Pierre Pommarède

Pierre Pommarède
Pierre Pommarède.
Fonctions
Chanoine
Cathédrale Saint-Front
à partir de
Président
Société historique et archéologique du Périgord
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Périgueux (France)
Surnom
« Padre Â»
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Mouvement
Genre artistique
Distinctions
Å’uvres principales
La séparation de l'Église et de l'État en Périgord (1976)
Charles-Marie de Féletz, Un immortel bien oublié (1995)
La saga de saint Front (1997)

Pierre Pommarède, né le à Burie (Charente-Inférieure) et mort le à Périgueux (Dordogne), est un prêtre catholique et historien français.

Installé en Dordogne peu avant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Pommarède est ordonné prêtre en 1953 en la cathédrale Saint Front. Il officie dans plusieurs paroisses du diocèse de Périgueux et Sarlat, assume plusieurs responsabilités en son sein, avant de soutenir sa thèse de doctorat en droit civil ecclésiastique devant la faculté de droit canonique de l'Institut catholique de Toulouse en 1974.

Passionné d'histoire, Pierre Pommarède étudie l'histoire et le patrimoine religieux du Périgord, écrit des essais historiques et préside la Société historique et archéologique du Périgord entre 1992 et 2007.

Biographie

Pierre Pommarède naît dans une famille militaire[N 1] le , à Burie (Charente-Maritime)[1],[4]. Il passe sa jeunesse à Maubourguet (Hautes-Pyrénées) et devient très jeune enfant de chœur[2]. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Pommarède s'installe avec sa famille à Tocane-Saint-Apre (Dordogne), commune dans laquelle il célèbre sa communion solennelle puis sa confirmation[2]. Il étudie au collège et au lycée Saint-Joseph de Périgueux[2],[3]. Après la guerre, il s'initie à la philosophie et la théologie[1]. Le , il est ordonné prêtre en la cathédrale Saint Front, par Mgr l'évèque Georges-Auguste Louis[1],[2],[4].

Pierre Pommarède devient ensuite vicaire à l'église Saint-Martin () et à l'église Saint-Étienne-de-la-Cité à Périgueux ()[1],[3],[4]. Il organise plusieurs pèlerinages pour ses paroissiens, notamment au sanctuaire de Lourdes, à Assise, au Vatican, en Autriche, à Saint-Jacques-de-Compostelle, à Jérusalem, au lac de Tibériade et au tombeau des Patriarches à Hébron[2],[3]. Le [4], il est nommé curé de la paroisse de Château-l'Évêque[1]. En parallèle, il assure l'aumônerie au lycée La Roche-Beaulieu[4]. Le [4], Pierre Pommarède quitte ses fonctions de curé pour être aumônier au sein du 5e régiment de chasseurs à cheval, jusqu'à sa dissolution en 1994[1],[5],[3],[4]. L'année suivante, en 1970, il devient responsable de la Pastorale scolaire en 1971, puis responsable du Service diocésain des vocations sacerdotales entre 1974 et 1988[1],[5],[4].

Le , Pierre Pommarède soutient sa thèse de doctorat en droit civil ecclésiastique devant la faculté de droit canonique de l'Institut catholique de Toulouse[1]. Il mène également des recherches au siège du Grand Orient de France, à Paris[5]. En 1976, il est désigné comme notaire de l'officialité, éducateur chez les scouts[6], puis comme aumônier de la nouvelle École nationale de police de Périgueux[1], où il est surnommé le « Padre Â»[5]. Le , il est nommé chanoine titulaire par Mgr Gaston Poulain[4].

Passionné d'histoire[5] et du Périgord[3], Pierre Pommarède regroupe une collection de cartes postales anciennes et écrit de nombreux ouvrages sur le patrimoine religieux de la région[1]. Il est président de la Société historique et archéologique du Périgord entre février 1992 et 2007[7].

Pierre Pommarède habite dans la rue Victor-Hugo, à Périgueux[5]. Le vers h, alors qu'il prépare un nouvel ouvrage sur le patrimoine religieux et les saints célèbres du Périgord avec Jacques Lagrange, il décède d'une hémorragie interne au centre hospitalier de Périgueux[2],[5],[8]. Ses obsèques sont célébrées par Mgr l'évêque Michel Mouïsse, le , à la cathédrale Saint-Front de Périgueux[6]. L'absoute a lieu dans la chapelle Notre-Dame de Perdux le même jour, à Tocane-Saint-Apre[2]. Il est inhumé dans le cimetière de la commune[4]. D'après le journaliste Alain Bernard, « l'abbé de plume ou de soutane [et] érudit, [Pierre Pommarède], a marqué la vie religieuse de Périgueux Â» pour les nombreuses fonctions qu'il a occupé dans le diocèse[5]. Le journaliste souligne également son « ubiquité Â» dans l'étude de l'histoire locale[5].

Å’uvre

Publications

Ouvrages

Textes publiés dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord

  • La chapelle Saint-Jean du cimetière de Bourdeilles, t. CX-1, , p. 66-71
  • La Cène de la cathédrale Saint-Front, t. CXI-2, , p. 182-184
  • Aquilon, clown et chanoine, t. CXI-4, , p. 296-302
  • Les Préfets oubliés, t. CXIII-2, , p. 157-164
  • Jean Galmot, t. CXIV-3, , p. 229-247
  • La Catastrophe de Chancelade, t. CXV-1, , p. 61-73
  • Le faux enfant prodigue de Trélissac, t. CXV-3, , p. 249-252
  • Les remords de deux curés constitutionnels, t. CXIX-1, , p. 63-64
  • Saint Front au Canada, t. CXIX-2, , p. 451-42
  • Il y a deux cent ans : l'abbé Guillaume Delfaud (en collaboration avec Brigitte et Gilles Delluc), t. CXIX-4, , p. 523-526
  • Un buste de Cagliostro en Périgord, t. CXX-2, , p. 441-445
  • Le sol et le sang de Rachilde, t. CXX-4, , p. 785-821
  • Promenade entre Trincou et Dronne, t. CXX-4, , p. 851-852
  • Une nouvelle prophétesse périgourdine, t. CXXII-1, , p. 291-295
  • Sur un livre de compte de la fabrique de Montagrier, t. CXXIII, , p. 301-318
  • Sur un registre de la fabrique de Saint-Front (1837-1857), t. CXXIV-2, , p. 301-318
  • Le baptême de Clovis, t. CXXIV-3, , p. 419-420
  • Guerre de 1870 : les monuments aux morts de Périgueux (en collaboration avec Christian Salviat), t. CXXV, , p. 338-351
  • Guerre de 1870 : les monuments aux morts de l'arrondissement de Ribérac (en collaboration avec Henri de Castellane), t. CXXV, , p. 534-539
  • Promenade aux portes de la Double (en collaboration avec Sophie Bridoux), t. CXXV, , p. 667-670
  • Guerre de 1870 : les monuments aux morts de l'arrondissement de Bergerac (en collaboration avec Jean-Louis Audebert), t. CXXV, , p. 521-529
  • Un nouvel antiphonaire de Vauclaire, t. CXXV, , p. 579-580
  • Les antiphonaires de Saint-Pierre-de-Chignac, t. CXXV, , p. 577-578
  • Il y a deux siècles : des tags royalistes à Périgueux, t. CXXV, , p. 299-301
  • Les dossiers de Vincennes, t. CXXV, , p. 145-156
  • Guerre de 1870 : les monuments aux morts de l'arrondissement de Sarlat (en collaboration avec Jean Greletty), t. CXXV, , p. 539-542
  • Quand les ailes poussaient en Périgord, t. CXXVI, , p. 637-652
  • Le dolmen de Margaux, t. CXXVI, , p. 435-437
  • Un prieuré oublié : Le Badeix, t. CXXVI, , p. 181-198
  • Monuments aux morts de Liorac-sur-Louyre, Mauzac, Saint-Meyme et Grand-Castang, Pressignac-Vicq, Saint-Agne, Saint-Capraise-de-Lalinde, Saint-Félix-de-Villadeix, Saint-Marcel-du-Périgord, Le Verdon, t. CXXVI, , p. 116-121
  • Excursion en pays belvésois, t. CXXVII-3, , p. 527-530
  • Discours lors de la cérémonie de remise de la cravate de commandeur de l'ordre national du mérite à Jacques Lagrange, t. CXXVII-3, , p. 531-534
  • La comtesse, le singe et le bénitier, t. CXXVIII, , p. 105-108
  • Promenade en Mussidanais, t. CXXIX,
  • L'épreuve sentimentale d'Eugène Le Roy, t. CXXX-1, , p. 139-149
  • Le mouchoir de Jeanne Blondel ou le Grand Séminaire de Périgueux, t. CXXX-2, , p. 355-358
  • Les cent ans de l'amiral de Presle (discours du 5 mars 2003), t. CXXX-2, , p. 373-374
  • Inauguration de la bibliothèque Alberte Sadouillet-Perrin à Saint-Cyprien, t. CXXX-3, , p. 477-478
  • À propos de notre sortie d’automne, un saint Front limousin et un Périgourdin, gouverneur de la Martinique (en collaboration avec Pierre Brulant), t. CXXX-4, , p. 599-602
  • Le duc ou le philosophe de la rue Saint-Simon à Périgueux (Varia), t. CXXXI-2, , p. 243-244
  • Notre Sortie d'été en Bergeracois, t. CXXXI-3, , p. 385-388
  • Des noces de papier (éditorial en hommage à Jacques Lagrange), t. CXXXI-4, , p. 451-452
  • Le Périgord en Gironde ou les richesses de Verdelais, t. CXXXI-4, , p. 461-574
  • Les silhouettes à la plume des sénateurs et députés du Périgord (en collaboration avec Bernard Lachaise), t. CXXXI-4, , p. 657-664
  • L'ascendance périgordine de Mme Jules Verne, t. CXXXII-3, , p. 349-362
  • Notre sortie d'automne (Ribéracois), t. CXXXII-4, , p. 559-562
  • Soixante dix ans après… (éditorial, installation de la SHAP rue du Plantier), t. CXXXIII-4, , p. 417-418
  • La brodeuse du Bournat (comtesse de Mirandol), t. CXXXIV-1, , p. 147-148

Articles

  • « Atala est morte en Périgord Â», Le Journal du Périgord, no 10,‎ , p. 29-35
  • « Histoire d'un bagnard : Anthelme Collet Â», Revue des Archives départementales la Dordogne, no 4,‎ , p. 3-9 (ISSN 1241-2228)
  • « La Grande Mission de Périgueux Â», Le Journal du Périgord, no 25,‎ , p. 60-67

Distinctions

Décorations

Prix littéraires

Notes et références

Notes

  1. ↑ Son grand père, officier pendant la Grande Guerre, était mort sur le front près de Verdun, en 1915. Son oncle, colonel, est décédé à l'âge de 101 ans. Son père meurt en déportation , à Buchenwald en 1944[1],[2],[3].

Références

  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o et p Penaud 1999, p. 754.
  2. ↑ a b c d e f g et h Philippe Pommarède, « Père Pierre POMMARÈDE (1929-2010) Â», Église en Périgord, no 16,‎ (lire en ligne).
  3. ↑ a b c d e et f Jacques Brachet, « Témoignage sur le Père Pierre Pommarède Â», Église en Périgord, no 16,‎ (lire en ligne).
  4. ↑ a b c d e f g h i et j « Monsieur le chanoine Pierre Pommarède Â», Église en Périgord, no 16,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  5. ↑ a b c d e f g h et i Alain Bernard, « Le père Pommarède n'est plus Â», Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  6. ↑ a et b Michel Mouïsse, « Obsèques du chanoine Pierre Pommarède Â», Église en Périgord, no 16,‎ , p. 8-11 (lire en ligne).
  7. ↑ « Pierre Pommarède, président de 1992 à 2007 Â», sur Société historique et archéologique du Périgord (consulté le ).
  8. ↑ Guy Bastier, « Témoignage sur les événements de la fin d'après-midi du 14 août et de la nuit du 15 août 2010 Â», Église en Périgord, no 16,‎ (lire en ligne).
  9. ↑ « Légion d'honneur : la promotion de Pâques Â», sur La Croix, (consulté le ).
  10. ↑ « Décret du 9 avril 2004 portant promotion et nomination - JORF no 87 du 11 avril 2004 Â», sur Légifrance (consulté le ).
  11. ↑ « Après la mort du Père Â», Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  12. ↑ « Décret du 13 juillet 1993 portant promotion et nomination - JORF no 161 du 14 juillet 1993 Â», sur Légifrance (consulté le ).
  13. ↑ Gilles Delluc, « Séance du mercredi 1er février 1984 Â», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. CXI-1, Périgueux, SHAP, (lire en ligne [PDF]), p. 6.
  14. ↑ a et b « Pierre Pommarède Â», sur Académie française (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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