L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO, en anglais : Organisation of Eastern Caribbean States, OECS) est une organisation de consultation, de coopération et d'action concertée entre plusieurs pays et dépendances des Petites Antilles. Ses domaines d'activité prioritaires sont actuellement le commerce, le transport, le tourisme durable et la gestion des catastrophes naturelles.
Le siège de l'OECO est situé à Castries, capitale de Sainte-Lucie. L'organisation vise à établir dans l'avenir un état fédéral, mais il reste difficile à définir et à établir, car il y a certaines rivalités historiques entre les îles, et chacune d'entre elles revendique une représentation égalitaire. Par exemple, la Barbade, micro-État de la Caraïbe orientale, qui ne figure pas dans l'organisation, est régulièrement contactée pour entrer dans l'organisation. Mais les négociations avec l'ile de la Barbade sont toutes aussi difficiles, et son entrée dans l'organisation ne se fait pas surtout pour des raisons économiques.
Histoire
L'OECO a été créée le par la signature du traité de Basseterre (capitale de Saint-Christophe-et-Niévès)[1]. L'OECO est le successeur des États associés des Antilles.
Le traité de Basseterre est révisé le pour permettre la création de l'union économique de l'OECO, qui entre en vigueur en [1]. La même année, la Martinique demande son intégration à l'OECO[2], une demande validée en 2012[3], et une adhésion effectuée en 2015[4]. Dans la foulée, l'OECO annonce son intention de réduire de moitié les importations d'aliments dans les pays de son organisation[5]. En , l'Argentine nomme son premier ambassadeur auprès de l'OECO, Luis Beltran Martinez Thomas[6].
En , l'OECO inaugure une ambassade à Rabat, au Maroc[7]. En , l’ancien commissaire de police de Saint-Christophe-et-Niévès Ian Queeley devient le premier ambassadeur de l'OECO à Rabat[8].
En , la Guadeloupe devient officiellement le 11e membre de l'OECO, et son 4e membre associé[9], après un an de négociations[10]. En , l'OECO devient le 34e membre du Global Green Growth Institute[11]. En décembre 2019, la banque mondiale débloque des fonds de l'Association internationale de développement pour plusieurs pays de l'OECO afin de renforcer leurs dispositifs contre les ouragans[12]. En , la Federal Aviation Administration des États-Unis baisse la note du système d'aviation de l'OECO sur la base d'un manque d'alignement sur les standards de sécurité internationaux, ce qui empêche les États membres de l'organisation de lancer de nouvelles lignes[13].
Composition
L'OECO se compose d'États et de territoires membres et de membres associés, répartis sur les petites Antilles. Ensemble, ils forment un archipel presque ininterrompu :
Les missions diplomatiques de l'OECO ne représentent pas les territoires qui ont le statut de membres associés mais ces derniers sont néanmoins traités comme des membres à part entière pour un grand nombre des activités de l'Organisation[14].
Le poste de directeur général est occupé par le Dr Didacus Jules (Sainte-Lucie) depuis le [17].
Cour suprême
La cour suprême de la Caraïbe orientale, créée à l'époque des États associés des Antilles, est chargée des affaires judiciaires de l'OECO. Tout jugement de la plus haute cour d'un État membre peut être soumis à la cour suprême.
Le drapeau et le logo de l'OECO consistent en un motif complexe d'éléments de conception concentriques sur un champ vert pâle, centré sur un cercle de neuf triangles orange orientés vers l'intérieur et neuf triangles blancs dirigés vers l'extérieur. Il a été adopté le et a été présenté pour la première fois à Basseterre, à Saint-Christophe-et-Niévès.