Le nom de la localité est mentionné sous la forme latinisée de Pratis en 1218[3].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Pré-[3] au sens de « petite étendue de terre produisant de l'herbe ». Le déterminant complémentaire en-Pail n'a été ajouté qu'après 1218, en référence à la forêt de Pail[3] (voir ce nom).
Après la chute de l'Empire Romain, les habitants de la région conservèrent leur indépendance jusqu'à la fin du Ve siècle, date à laquelle ils tombèrent sous la domination de Clovis[4].
Période du duché de Normandie et de l'Empire Plantagenêt (911-1204)
À la fin du XIe siècle le château de Pré-en-Pail est érigé, aujourd'hui détruit. Ce château fut habité longtemps par les marquis de Tragin, barons de Cohardon, seigneurs de Pré-en-Pail, Boullay, Couptrain et autres lieux.
Le château fut restauré à la fin du règne de Louis XV. Le dernier seigneur de Pré-en-Pail, Emmanuel Alexis de Tragin, ayant émigré au commencement de la Révolution française, ses biens furent considérés comme biens nationaux et vendus à partir du 5 vendémiaire.
L'année suivante, le 28 nivôsean VI, une fête civique fut célébrée en mémoire de la paix et de la chute du dernier roi des Français. Les fonctionnaires étaient contraints d'assister à cette cérémonie et ils durent prêter serment de haine à la Royauté et de fidélité et d'obéissance aux lois de la République et à la Constitution de l'an III.
Le 15 ventôsean VI, fut célébrée une autre fête, celle de la souveraineté du peuple.
Ce fut aussi à cette époque que des bandes dirigées par des habitants de la commune parcoururent Pré-en-Pail et ses environs et y jetèrent la terreur. La police fut longtemps impuissante pour freiner leurs ravages[7].
Époque contemporaine
En 1867, Edmond Martin, prêtre vicaire à Pré-en-Pail, fit construire une église au sud de la commune et jeta les fondations d'un bourg qui est devenu Saint-Julien-des-Églantiers. Un arrêté de Casimir Wicart, évêque de Laval, datant de 1860, avait déjà fixé la délimitation des deux paroisses.
Au , la commune a fusionné avec la commune voisine de Saint-Samson, pour former la commune nouvelle de Pré-en-Pail-Saint-Samson, fusion entérinée par un arrêté préfectoral du 4 décembre 2015[8].
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti : au 1er mi-parti d'or au sautoir d'azur, au 2e d'argent à trois fasces d'azur.
En 2021, la commune de Pré-en-Pail comptait 1877 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations. Pré-en-Pail a compté jusqu'à 3 736 habitants en 1851.
Culminant à 416,23 m, c’est le point le plus élevé du massif armoricain et du Grand Ouest. Un belvédère de 17 mètres de hauteur le couronne.
En bas, le site est équipé d’une table de lecture du paysage. De nombreuses promenades sont possibles depuis ce lieu, notamment vers la Pierre au Loup, la source de la Mayenne.
La corniche de Pail
La corniche s’étend entre Pré-en-Pail et sa forêt (forêt de Pail). On la parcourt le long de la D 20 en direction de Villaines-la-Juhel. Elle est classée zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle culmine à plus de 350 mètres et est notamment couverte de bruyère. Depuis la corniche, le regard embrasse un vaste panorama. Non loin de Villepail, on trouve une tourbière, dernier témoin de la période glaciaire, dans une ancienne carrière de grès. La température au sol y est négative environ 300 jours. Seules y poussent des espèces végétales adaptées à ces conditions extrêmes et notamment des plantes carnivores.
↑Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN2-232-12242-5), p. 373-375