveau quotidien national d'envergure comparable. Ils lancèrent également une publication périodique conçue exclusivement pour se moquer de Nocedal, intitulée Don Ramón, Semanario nocedalista-descarado (« Don Ramón, hebdomadaire nocédaliste-effronté ») (Canal 2000, p. 124)
  128. Fernández Escudero 2012, p. 118.
  129. « Parti catholique monarchiste » selon (es) José Carlos Clemente, Seis estudios sobre el carlismo, Madrid, (ISBN 8483741520), p. 20
  130. Real Cuesta 1985, p. 108.
  131. Fernández Escudero 2012, p. 119.
  132. selon une autre explication, le nom faisait référence à l'enseignement « intégral » (c'est-à-dire non partiel) du pape (Sanz de Diego 2001, p. 2056)
  133. Fernández Sarasola 2009, p. 153.
  134. le nom officiel du parti ne changea pas jusqu'à la mort de Nocedal[source insuffisante], voir El Siglo Futuro du , p. 1
  135. calquée sur celle du carlisme (Canal 2000, p. 126)
  136. Real Cuesta 1985, p. 110.
  137. De 1889 à 1893, la direction fut assumée par un comité central, présidé par Nocedal. Les autres membres du comité étaient Juan Ortí y Lara (en), Liborio Ramery Zuzuarregui (es), Javier Rodríguez de la Vera, José Pérez de Guzmán y Herrera (en), Fernando Fernández de Velasco, Ramón M. Alvarado et Carlos Gil Delgado (Canal 2000, p. 127, Canal 1990, p. 778) ; le comité fut dissous en 1893, lors d'une assemblée nationale réunissant 88 délégués représentant 17 comités régionaux.
  138. Obieta Vilallonga 1988, p. 309.
  139. Real Cuesta 1985, p. 108-109.
  140. Le libéralisme est un péché publié par Félix Sardà Salvany, prêtre proche de l'intégrisme, fut une œuvre très populaire au sein du mouvement
  141. les points clés du document sont : « empire absolu de la foi catholique « intègre » ; condamnation du libéralisme comme un « péché » ; négation des « ignobles délires qui avec le nom de liberté de conscience, de culte, de pensée et de presse, ont ouvert les portes à toutes les hérésies et à tous les absurdes étrangers » ; décentralisation régionale et une certaine indifférence en matière de forme de gouvernement » (González Cuevas 2001)
  142. on Nocedal and political parties (Fernández de la Cigoña 1981, p. 608-617)
  143. Sarasola 2009, p. 153-154.
  144. Fernández Escudero 2012, p. 102, 119-20.
  145. (es) Gabriel Alférez Callejón, Historia Del Carlismo, Madrid, (ISBN 978-8-4878-6339-4), p. 184-187
  146. Fernández de la Cigoña 1981, p. 619-622.
  147. Moliner Prada 2000, p. 95.
  148. analysis of the Integrist program p. 94-99
  149. Real Cuesta 1985, p. 110-101.
  150. Blinkhorn 2008, p. 11.
  151. les intégristes furent prêts à former des alliances électorales avec les libéraux si cela pouvaot permettre une défaite carliste (Real Cuesta 1985, p. 207); (es) Jesús María Zaratiegui Labiano, « Efectos de la aplicación del sufragio universal en Navarra. Las elecciones generals de 1886 y 1891 », Príncipe de Viana, vol. 57,‎ , p. 181 :

    « antes que carlista, cualquier cosa: republicano, fusionista, conservador, cualquier cosa antes que carlista »

  152. le plus fameux eut lieu au Théâtre de l'Olympia de Barcelone en novembre 1888 (Canal 2000, p. 124)
  153. le district électoral où l'intégrisme était le plus fort était Azpeitia, et notamment la ville d'Azkoitia, décrite comme la « localité [pueblo] le plus intégriste de toute l'Espagne », (es) Coro Rubio Pobes, José Luis de la Granja et Santiago de Pablo, Breve historia de Euskadi: De los fueros a la autonomía, Barcelone, (ISBN 9788499920399), p. 132
  154. Ce district électoral fut choisi par Nocedal car le grand et populaire Sanctuaire Saint-Ignace de Loyola se trouve dans la zone ; la Compagnie de Jésus étant favorable à l'intégrisme, il peut s'agir d'un bon calcul de sa part (Fernández Escudero 2012, p. 244)
  155. Fernández Escudero 2012, p. 122.
  156. selon une anecdote, alors qu'on l'interrogeait à propos de Nocedal, Antonio Cánovas del Castillan (l'homme politique ayant pour l'essentiel conçu le régime de la Restauration répondit : « dans dix ans il sera le plus grand orateur du Parlement » ; deux jour après, faisant suite à l'attaque de Nocedal sur Silvela, alors qu'on lui reposa la même question il dit : « bien, deux ans sont déjà passés » (Fernández de la Cigoña 1981, p. 604-605)
  157. à la suite de nombreux protestations et appels, le mandat de Nocedal fut annulé selon Fernández Escudero 2012, p. 248 et Canal 1990, p. 779 ; cette information n'est pas confirmée par le site officiel du Congrès des députés : (es) « NOCEDAL Y ROMEA, RAMON », sur www.congreso.es
  158. il fut vaincu non pas par Tirso do Olazábal mais par Joaquín María de Arana y Beláustegui, de justesse, voir Fernández Escudero 2012, p. 315, également La Iberia du , p. 1. En 1903 Nocedal perdit, beaucoup plus nettement cette fois, face à son frère Teodoro de Arana y Beláustegui (en).
  159. Fernández Escudero 2012, p. 124.
  160. le seul intégriste ayant un prestige comparable était Félix Sardá y Salvany; tous deux demeurèrent de loyaux collaborateurs jusqu'à la mort de Nocedal ; pour un exemple de ses discours, voir (es) « P. FÉLIX SARDÁ Y SALVANY – INTEGRISMO », sur Radio Cristiandad, (consulté le )
  161. Obieta Vilallonga 1988, p. 310.
  162. a et b Canal 2000, p. 127.
  163. Outre les questions liées à l'identité basque et aux droits provinciaux, les deux hommes s'affrontèrent sont sur la doctrine catholique, le rôle de la religion dans la vie publique et la philosophie du droit. Campión, homme politique conservateur chrétien avec une orientation basque pré-nationaliste, n'était ni carliste ni intégriste. Pour les controverses entre lui et Nocedal, voir (es) Vicente Huici Urmeneta, Ideología y política en Arturo Campión, vol. 163, Príncipe de Viana, , p. 651, 671, (es) Emilio Majuelo, La idea de historia en Arturo Campion, Saint-Sébastien, (ISBN 9788484192206), p. 75-80
  164. comme Francisco María de las Rivas ou José Pérez de Guzmán y Herrera (es), voir (es) « EL TRADICIONALISTA », sur Gran Enciclopedia de Navarra (consulté le ).
  165. (es) Idoia Estornés Zubizarreta, « INTEGRISMO », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia (consulté le )
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  167. Real Cuesta 1985, p. 122-127.
  168. Real Cuesta 1985, p. 112.
  169. voir El Siglo Futuro du , p. 1, La Época du , p. 2 ; il ne fut pas élu selon (es) « Nocedal y Romea, Ramón, 1842-1907 », sur Biblioteca Virtual de Polígrafos, Fundación Ignacio Larramendi
  170. (es) « NOCEDAL Y ROMEA, RAMÓN », sur Senado de España (consulté le ).
  171. Fernández Escudero 2012, p. 360.
  172. a et b Real Cuesta 1985, p. 190.
  173. (es) José María Remírez de Ganuza López, « Las Elecciones Generales de 1898 y 1899 en Navarra », Príncipe de Viana, vol. 49,‎ , p. 367
  174. Plus tôt, le prétendant s'était même montré quelque peu irrité par le rapprochement initié depuis la base avec les traîtres et rappelait à ses partisans que seul le « roi » pouvait accorder le pardon aux rebelles (Fernández Escudero 2012, p. 235, 322).
  175. Moliner Prada 2000, p. 98 donne une version légèrement différente : Nocedal aurait considéré une alliance avec les carlistes et serait resté en retrait pour faciliter l'accord
  176. El Imparcial du , p. 2
  177. (es) « NOCEDAL Y ROMEA, Ramón », sur Gran Enciclopedia de Navarra (consulté le ).
  178. À cette époque Nocedal jouissait du support de l'aile droite des conservateurs ; en 1903 Maura plaida auprès du gouverneur civil de Navarre qu'élire le chef intégriste était dans l'intérêt public (Gutiérrez Lloret 2008, p. 247)
  179. a et b Real Cuesta 1985, p. 111.
  180. Fernández Escudero 2012, p. 120, 244.
  181. pour une étude des conflits de Nocedal conflicts avec la hiérarchie dans les années 1880, voir (es) Cristóbal Robles Muñoz, Insurrección o legalidad: los católicos y la restauración, Madrid, (ISBN 9788400068288), p. 47, 56, 374. Silvela remarqua qu'il avait l'honneur d'avoir été « parmi nos hommes publics l'un de ceux qui a été le plus fréquemment condamné » par la hiérarchie, cité dans (es) Cristóbal Robles Muñoz, José María de Urquijo e Ybarra: opinión, religión y poder, Madrid, (ISBN 9788400076689), p. 52
  182. cette réticence ne s'applique pas nécessairement à la guerre totale déclarée par Nocedal contre la franc-maçonnerie ; pour une étude détaillée, voir Canal 1990 ; voir aussi la discussion sur El Siglo Futuro et la franc-maçonnerie après la mort de Nocedal, voir (es) Isabel Martín Sánchez, « La campaña antimasónica en El Siglo Futuro », Historia y Comunicación Social,‎ , p. 73-87
  183. voir par exemple (es) Cristóbal Robles Muñoz, « Católicos y cuestión foral. La crisis de 1893-1894 », Príncipe de Viana, vol. 10,‎ , p. 400
  184. Gutiérrez Lloret 2008, p. 241-248.
  185. (es) Cristóbal Robles Muñoz, « Católicos y participación política en Navarra (1902-1905) », Príncipe de Viana, vol. 10,‎ , p. 413
  186. Gutiérrez Lloret 2008, p. 249.
  187. Robles Muñoz 1988, p. 412.
  188. a et b Fernández Escudero 2012, p. 419.
  189. Dans l'entrée consacrée à Nocedal, Alfonso Botti affirme que « les jésuites ont fait campagne » contre lui, voir (en) Roy P. Domenico, Mark Y. Hanley (eds.), Encyclopedia of Modern Christian Politics: L-Z, vol. 2, Westpoint, Greenwood Press, (ISBN 0313323623), p. 415 ; pour un aperçu rapide de la posture des jésuites par rapport à l'intégrisme, voir (Sanz de Diego 2001, p. 2057-2058) ; l'auteur distingue 4 phases : 1875-1888, 1888-1892, 1892-1906 et après 1906
  190. Gutiérrez Lloret 2008, p. 257.
  191. Fernández Escudero 2012, p. 422.
  192. José Sánchez Marco (en), Benito de Guinea (es) et Juan de Olazábal selon El Siglo Futuro du , p. 1, ou Juan de Olazábal, José Sánchez Marco et Manuel Aznar selon (es) José Urbano Asarta Epenza, « Olazabal Ramery, Juan de », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia (consulté le ).
  193. a et b Blinkhorn 2008, p. 73.
  194. El Siglo Futuro du , p. 1
  195. sauf les îles Canaries, voir El Siglo Futuro p. 1[réf. incomplète]
  196. Blinkhorn 2008, p. 42.
  197. (es) Benito Sacaluga, « La Prensa madrileña en la sublevación de 1936 », sur Unidad Cívica por la República (consulté le ).
  198. González Cuevas 2001.
  199. voir par exemple Real Cuesta 1985 ; dans de nombreuses tableaux de statistiques (par exemple p. 193, 273), la branche des « traditionalistes » est divisée entre « intégristes » et « varlistes » ; le livre lui-même, consacré au carlisme, traite longuement et dans des chapitres séparés des intégristes et des partisans du prétendant
  200. voir par exemple Urigüen 1986, p. 1986 ; l'auteur souligne l'identité selon lui séparé des nocedalistas ; concernant la rupture de 1888, il suggère une claire continuité entre les néocatholiques nocedalistas d'avant 1870 et les intégristes nocedalistas d'après 1888
  201. Entrée consacrée à Nocedal par Alfonso Botti dans Domenico et Hanley 2006, p. 415
  202. Obras de D. Ramón Nocedal, Charleston 2012, (ISBN 1274787947), 9781274787941
  203. Antología de Ramón Nocedal Romea, preparada por Jaime de Carlos Gómez-Rodulfo, Editorial Tradicionalista, Madrid 1952. Le prologue du éditeur carliste affirmait que toutes les différences circonstancielles avec l'Intégrisme étaient surmontées (p. 12-13) : « No interesa ahondar en esta cuestión, zanjada ya por el tiempo, con la natural fusión y vuelta del integrismo a la Comunión Tradicionalista. Por encima de hehos lamentables y de contingencias circunstanciales, carlismo e integrismo lucharon por los mismos principios y contribuyeron a salvar las mismas doctrinas y, desaparecidas las causas que determinaron su separación, se encontraron otra vez juntos en la misma disciplina. Cabe, pues, olvidar esta riña de hermanos, y a la luz de la doctrina, que es lo eterno, por encima de los hechos accidentales, considerar a Ramón Nocedal, ahora, en 1951, como un tradicionalista carlista de siempre, y de los que, de forma destacada, han contribuido en grado máximo a la salvación de la Tradición española y a este vigor actual del Carlismo español, tan magníficamente evidenciado en el florecer de boinas rojas de 1936. »

Annexes

Bibliographie

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