Commune située dans la Bresse sur les bords de la Veyle à l'ouest et du Menthon au nord, Perrex est composée ne voit pas sa population concentrée en un lieu mais elle est dispersée dans différents lieux-dits dont Moncoin, la Râpe,Montanet,Corsant, laNeuve, leBon Coin ou encore les Mûres.
Le village est proche des villes de Mâcon (14 kilomètres) et de Bourg-en-Bresse (20 kilomètres).
Les limites communales de Perrex et celles de ses communes adjacentes.
La Veyle passe dans l'ouest de la commune et constitue une partie de sa frontière avec Biziat et Saint-Jean-sur-Veyle. De plus, la commune est traversée par le Menthon qui conflue dans la Veyle à la frontière avec Saint-Jean-sur-Veyle près du Moulin Grand. Elle définit la frontière nord-ouest de la commune qu'elle partage avec Saint-Cyr-sur-Menthon.
Le Bief de Mont Goux naît dans la Veyle à Corsant et suit son cours le long de la frontière avec Biziat. Il se jette aussi à Corsant dans la Veyle. En outre, le Bief naît dans l'étang de Labâtie au bois de Perrex et se jette en formant un mini-delta dans la Veyle dont un bras forme une frontière avec Vonnas.
L'étang de Lâbatie est une étendue d'eau à l'ouest du bois de Perrex près de la route D 47. À l'est de ce bois, on trouve un autre étang, l'étang du Comte. Au sud du bois Rond, un des bois de la commune de Saint-Cyr, se trouve l'étang du Grapillon.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Baneins à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 880,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voies de communication et transports
Routes
Trois routes départementales traversent Perrex dont la route départementale D 80. Cette dernière traverse la commune du nord au sud en passant par la Neuve, Corsant et le Bon Coin. Elle permet de rejoindre Saint-Cyr-sur-Menthon, Saint-Jean-sur-Veyle et Pont-de-Veyle par le nord ainsi que de la route départementale D 1079 afin d'aller à Mâcon. En se dirigeant au sud, on rejoint le chef-lieu du canton, Vonnas. Au niveau départemental, cette voie relie les communes de Saint-Trivier-de-Courtes au nord et de Villars-les-Dombes au sud.
Cet axe de communication possède une voie annexe, la route départementale D 80E, qui passe seulement à Perrex. Elle part du Bon Coin jusqu'au bourg.
La route départementale D 47 traverse l'est du village. En se dirigeant au nord, la voie permet de se diriger à Saint-Genis-sur-Menthon par les Jolys, lieu-dit de cette dernière mais aussi la route départementale D 1079 afin d'aller à Bourg-en-Bresse, préfecture de l'Ain. En prenant la voie par le sud, on rejoint Vonnas. Cette voie routière est reliée au bourg par l'intermédiaire de la route communale C 7. Elle permet de rejoindre Mézériat en passant par Fay qui est l'un des lieux-dits de cette dernière.
Aucune autoroute ne traverse la commune, mais trois se situent dans un rayon de 15 km. La plus proche, l'autoroute A40, est située sur l'axe Mâcon - Genève et est une portion de la route Centre-Europe Atlantique Bordeaux/Nantes - Annemasse.
Pour accéder à l'A40 en direction de Mâcon-Nord et Paris par l'A6, il convient d'aller à la gare de péage de Replonges au nord-ouest. On peut l'emprunter gratuitement jusqu'à la gare de Mâcon-centre, dernière sortie avant l'échangeur avec l'autoroute A6. Enfin, pour accéder à la voie en direction de Bourg et Genève, il faut se diriger au nord en passant par la gare de péage de Saint-Genis-sur-Menthon.
L'autoroute A6 est une autoroute passant à une quinzaine de kilomètres de la commune qui relie Paris à Lyon ; elle est accessible depuis l'A406 pour aller à Lyon et par l'A40 pour se rendre à Paris.
L'autoroute A406 est une voie reliant l'A40 et l'A6[Note 2]. Inaugurée en mars 2011, elle permet aux usagers de gagner un quart d'heure pour aller à Mâcon Sud en évitant le centre. Afin d'accéder au contournement de Mâcon, il suffit de se rendre à la gare de péage de Crottet. Cette autoroute permet d'accéder à l'A6 en direction de Lyon.
Voies ferroviaires
Une seule voie traverse la commune : la ligne de Mâcon à Ambérieu qui la traverse à l'ouest en longeant la route départementale D 80. Elle est desservie par les TER de la région Rhône-Alpes[7] et deux gares pour les TER Rhône-Alpes sont situées à proximité dont la plus proche est celle de Vonnas. L'autre est la gare de Pont-de-Veyle installée à Crottet. La gare de Saint-Jean-sur-Veyle était jusqu'en 2007, année de sa fermeture, la plus proche pour les habitants de Corsant et La Neuve. Les trains grandes lignes et les TGV ne marquent pas d'arrêt.
À quelques kilomètres de Perrex, la Saône, qui marque la frontière ouest du département de l'Ain, est navigable à grand gabarit européen depuis Verdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon. Elle constitue un axe de transport fluvial important entre l'est et la Méditerranée. Mâcon possède un port fluvial. La Saône est aussi appréciée pour le tourisme fluvial.
Les habitants de la commune doivent se rendre à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry distant de 80 kilomètres ou bien à l'aéroport de Genève distant de 140 kilomètres pour effectuer des vols à l'international.
Urbanisme
Typologie
Au , Perrex est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,9 %), prairies (19,4 %), zones urbanisées (8,6 %), forêts (7,3 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Attestations anciennes
Le premier nom du village dont on trouve la trace est Previsco qui date de 972 dans le cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon[14]. Perex est cité dans les visites pastorales en 1056.
Deux siècles et demi plus tard, les titres de Laumusse évoquent Peres en 1223 pour se référer à la paroisse. En 1250, on trouve Perscs dans le pouillé de Lyon.
Le même ouvrage cite Peres en 1350. En 1355, Peres en Bresse est mentionné dans une des sources de Guichenon.
Selon les archives de l'Ain, le nom du village en 1443Perez et Percys est cité dans la pancarte des droits de cire en 1495.
Le pouillé du diocèse de Lyon utilise Ferres pour se référer au village autour de 1587 et l'Histoire de Bresse et du Bugey mentionne Perés en 1650.
Au début de la Révolution française, en 1789, Perés devient Pérez selon le pouillé de Lyon. Dans les Mémoires d'Aubret, Pérès devient une variante du nom du village au XVIIIe siècle. Enfin, le nom actuel de Perrex apparaît pour la première fois en 1850 dans l'annuaire de l'Ain.
Origine du nom
Le nom de Perrex vient du romanpera signifiant pierre ou rocher[15]. Cela marque la présence d'une pierre remarquable, d'un lieu rempli de pierres, d'une carrière de pierres ou d'un éboulis qui aurait été dans le territoire communal. Il se peut aussi que le nom vienne d'un domaine d'origine gallo-romaine détenu par un certain Periscus.
Histoire
Avant l'arrivée des Romains sur le territoire, le peuple celte des Ambarres dont le nom signifie « vivant des deux (amb) côtés de la Saône (Arar, la Saône) », occupait la région bressane et ses vastes forêts[16].
Vers les années -50, à la suite de la conquête des Gaules par les Romains, la commune et les territoires l'entourant changent de domination même si les nouveaux occupants ne s'intéressèrent pas particulièrement à cette région marécageuse et boisée. Jules César considérait la Bresse et le Bugey comme une seule région qu'il nommait Insula Gallica[17].
Au Xe siècle, on trouve pour la première fois dans les écrits une mention au village. Dans l'ordre féodal, elle était une seigneurie, en toute justice et avec château, de l'ancien fief des sires de Bâgé.
Toutefois, ce n'est pas la seule structure intercommunale dont fait partie la localité bressane. On peut mentionner le syndicat mixte Bresse Val de Saône créé en 1995 et regroupant 40 communes[22],[23]. Son but est de négocier les procédures que proposent l'Union européenne, l'État ou la région Auvergne-Rhône-Alpes qui pourraient développer un territoire plus vaste que la simple communauté de communes.
La commune faisant partie du bassin de la Veyle, elle appartient au syndicat mixte Veyle Vivante[24] dont le siège est situé dans le bâtiment de la gare de Mézériat. Le travail de cette organisation est de surveiller la qualité des eaux du bassin, de préserver les zones humides ou de remettre en état certains ouvrages.
Enfin, comme la totalité des communes du département de l'Ain, le village appartient au syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain, organisation fondée le [25]. Le syndicat est compétent dans la gestion des réseaux d'électrification, de gaz, de l'éclairage public, de la communication électronique[26]. En plus de ces compétences, la structure accompagne les communes pour qu'elles puissent maîtriser leur consommation d'énergie, gère un système d'information géographique et a mis en place dans le département, par l'intermédiaire de sa régie Réso-Liain, un réseau de fibre optique pour avoir accès à Internet à très haut débit.
La communauté de communes du canton de Pont-de-Veyle dont la commune fait partie est jumelée avec la commune de Straubenhardt localisée dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne à la porte nord de la Forêt-Noire entre Karlsruhe et Pforzheim. Commune composée de cinq villages que sont Conweiler, Feldrennach et Pfinzweiler, Langenalb, Ottenhausen et Schwann, Straubenhardt a commencé à lier des contacts avec le canton de Pont-de-Veyle dès 1995 grâce à Roger Herbet. Ce dernier, un bressan qui vivait dans la localité allemande, organisa une rencontre entre Christophe Greffet alors maire de Saint-Genis-sur-Menthon et Willy Rushman, bourgmestre de Straubenhardt[27]. Est alors née une volonté de tisser de nouveaux liens entre les deux localités par le biais des collégiens qui commencèrent à créer des échanges dès 1996.
Tout s'accéléra durant l'année 1999 quand la population de la commune allemande fut invitée à deux reprises en France. La première fois fut durant le mois de mai à l'occasion de la fête du Fromage à Grièges et la seconde fois fut en juillet lors de la fête des Temps Chauds où un groupe musical de Straubenhardt était invité à s'y produire[28]. Les Bressans furent invités à faire le chemin inverse dès le mois d'août pour créer ensemble la fête de marché historique à Feldrennach. Le jumelage entre Straubenhardt et le canton de Pont-de-Veyle a été concrétisé par la signature de la Charte lors de la grande fête organisée au château de Pont-de-Veyle du 7 au 9 juillet 2000[29]. Une autre fête fut organisée l'année suivante en Allemagne du 6 au 8 juillet 2001[28].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2022, la commune comptait 861 habitants[Note 4], en évolution de +4,49 % par rapport à 2016 (Ain : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le Progrès est un journal régional diffusant dans les départements de l'Ain, du Jura, du Rhône, de la Loire et de la Haute-Loire. Chaque vendredi est publié le journal local hebdomadaire Voix de l'Ain. De plus, Le Journal de Saône-et-Loire, paru pour la première fois le , est la version saône-et-loirienne du Progrès. Ce journal quotidien paraît dans les environs sous l'édition de Mâcon.
La commune ne possède ni de boulangerie ni d'épicerie comme de nombreuses communes rurales. On trouve néanmoins un restaurant près de la place du village.
Entreprises
La commune accueille sur son territoire quelques entreprises dont Seroba, entreprise spécialisée dans la découpe, et Eurobress spécialisée dans la fabrication de matériel de coffrage. Elles sont regroupées dans le parc d’activités du Parc des Terres.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le pigeonnier du Moulin Grand, localisé près du confluent de la Veyle et du Menthon fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [35]. Cet édifice date de 1704 et est construit en pans de bois comme la plupart des bâtiments typiques de la Bresse[36]. Comme son nom l'indique, il est situé près du moulin Grand, édifice situé à Saint-Jean-sur-Veyle, de l'autre côté du Menthon.
Ce n'est pas le seul pigeonnier restant sur le territoire communal, celui de l'ancien château qui est un pigeonnier circulaire en brique date du XVIe siècle[37], il est situé dans le nord du bourg.
L'église de l'Assomption date du XIIe siècle et adopte une architecture romane. Elle est le seul monument voué au culte catholique de Perrex. Sur la face de ce bâtiment, se trouve le monument en hommage aux enfants de Perrex morts pour la patrie.
Étant donné que la commune est traversée par quelques cours d'eau, il subsiste encore le moulin de Corsant avec une scierie et une retenue d'eau construits le long de la Veyle.
La vogue a lieu le premier dimanche du mois d'août : bal, animations et feux d'artifice.
La fête dite du "Matefaim" a lieu le premier dimanche de février.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Bien que probablement d'origine francoprovençal le -x final de Perrex est prononcé.
↑L'autoroute A406 n'est pas directement reliée à l'A6 puisque la voie faisant office de contournement sud de Mâcon se prolonge vers l'ouest par l'intermédiaire de la route N79 faisant partie de la RCEA. Pour prendre l'A6 en venant de l'A406, il suffit de quitter l'autoroute à la dernière sortie, puis de rejoindre la gare de péage de Mâcon-sud.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Histoire de la Bresse », sur le site personnel de Marc-Antoine Gavand (consulté le ).
↑Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et du Bugey, vol. 1 : Contenant tout ce qui s'est passé de mémorable sous les Romains, Roys de Bourgogne & d'Arles, Empereurs, Sires de Baugé, Comtes & Ducs de Sauoye, & Roys Tres Chrestiens, jusques à l'échange du Marquisat de Saulces, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Antoine Ravaud, , 109 p. (lire en ligne), p. 2.