Creusé dès 1862 à Sincey-lès-Rouvray, il n'est pleinement opérationnel qu'en 1876. Il est le puits le plus productif du bassin minier et le dernier à fermer en 1908. Il est laissé à l'abandon tout au long du XXe siècle avant d'être remblayé en 1997 et les ruines démolies.
Le fonçage commence en 1862 et le puits atteint 70 mètres de profondeur au cours de l'année. Le puits n'a alors qu'une section d'un diamètre de 2 mètres car il s'agit alors d'un puits de recherche. En 1867, le puits rencontre deux couches de bonne qualité ce qui permet à la compagnie de d'obtenir une concession. En 1873, le diamètre du puits est porté à trois mètres et le cuvelage est maçonné sur les 64 premiers mètres. Le puits permet alors la circulation de deux cages d’extraction munies de parachutes[2].
En 1876, le puits atteint sa profondeur définitive de 210 mètres et le fonçage est terminé[3].
Installations de surface
Après les bons résultats du puits, il est décidé d'en faire progressivement le site d’extraction principal du bassin minier. En 1871, le logement du directeur, des magasins et les bureaux sont édifiés à l'est du puits. L'année suivante, les baraquements en bois des années 1860 sont remplacés par un dépôt de stockage du charbon[2].
Malgré la concurrence frontale des grandes houillères de la région (Blanzy, Épinac et Decize), le puits reste ouvert jusqu’à l’épuisement des couches, en 1908[3],[4].
Abandon et reconversion
Après la fermeture, les bâtiments, les machines et le matériel sont laissés tels-quels dans l'éventualité d'une reprise de l'activité. Sous l'Occupation, l'outillage est transféré à la mine des Télots, mais les bâtiments et le puits sont laissés intacts[4].
En 1997, les services de la DRIRE et du BRGM démolissent les bâtiments et remblaient le puits sur toute sa hauteur. Ces travaux détruisent ainsi un patrimoine industriel unique dans le département[5].