Le bourg de Raix est aussi à 2 km au nord-ouest de Courcôme, 7 km au sud-ouest de Ruffec, 14 km au nord-est d'Aigre et 15 km au nord de Mansle[2].
La route principale traversant la commune et desservant le bourg est la D27, route de Villefagnan à Courcôme et Chasseneuil. Cette route rejoint aussi, au bout de 10 km, la N.10 en direction d'Angoulême et Bordeaux. La D 740, entre Niort et Confolens par Villefagnan et Ruffec, traverse le nord de la commune, mais la D 182 dessert le bourg en direction de Ruffec et permet d'y rattraper la N 10 en direction de Poitiers et Paris[3].
Le relief de la commune est celui d'un plateau légèrement ondulé, d'une altitude moyenne de 130 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 145 m, situé au nord près de la route de Ruffec à Villefagnan. Le point le plus bas est à 89 m, situé à l'exrémité sud. Le bourg est à 130 m d'altitude[3].
Au , Raix est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,7 %), forêts (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), zones urbanisées (4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 82,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 97 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 97 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
Toponymie
Les formes anciennes sont Rufegium Castellum en 1110[20], Ratiaco, Razaio, Reys en 1280, Rays, de Regibus au XVIe siècle[21].
La première forme ancienne évoque un nom de personne latinRufegius, dérivé de Rufus, ce qui signifie « château de Rufegius »[22]. D'après A.Dauzat et les formes anciennes suivantes, l'origine du nom de Raix remonterait à un second nom de personne latin Ratius[23].
L'antiquité a laissé quelques vestiges. Près de Fontiaud, un tumulus détruit par labour a livré des fragments de vases du Néolithique : civilisations de Peu-Richard et d'Artenac[25]. À l'ouest du moulin de Raix, à la Breuille (bois du Breuillac ?), dans un retranchement rectangulaire, des fragments de vases de La Tène III, trois amphores romaines et des fragments de céramique ont été trouvés. L'absence de tegulae prouverait qu'il s'agit d'un site gallo-romain primitif[26].
Le plus connu des seigneurs de Raix est le dernier, Louis Le Musnier, seigneur de Raix et de Rouffignac, baron de Blanzac, plus connu sous le nom de Monsieur de Raix. Le , il présida l'assemblée du tiers état qui se tenait à Angoulême pour l'élection des députés de cet ordre aux États généraux.
Au début du XXe siècle, les foires se tenaient au bourg de Raix le 17 de chaque mois. On y vendait principalement des chevaux.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la ligne de Ruffec à Niort. La gare était à Villefagnan, mais une halte existait près du bourg[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2022, la commune comptait 116 habitants[Note 2], en évolution de −22,15 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 62 hommes pour 70 femmes, soit un taux de 53,03 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
3,4
90 ou +
1,5
8,6
75-89 ans
16,7
22,4
60-74 ans
21,2
31,0
45-59 ans
24,2
15,5
30-44 ans
12,1
12,1
15-29 ans
9,1
6,9
0-14 ans
15,2
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[33]
L'église paroissiale Saint-Barthélemy date du XIIe siècle et a été peu modifiée si ce n'est que son fronton a été refait triangulaire alors qu'il s'élevait en mur terminé à l'horizontale. Elle jouxte le château.
Elle est classée monument historique depuis 1913[35]. Son autel sculpté de style néoclassique datant du XVIIIe siècle est inscrit monument historique au titre objet depuis 2004[36].
Le clocher et le chevet
La façade
Patrimoine civil
Le château de Raix, jouxtant l'église, a été très modifié au XVIe siècle. Il possède un corps de logis à toiture à forte pente et une tour d'escalier polygonale en façade, avec toiture en poivrière. Une porte est datée de 1720 période où ont été effectuées des réfections. Le parterre est de buis[37]. Il a appartenu aux de Volvire, aux Tison d'Argence, et aux Le Musnier[38],[Note 3].
Puits
Auge en pierre
Maison
Personnalités liées à la commune
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↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Robert Dexant fait aussi croire que Gilles de Rais (dit Barbe Bleue) a été seigneur de Raix par son mariage avec Catherine de Thouars, fille de Béatrix de Montjean (en Anjou et non en Charente). Les Milet de Thouars possédaient alors Chabanais et des terres en Confolens; rien n'indique que Raix ait été en leur possession. Il s'agit d'une possible confusion, Rays étant aussi une orthographe de Retz), en Bretagne historique (« Gilles de Laval, Sire de Rays et autres lieux »). D'ailleurs cet auteur écrit que c'est Catherine qui hérite de "Raix" (comprendre Retz) lors de son mariage.
↑Claude Burnez, La destruction du dolmen des Fontiaux à Raix (Charente), vol. 63, Bulletin de la Société préhistorique française, (lire en ligne), chap. 9, p. 307-312.
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 219.
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 277.