Pierre Dupong

Pierre Dupong
Illustration.
Pierre Dupong en .
Fonctions
Président du gouvernement de Luxembourg

(16 ans, 1 mois et 18 jours)
Monarque Charlotte
Gouvernement Dupong-Krier
Gouvernement en exil
Gouvernement de la Libération
Gouvernement d'Union nationale
Dupong-Schaus
Dupong-Bodson
Prédécesseur Joseph Bech
Successeur Joseph Bech
Ministre de la Force armée

(2 ans, 11 mois et 19 jours)
Président du gouvernement lui-même
Gouvernement Dupong-Schaus
Prédécesseur Lambert Schaus
Successeur Joseph Bech
Ministre des Finances, de la Prévoyance sociale et du Travail[N 1]

(11 ans, 3 mois et 21 jours)
Président du gouvernement Joseph Bech
Gouvernement Bech
Prédécesseur Étienne Schmit (Finances)
Othon Decker (lb) (Prévoyance sociale et Travail)
Successeur Pierre Werner (Finances)
Pierre Krier (Prévoyance sociale et Travail)
Député

(6 ans)
Élection
Circonscription Sud
Législature 15e
Groupe politique RP

(3 ans)
Élection
Circonscription Canton de Capellen
Législature 14e
Groupe politique RP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Steinsel (Luxembourg)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Luxembourg (Luxembourg)
Nationalité luxembourgeoise
Parti politique RP (1914-1940)
CSV (1944-1953)
Religion catholicisme

Pierre Dupong
Présidents du gouvernement de Luxembourg

Pierre Dupong, né le à Heisdorf une section de la commune de Steinsel (Luxembourg) et mort le à Luxembourg (Luxembourg), est un homme d'État luxembourgeois, président du gouvernement pendant seize ans du jusqu'à sa mort.

Biographie

Pierre Dupong a effectué ses études supérieures de droit à Berlin, Fribourg et Paris de 1907 à 1910, une période qui ne pouvait être qu'une combinaison d'apprentissage et de tentative de saisir plus que les concepts élémentaires de jurisprudence, de gouvernance et de doctrine sociale au contact des meilleurs représentants de la discipline[1]. Il agissait conformément à sa nature en ce sens que, imitateur de Montalembert, Ketteler et Vogelsang, il reprenait l'esprit démocratique dans son essence selon les mesures chrétiennes à l'école de Decurtius, Albert de Mun, Fréderic Ozanam, Marc Sangnier et Anton Orel (de) et concevait la lutte pour la justice comme une lutte continue pour la consolidation de la paix religieuse, sociale et nationale[1].

Avec de telles conceptions, il rentre au Luxembourg et est tellement imprégné de ses idéaux qu'il rejoint sans hésiter les rangs de ceux qui, bien que n'appartenant pas encore à un parti politique doté d'un cadre fixe, s'efforcent dans d'autres instances d'apporter au peuple les idées catholiques sur l'État et la communauté[2].Ce n'est pas par hasard qu'il devint bientôt la force motrice des hommes plutôt isolés qui, au parlement comme dans la vie publique, s'efforcèrent d'abord d'unir puis de regrouper le peuple fondé sur la religion, et qui espéraient obtenir un succès décisif sur le Bloc de gauche apparemment tout-puissant en organisant un corps national[2].

Au fur et à mesure de l'augmentation du nombre de députés désignés par les chrétiens à la Chambre, les élus ont de plus en plus perçu la nécessité de passer du système des réunions occasionnelles de collusion au régime d'un parti ordonné et lié par la loi[3].

L'avocat Dupong a attiré l'attention sur le fait qu'il s'était fait, pour ainsi dire, le porte-parole du parti naissant et semblait préparer des principes directeurs fondamentaux. On ne pouvait donc que considérer comme acquis que cette puissance à forte intensité énergétique serait exploitée aux fins des travaux qui n'étaient pas encore achevés pour l'essentiel. Dans la première partie de la communication écrite, le secrétaire général s'exprime :

Le , dans une petite salle de la Maison du peuple luxembourgeois, le Parti de la droite luxembourgeoise est fondé. L'assemblée fondatrice était composée de représentants de la presse catholique, de l'Association du peuple et du groupe de députés libres alors connu sous le nom de « Parti populaire catholique ».[3]

Après avoir contribué à fonder le Parti de la droite en 1914, il est élu député dans le canton de Capellen en 1915. En 1936, il devient ministre des Finances, de la Prévoyance sociale et du Travail avant d'accéder, une année plus tard, au poste de chef du gouvernement. Entre 1940 et 1944, il dirige le gouvernement en exil, après l'occupation du Luxembourg par l'Allemagne nazie[4].

En 1944, il fonde le Parti populaire chrétien-social) (CSV), le principal parti conservateur luxembourgeois dans l'après-guerre.

Parallèlement à son rôle de chef du gouvernement, il sera également Ministre des Finances et de la Force armée du au , Ministre des Finances, du Travail, de la Prévoyance sociale et des Mines, de l’Assistance sociale, de l’Épuration du au , ministre des Finances, du Travail, de la Prévoyance sociale et des Mines, ministre de la Force armée a.i. du au et ministre des Finances, de l’Agriculture et des Dommages de guerre du au .

Il meurt en fonction, le . Il est le père de Jean Dupong qui a été ministre et député pour le compte du CSV.

Décorations

Notes et références

Notes

  1. Pierre Dupong est directeur général des Finances, de la Prévoyance sociale et du Travail du au . L'arrêté grand-ducal du remplace le titre de « directeur général » par celui de « ministre ».

Références

  1. a et b GRÉGOIRE P., Vie et carrière de Pierre Dupong, Luxembourg, Imprimerie St-Paul, , p. 47
  2. a et b GRÉGOIRE P., Vie et carrière de Pierre Dupong, Luxembourg, Imprimerie St-Paul, , p. 48
  3. a et b GRÉGOIRE P., Vie et carrière de Pierre Dupong, Luxembourg, Imprimerie St-Paul, , p. 50
  4. Bernier Arcand, Philippe, « L'exil québécois du gouvernement du Luxembourg », Histoire Québec,‎ , p. 19–26 (lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

  • Nicolas Als et Robert L. Philippart, La Chambre des Députés, histoire et lieux de travail, Luxembourg, Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg, , 559 p. (ISBN 2879540216 et 9782879540214).
  • Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, Département édition, (réimpr. 2003, 2006 et 2007) (1re éd. 1989), 271 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-87999-212-9, OCLC 830021082, lire en ligne Accès libre).

Liens externes