Depuis 2009, Paris-Tours s'élance du département d’Eure-et-Loir, à chaque fois d'une ville différente. Cette fois-ci, la course part d'Authon-du-Perche. Elle traverse les plaines de la Beauce, très exposées au vent, puis trois côtes viennent animer le final. La côte de Crochu est à 30 km de l'arrivée, puis les coureurs enchaînent dans les dix derniers kilomètres la côte de Beausoleil et la côte de l'Épan. L'épreuve se termine sur l'avenue de Grammont, longue comme l'an passé de 800 m[1].
Lors de cette 107e édition, l'échappée se forme après une cinquantaine de kilomètres. Celle-ci est composée des Français Yannick Martinez (La Pomme Marseille) et Julien Duval (Roubaix Lille Métropole), du Danois Sebastian Lander (BMC Racing) et du Letton Aleksejs Saramotins (IAM). Les hommes de tête vont compter jusqu'à dix minutes d'avance.
Sous l'impulsion des équipes Argos-Shimano, FDJ.fr et Europcar, l'écart va se réduire. Après quelques tentatives de contres, c'est en peloton groupé que les coureurs abordent la côte de Beausoleil, à 11 kilomètres de l'arrivée. Dès le pied, le tenant du titre, l'Italien Marco Marcato (Vacansoleil-DCM) passe à l'attaque suivi de l'Allemand John Degenkolb (Argos-Shimano) et du Belge Sep Vanmarcke (Belkin). Ces 3 coureurs sont ensuite rejoints par les Français Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) et Arnaud Démare (FDJ.fr), du Danois Michael Mørkøv (Saxo-Tinkoff) et du Néerlandais Jetse Bol (Belkin). Au sommet de la côte, les sept coureurs ont quelques secondes d'avance sur le peloton, écart maintenu jusqu'à la côte d'Épan. Dans la montée, le Belge Greg Van Avermaet (BMC Racing) sort du peloton et rentre sur les hommes de tête. Au sommet de la côte, les coureurs à l'avant se regardent et Jetse Bol en profite pour partir seul dans la descente. Ce dernier compte 12 secondes d'avance sur le peloton à 4 kilomètres de l'arrivée. Mais Bol se fait reprendre peu à après la flamme rouge et la victoire va se disputer par un sprint massif. C'est John Degenkolb qui l'emporte devant Michael Mørkøv et Arnaud Démare. C'est le troisième Allemand à remporter cette épreuve après Jürgen Tschan en 1970 et Erik Zabel en 1994, 2003 et 2005.
Il s'agit de la 71e édition de Paris-Tours espoirs. Les coureurs parcourent 185 km entre Bonneval et Tours, avec le même final qu'la course élite. 33 équipes sont au départ de cette édition[4] : 4 comités régionaux, 1 équipe mixte, 14 équipes DN 1, 2 équipes DN 2 et 12 structures étrangères. Le tenant du titre Taruia Krainer sera candidat à sa succession, mais devra faire notamment avec Adam Yates, 2e du Tour de l'Avenir, Julian Alaphilippe et Rick Zabel[8].