Au Nevada, c'est à Carson City que sont incarcérés et exécutés les condamnés à mort de sexe féminin. Les hommes condamnés demeurent à la prison de la ville d'Ely qui se trouve en plein milieu du désert, ce qui incite les condamnés privés de contact à cesser la procédure judiciaire et à demander leur propre exécution. L'exemple du Nevada avait été cité pour dissuader la Californie de changer l'emplacement de son couloir de la mort actuellement proche de San Francisco[1].
Sur les 12 personnes qu'a exécuté le Nevada depuis 1976, une seule n'avait pas réclamé son exécution : le triple assassin Richard Allen Moran[2].
Le , le Nevada fut le premier État américain à utiliser la chambre à gaz comme mode d'exécution, celle d’un ChinoisGee Jon, condamné à mort pour assassinat. Cette méthode remplaçait la pendaison en usage dans l'état de 1860 à 1921. En 1910, fut également introduit le peloton d'exécution, cependant un seul condamné fut exécuté par cette méthode : Andriza Mircovich en 1913. Jesse Bishop fut le dernier condamné à avoir été exécuté dans la chambre à gaz en 1979. Depuis, celle-ci est utilisée pour les exécutions par l'injection létale qui est le seul mode d'exécution en vigueur au Nevada, utilisé pour la première en 1985.
La grâce ne peut être accordée que par un comité que le gouverneur préside, celui-ci disposant d'un droit de veto. En 2002, le criminel Thomas Nevius fut gracié à l'unanimité par le bureau alors présidé par le républicainKenny Guinn en raison de ses troubles mentaux. En 2009, une proposition de moratoire sur les exécutions a été refusée[3].