Le parc national Lanín est un parc national situé dans la province de Neuquén en Argentine. Il est très intéressant parce qu'il possède quantité de bois ou forêts froides du type dit « forêt valdivienne ». Celles-ci contiennent essentiellement des arbres de grande taille des groupes des conifères et des fagacées. Beaucoup de ces arbres sont présents uniquement dans la région et nulle part ailleurs en Argentine et sont âgés de plusieurs centaines d'années.
Le parc est également célèbre pour la belle silhouette conique et enneigée du volcan Lanín et pour les options de tourisme d'aventure qu'il propose à ses visiteurs.
Amancay ou lys des Incas (Alstroemeria auriantaca)
Faune
La faune autochtone est fort semblable à celle qui existe dans le parc voisin de Nahuel Huapi qui le borde au sud.
Mammifères
Il existe de nombreux mammifères propres à la région patagonienne, comme le cerf huemul ou hippocamelus bisulcus. Durant l'été ce véritable symbole de la faune locale habite dans les zones élevées du parc, à la frontière chilienne, dans les pâturages d'altitude. En hiver, il descend dans les vallées. On trouve aussi le pudú, le cervidé le plus petit du monde (10 kg pour une taille de 40 cm.).
Parmi les autres mammifères autochtones, on trouve le puma, le renard culpeo (Pseudalopex culpaeus), le oncifelis geoffroyi ou chat de Geoffroy, le colocolo ou chat des pampas (Oncifelis colocolo), le huillín ou loutre marine (lontra provocax) aux pattes palmées, le rat pygmée de rizière à longue queue (Oligoryzomys longicaudatus), le tuco tuco de Patagonie (Ctenomys sociabilis). On trouve aussi dans le parc un petit marsupial appelé monito del monte ou colo colo (Dromiciops gliroides), à ne pas confondre avec l'oncifelis colo colo ou chat des pampas. Le monito del monte est apparenté aux marsupiaux d'Australie[5]. Un autre prédateur est le guigna ou kodkod ou chat du Chili (Leopardus guigna), un petit félin qui, adulte, mesure quelque 45 cm de long. Il habite les forêts humides et s'alimente surtout de rongeurs et d'oiseaux, grâce à sa capacité de monter aux arbres.
Autre marsupial du parc : l'opossum de Patagonie (Lestodelphys halli), un marsupial Didelphidae exclusif de l'Argentine, où il habite dans des milieux froids et secs[6]
Dans la zone steppique du parc (à l'est, débute le plateau patagonien ou méseta) on peut voir de petits groupes de guanacos (Lama guanicoe). Le puma (Felis concolor) est le félin superprédateur des lieux. Son habitat principal est la steppe où il chasse le guanaco. Toujours dans la zone steppique on trouve des colonies de chinchillóns ou viscaches de la sierra (Lagidium viscacia), un rongeur habitant les zones rocheuses ; Il a de longues oreilles et une longue queue enroulée vers l'avant.
Vue l'altitude moyenne élevée de l'ensemble du territoire du parc, le climat peut y être défini comme tempéré-froid et froid dans les régions occidentales les plus élevées.
San Martín de los Andes
San Martín de los Andes est une petite ville touristique fort accueillante, située juste à la limite orientale du parc. C'est la porte d'entrée du parc national Lanín. Elle s'étend sur la rive orientale du lac Lácar à quelque 650 mètres d'altitude.
Relevé météorologique de San Martín de los Andes[9]
Source : Temperatura y precipitaciones (1981 - 1990)
Niveau moyen mensuel des précipitations à San Martín de los Andes (en millimètres par mois) total 1065
Villa Meliquina
Villa Meliquina est une localité récente datant de 1977, située au sud-est du lac Meliquina. Ce dernier ne fait partie du parc national que du côté de sa rive sud-est et constitue donc une partie de la limite orientale du parc. La localité est située à 951 mètres d'altitude, à 40 kilomètres au sud-sud-est de San Martín de los Andes et 22 kilomètres du Cerro Chapelco[10].
Source : Temperatura y precipitaciones (1981 - 1990)
Niveau moyen mensuel des précipitations à Villa Meliquina (en millimètres par mois) total 875
Les lacs
Une petite portion du territoire du parc est tributaire du bassin de l'Océan Pacifique, par l'intermédiaire du río Hua-hum.Celui-ci est l'émissaire du lac Lácar et du lac Nonthué.
Mais la plupart des lacs sont tributaires de l'Atlantique, par l'intermédiaire du río Collón Curá. Celui-ci est formé de l'union de deux puissantes rivières : le río Aluminé et le río Chimehuin. Il reçoit par après plusieurs affluents en rive droite, chacun étant l'émissaire d'une série ou parfois d'une chaîne de lacs.
Un peu plus au sud, le lac Carilafquén, donne ses eaux au lac Epulafquen, qui est lui-même tributaire du lac Huechulafquen. Le lac Epulafquen reçoit d'autre part les eaux de la petite chaine constituée par le lac Curruhué et la laguna Verde. Le tout déverse donc ses eaux dans le lac Huechulafquen qui reçoit en outre les eaux du lac Paimún tout proche et situé au nord-ouest. Le río Chimehuin est finalement l'émissaire de ce vaste ensemble ; le Chimehuin reçoit ensuite les eaux du lac Curruhué Chico (rive droite) et du lac Lolog (via le río Quilquihue).
Plus au sud encore, le Collón Curá reçoit les eaux du río Caleufú, lui-même formé de l'union de deux émissaires de deux séries de lacs andins :
Parmi les lacs, le Huechulafquen et le Lácar sont les plus visités. Au nord, on trouve encore le lac Aluminé (déjà hors du territoire du parc national). Dans ses nombreux lacs et ses rivières abondantes, on peut pratiquer la pêche des saumons et des truites.
D'est en ouest la route nationale 22 va de Bahia Blanca sur l'Atlantique à Zapala au niveau de la RN 40 précitée, en passant par la ville de Neuquén après avoir longé le fleuve río Negro tout au long de son cours moyen.
San Martín de los Andes, sur la rive du lac Lácar, est de fait la ville capitale du parc. Elle a une grande infrastructure touristique incluant des pistes de ski.
À noter qu'au bord nord du parc, il y a plusieurs campings.
Immeuble de l'administration du parc national Lanín.
↑Fauna fueguina Secretaría de Ambiente y Desarrollo Sustentable, Argentina
↑Monjeau, J.A. 1989. Ecología y distribución geográfica de los pequeños mamíferos del Parque Nacional Nahuel Huapi y áreas adyacentes. Tesis Doctoral Universidad Nacional de La Plata, 253 pp.
↑Birney, E.C.; J.A. Monjeau, C.J. Phillips, R.S. Sikes, and I. Kim. 1996. Lestodelphys halli: new information on a poorly known Argentine marsupial. Mastozoología Neotropical 3: 171-181.