Pale est l'une des six municipalités constituant la Ville d'Istočno Sarajevo, adjacente à Sarajevo et parfois appelée Srpsko Sarajevo en raison de sa population majoritairement serbe.
Géographie
Pale se situe à quatorze kilomètres à l'est-sud-est de Sarajevo, à proximité de la rivière Miljacka qui traverse la capitale bosnienne. Elle se trouve sur la route reliant Sarajevo à Goražde.
La ville se trouve à l'est de la Bosnie-Herzégovine, au cœur des Alpes Dinariques, contre le massif de Jahorina. La ville, entourée de forêts (66 % de la superficie de la municipalité), constitue un lieu de villégiature (sanatoriums, etc). La station de ski de Jahorina (vingt kilomètres au sud de Pale) a accueilli des épreuves de ski lors des jeux olympiques de Sarajevo en 1984.
Le climat de Pale et de sa région est de type continental tempéré froid, avec une température moyenne annuelle de 8,8 °C ; août est le mois le plus chaud de l'année, avec une moyenne de 18,2 °C. Le mois le plus froid est janvier, avec une moyenne de −1,5 °C[2]. La moyenne des précipitations annuelles est de 1 000 mm/m2, avec les précipitations mensuelles les plus faibles en février et les plus élevées en novembre[2].
Pavle Radenovic(en), le fondateur de la ligne Pavlovic, est également propriétaire de mines à Olovo (nord), d'établissements à Trebinje, Konavle et Cavtat (Vieux-Raguse) sur la côte dalmate.
Pavle Radenovic meurt en duel en 1415. Luis succèdent son fils aîné Petar (-1420), puis le cadet Radoslav (1420-1441), puis le fils de celui-ci, Ivaniš (1441-1450).
À la mort du roi Stefan Tvrtko Ier de Bosnie en 1391, les maisons féodales de Bosnie ont de sérieuses difficultés à s'entendre pour se partager le pouvoir. La famille demande l'aide de ses alliés ottomans, qui profitent des divisions pour établir leur autorité et leur conquête.
L'Empire ottoman réorganise la région, définit un "Pavli Vilayet", devenu vers 1877 "Pâle".
En 1831, le capitaine Husein Gradaščević(en) (1802-1834) prend la direction (forteresse de Gradačac) des rebelles de l'aristocratie bosniaque, mécontents des projets de réforme du sultan, et exigeant le maintien du statu-quo en Bosnie et le droit d'élire un vice-roi. Sans attendre, il se nomme lui-même vice-roi, ce qui brise les rangs de la rébellion et facilite la reprise en mains par le sultan, après la défaite militaire du capitaine à la bataille de Pale.
Après le Congrès de Berlin, et l'instauration du pouvoir austro-hongrois, favorisant l'exploitation des ressources naturelles, Pale se développe à partir de l'exploitation forestière, avec scieries. Le chemin de fer arrive en 1903-1905. La première école primaire (pour enfants orthodoxes, catholiques et juifs) ouvre en .
À l'origine simple localité en banlieue de Sarajevo, la ville acquiert sa notoriété en devenant de facto le la capitale de la république serbe de Bosnie au cours de la guerre d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine. Le gouvernement de la république serbe de Bosnie et l'Assemblée serbe de Bosnie siégeront durant la guerre à Pale et revendiqueront Sarajevo comme capitale officielle.
Avec les accords de Dayton entrés en vigueur le , le gouvernement de la république serbe de Bosnie décide de déménager et Pale perd son statut de capitale de facto au profit de Banja Luka, Sarajevo restant la capitale officielle.
Avant 1992, Pale était considérée comme une localité de la grande banlieue de Sarajevo. Avec les accords de Dayton, la localité de Pale-Prača (aujourd'hui Podrinje) est revenue à la fédération de Bosnie-et-Herzégovine et le reste de la municipalité est revenue à la république serbe de Bosnie sous le nom de Pale (ou Srpsko Sarajevo pour les Serbes) Depuis la partition territoriale et les changements dans la composition ethnique de la population, Pale ressemble de plus en plus à une ville à part entière.
Sur le territoire de la municipalité se trouve également la nécropole de Mramorje (Buđ), qui abrite 127 stećci, un type particulier de tombes médiévales ; le site est inscrit sur la liste des monuments nationaux[15] et sur celle des 22 sites avec des stećci proposés par le pays pour une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO[16].
↑(bs + hr + sr) « Composition nationale de la population - Résultats de la République par municipalités et localités », Bulletin statistique, Sarajevo, Publication de l'Institut national de statistique de Bosnie-Herzégovine, no 234, .