Le parc d'Ueno(上野公園, Ueno kōen?) est un grand parc public situé dans le quartier d'Ueno (arrondissementTaitō), au nord-est du centre de Tokyo, au Japon.
Le terrain sur lequel se trouve le parc fut donné à la ville de Tokyo par l'empereur Taishō en 1924[1], à la suite du dramatique séisme de 1923 du Kantō. Le nom officiel du parc est « parc Ueno Onshi »[2], le mot « onshi » signifiant « don impérial »[3],[4].
Le parc d'Ueno a une grande importance historique dans l'histoire du Japon, car des évènements clefs en relation avec la fin du shogunat et le début de l'ère Meiji s'y déroulèrent. Ainsi, une statue du samourai de KagoshimaTakamori Saigō, qui lutta en faveur du régime impérial, se trouve à l'entrée sud du parc. Près de cette statue se trouve un monument funéraire aux soldats du Shōgitai, un corps d'élite de samourais du Shogun, décédés lors de la bataille d'Ueno en juillet 1868, bataille gagnée par les forces pro-empereur sous la direction de Takamori Saigo, qui marqua le début de l'ère Meiji et la fin du shogunat.
Le parc est particulièrement connu pour ses nombreux cerisiers (environ un millier) sous lesquels les Tokyoïtes se réunissent chaque année durant la floraison pour manger, boire, discuter, chanter et parler lors de la période traditionnelle du hanami[5]. Le moine bouddhisteTenkai aurait importé, du mont Yoshino (préfecture de Nara), des cerisiers Yoshino et des cerisiers du Japon, et les aurait plantés là après avoir fondé le Kan'ei-ji[5].
Mémorial des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki
Sur la droite de l’allée menant au sanctuaire Tōshō-gū en mémoire du shogunTokugawa Ieyasu (1542 - 1616), unificateur du Japon de l'époque Sengoku, se trouve un mémorial en pierre avec une flamme brûlant de façon permanente en mémoire des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Cette flamme fut initiée par M. Tatsuo Yamamoto peu après le bombardement d’Hiroshima en , et fut ensuite fusionnée avec une autre flamme de Nagasaki. En 1968, l’association populaire des quartiers de Shitamachi (la partie plus traditionnelle et populaire dite 'ville basse' de la ville de Tokyo, dont fait partie le parc d'Ueno) proposa d’allumer une flamme près du sanctuaire de Tōshō-gū dans le parc d’Ueno. En , une Association pour la flamme d’Hiroshima et Nagasaki à Ueno Toshogu fut établie, et obtint ensuite les souscriptions de dizaines de milliers de personnes pour financer le mémorial, dont la construction fut complétée en .
Une plaque du mémorial indique que « Nous ici-même nous engageons à maintenir cette flamme de la Bombe A, convaincus que ce monument contribuera à renforcer le mouvement mondial des peuples pour que soient abolies les armes nucléaires et que la Paix soit atteinte, ce qui est la tâche la plus urgente pour tous les peuples, au-delà des frontières ».
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Le parc d'Ueno et ses alentours figurent de façon importante dans les fictions japonaises, par exemple Gan de Ōgai Mori ou Sortie parc, gare d'Ueno de Miri Yū (2014, traduction française en 2015).