La peine capitale est une peine qui peut être imposée en Utah pour meurtre aggravé.
Méthodes d'exécution
La première exécution recensée dans l'État du Deseret est le garrottage de Patsowits, un Ute condamné à la peine de mort pour le meurtre du pionnier Baker dans le comté de Sanpete en [1],[2]. Quelques mois plus tard, un organic act du Congrès américain crée le territoire de l'Utah qui propose alors à ses condamnés à mort deux méthodes pour être exécutés : la pendaison et le peloton d'exécution. La décapitation vient s'ajouter à ces dernières en 1851[3] mais personne ne la choisit[note 1] et elle finit par être supprimée en 1878[4] ou en 1888[5]. En 1950, une nouvelle prison d'État est construite à Draper avec un espace laissé vide afin d'accueillir une chambre d'exécution(en) qui pourrait tout aussi bien contenir une chaise électrique qu'une chambre à gaz (alors utilisée par 6 des 10 autres États fédérés du Far West). En 1955, la législature de l'État opte pour la première mais elle n'est jamais installée, faute de budget[6]. Finalement, l'injection létale remplace la pendaison comme alternative à la fusillade en 1980[5],[7],[8]. Cela fait de l'Utah l'une des premières juridictions dans le monde à l'avoir adopté. En 2004, l'House Bill 180 fait d'elle la seule méthode d'exécution autorisée par l'État[9],[10]. Cependant, en raison de son caractère non-rétroactif, les détenus condamnés à mort avant 2004 peuvent continuer de choisir le peloton d'exécution[10]. Le , le gouverneur Gary Herbert signe l'House Bill 11 qui réautorise le recours au peloton d'exécution (y compris pour les détenus condamnés à mort après 2004) dans le cas où les produits nécessaires à la réalisation d'une injection létale viendraient à manquer[11],[12].
Particularités locales
L'État s'est distingué pour avoir mis fin à un moratoire de dix ans sur les exécutions aux États-Unis en fusillant le célèbre Gary Gilmore en 1977, qui avait milité pour sa propre exécution. L’Utah est également le seul État à avoir utilisé le peloton d’exécution depuis le rétablissement de la peine de mort et le seul à pouvoir l’utiliser à l'avenir en vertu du choix de 3 des 8 condamnés à mort toujours incarcérés. Sur les six personnes que l’Utah a exécutées, seules deux n’étaient pas volontaires. Il s’agit de Dale Pierre Selby et William Andrews qui avaient, dans le cadre d’un cambriolage, séquestré, violé et torturé cinq personnes dans un magasin en 1974 ; une affaire toujours considérée comme l'une des pires jamais connues dans l’État. Elle est aujourd'hui enseignée dans les annales du FBI. Selby (nom qu’il a changé pour protéger sa famille) tua trois des victimes après qu'Andrews fut parti, mais la gravité des faits, d’autant que les deux survivants finirent grièvement handicapés et traumatisés, firent que même Andrews fut exécuté en vertu de la loi qui autorise la peine de mort pour felony murder.
La peine de mort est prononcée par le jury et l'ordre d'exécution signé par le juge. Le gouverneur siège dans le comité qui peut accorder une éventuelle commutation. Le peloton d'exécution se compose de cinq policiers volontaires.
Exécutions
Exécutions par décennie
Nombre de personnes exécutées par décennie depuis 1900[13],[14]