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L’Institut catholique de Toulouse (ICT), dit « La Catho », est un institut catholique situé dans le quartier des Carmes à Toulouse, dont le ressort diocésain correspond au Sud-Ouest de la France.
Etablissement privé d'enseignement supérieur fondé en 1877 dans la filiation de l'ancienne université médiévale, haut lieu de la Résistance, il occupe deux sites patrimoniaux majeurs bâtis sur le rempart gallo-romain : l'ancien couvent des Clarisses, rue de la Fonderie, et la maison Seilhan, Place du Parlement. L'institut, sous statut associatif, comporte un ensemble de facultés en lettres et sciences humaines, droit, philosophie, droit canonique et théologie, ainsi qu'une unité de recherche transdisciplinaire créée en 2015.
Placée dans le centre historique de Toulouse, rue de la Fonderie, dans un ancien couvent construit entre le XIVe et le XVIIIe siècles, l'Institut comprend des facultés et instituts, ecclésiastiques ou profanes. On y trouve notamment quatre amphithéâtres, une bibliothèque universitaire, une chapelle, un laboratoire de recherche, un musée archéologique et historique.
Situé sur le site de la maison de saint Dominique, la fondation en 1877 de l'université catholique de Toulouse, se place dans la continuité de l'ancienne université que le saint avait contribué à fonder en 1229[1], ainsi que de la philosophie de Thomas d'Aquin inhumé à l'église des Jacobins. La loi réservant depuis 1880 l'appellation d'université aux établissements publics, la Catho de Toulouse porte formellement le nom d'institut.
Reconnu d'utilité publique en 1881 et 2001, l'Institut relève de l’Association des évêques fondateurs de l'université catholique de Toulouse , association sans but lucratif comprenant les sièges épiscopaux de Toulouse, Albi, Pamiers, Rodez, Montauban, Tarbes, Tulle, Aire et Dax, Auch, Périgueux, Carcassonne, Perpignan, Agen et Saint-Flour.
L’Institut catholique de Toulouse est membre de la Fédération internationale des universités catholiques.
Les instituts catholiques, en tant qu'établissements privés, ne peuvent délivrer en leur nom propre aux étudiants des diplômes nationaux comme la Licence, le Master ou le Doctorat, lesquels relèvent du monopole de l'Etat, en vertu de la loi du 18 mars 1880[2]. Ils peuvent coopérer avec une université pour que leurs étudiants passent les examens d'un grade universitaire délivré par l'université partenaire[3], ou bien solliciter du recteur d'académie la tenue d'un jury rectoral[4] en vertu de l'article L613-7 du Code de l'éducation[5].
Ils peuvent délivrer en leur nom des diplômes d'établissement dans toutes les disciplines, ainsi que des diplômes canoniques du Saint-Siège[6] dans les sciences ecclésiastiques, droit canonique, théologie, philosophie.
La bibliothèque Aimé-Georges-Martimort contient 100 000 ouvrages dont 25 000 volumes en libre-accès, près de 300 titres de périodiques et un fonds patrimonial qui comporte environ 22 000 volumes antérieurs à 1815, dont une collection de manuscrits, incunables et documents iconographiques[7]. Certains ouvrages patrimoniaux sont numérisés sur Tolosana[8], dont le fameux Le Livre des Statuts de la Compagnie de S[ain]t Hierosme[9], ou Livre des Rois, manuscrit du XVIIe siècle contenant des autographes et dédicaces des rois de France et princes du sang lors de leurs visites à Toulouse.
Accessible à tous[Note 1], la bibliothèque universitaire met à disposition des étudiants, chercheurs et curieux des ouvrages sur les sciences religieuses, les sciences humaines et le droit. Le catalogue informatisé[10] permet de repérer les livres conservés à la bibliothèque.
Depuis 2019, la B.U. a pris le nom d'Aimé-Georges Martimort, conservateur de 1938 à 1981.
L'Institut catholique est l'héritier de l’Université toulousaine fondée le 12 avril 1229, en application du traité de paix signé entre le roi Louis IX et le comte Raymond VII de Toulouse, sous les auspices du légat du pape Grégoire IX. Les universités d'Ancien Régime étaient en effet des corporations de maîtres disposant de statuts ecclésiastiques et royaux.
Supprimée à la Révolution, l'Université catholique fut rétablie en 1877, avant que les établissements d'enseignement supérieur publics ne reprennent ce nom abandonné à la fin de l'Ancien Régime. Bien que désormais dénommée Institut, la Catho se veut la continuatrice de la tradition universitaire médiévale dans le berceau historique de l'Ordre des Prêcheurs dominicains. Initialement, les facultés profanes (droit, lettres, sciences) sont les premières créées. Mais, au XXe siècle, ce sont les facultés canoniques (droit canonique, philosophie, théologie) qui connaissent un grand développement.
L'Institut catholique fut l'un des foyers les plus importants de la Résistance toulousaine pendant le second conflit mondial, placé au centre de réseaux de protection et d'évasion pour des républicains espagnols ainsi que des juifs persécutés. Ses enseignants et étudiants s'illustrèrent également dans les Forces françaises libres.
Centre historique des études ecclésiales dans le Sud-Ouest autour de ses trois facultés canoniques, la Catho de Toulouse voit au XXIe siècle ses facultés laïques connaître à leur tour un fort développement. En 2017, une crise éclate à la suite d'une procédure de licenciement initiée contre un doyen visé par une plainte pour harcèlement moral[11], accusation finalement jugée infondée[12].
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