Ordre du Croissant (Maison capétienne d'Anjou-Sicile)

Collier de l'ordre.

L'ordre du Croissant est un ordre de chevalerie français du Moyen Âge. L'historien Pierre Hélyot[1] considère comme chimériques les ordres du Croissant attribués à Louis IX et à Charles d'Anjou. Certaines associations se réclament aujourd'hui de l'ordre du Croissant[2].

Ordre du Navire, dit d'Outre-Mer et du Double-Croissant

Cet ordre[3], est créé par Louis IX, en 1269, pour récompenser les seigneurs qui l'avaient accompagné en Terre-Sainte, et pour engager la noblesse à grossir l'armée des croisés. L'insigne de cet ordre[3], qui disparut à la mort du roi, consistait en un collier fait de doubles coquilles et de doubles croissants entrelacés, et au bas duquel pendait un médaillon où était figuré un navire sur des flots[4].

Premier ordre du Croissant (1268)

Un premier ordre du Croissant fut créé à Messine, en 1268, par Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, en mémoire de la bataille du lac Ficin, dans la plaine de Tagliacozzo, près d'Aquila, où il vainquit et fit prisonnier Conradin, petit-fils de l'empereur Frédéric II[5].

Il le conféra aux gentilshommes et princes allemands qui l'avaient secondé dans cette guerre, et à plusieurs autres seigneurs qu'il désirait attacher à sa cause.

Les chevaliers devaient justifier de quatre degrés (ou quartiers) de noblesse du côté paternel. Cet ordre subsista peu de temps.

L'insigne consistait en un croissant d'or, entouré de cette devise : Donec impleat orbem, et suspendu à un collier. Cette institution, appelée aussi par quelques historiens italiens Ordine della Luna Crescente et aussi Della Mezza-Luna[6].

Deuxième ordre du Croissant (1448)

Une assemblée de l'ordre en habit. Miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms.940.
Angers, rue de Saint-Aignant, la maison de l'estaigner où se réunissaient les chevaliers de l'ordre, au-dessus de la porte et sous la fenêtre se trouve le blason portant l'inscription « LOS EN CROISSANT » (« Vertu croissante mérite louange »).

Fondation

L’ordre du Croissant, deuxième du nom, fut fondé le à Angers par René d'Anjou dit le Bon Roi René, roi de Sicile et de Jérusalem, en l'honneur de saint Maurice, dans la continuité de l'ordre de la Croix fondé par Louis Ier d'Anjou[7],[8]. Il précède de 21 ans le premier ordre de chevalerie créé par les rois de France, l'Ordre de Saint-Michel[6].

Nul ne pouvait y être reçu ni porter le croissant, « s'il n'était duc, prince, marquis, comte, vicomte ou issu d'ancienne chevalerie, et gentilhomme de ses quatre lignées, et que sa personne fut sans vilain cas de reproche ». Cette préoccupation nobiliaire se retrouve dans la plupart des ordres fondés à cette période, comme la Toison d'or et la Jarretière[7].

Pour Claude Ménard qui a rassemblé, au XVIIe siècle, des documents sur ce sujet, René d'Anjou l'aurait empruntée à l'ordre du Navire, dit d'Outre-Mer et du Double-Croissant. Chacune de ces institutions était, en effet, un souvenir des Croisades ; mais celle par son nom et son emblème utilisé par le roi René, semble provenir de son goût prononcé pour tout ce qui venait de l'Orient[9].

On comptait parmi les membres de ce nouvel ordre des personnages importants comme le duc de Milan Francesco Sforza ou encore le comte de Vaudémont Ferry II de Lorraine.

Insignes

Les trente-six chevaliers formant l'ordre portaient un manteau de velours rouge cramoisi doublé de satin blanc, un mantelet de velours blanc, et un habit long de même couleur, sur le côté droit duquel était cousu un croissant d'or. Sur ce croissant était gravé le mot loz. Le vieux français loz, parfois orthographié los (« louange »)[10] et issu du latin laus, laudis (même sens[11]), lorsqu'il est gravé sur le croissant, fait jeu de mots en manière de rébus, et voulait dire « loz en croissant », c’est-à-dire qu'« en avançant en vertus, on mérite des louanges ».

Le collier de l'ordre était fait d'une chaîne d'or à trois rangs, à laquelle était suspendu, par trois chaînettes d'or, un croissant d'or également. On reconnaissait la valeur et la générosité des chevaliers aux ferrets d'aiguillettes d'or qu'ils portaient, et qui correspondaient au nombre de batailles ou sièges au cours desquels ils avaient combattu. Christian de Mérindol indique[12] que la création du collier précède la fondation de l’ordre[13]. Le collier n'est pas mentionné dans les statuts : en revanche, d'après les statuts, le port d'un croissant sous le bras dextre est obligatoire. Pour Christian de Mérindol, dans un premier temps[12], un collier a été retenu et dans un second, lors de la fondation de l'ordre, un nouvel insigne.

La date et la création du collier[12] ne sont pas sans relation avec le Collier de l’épi créé par François Ier de Bretagne[14]. Pour Christian de Mérindol, les relations du roi René et de la Liste des rois puis ducs de Bretagne maison de Bretagne sont alors particulièrement étroites. Il correspond aussi pour lui au choix du premier sénateur de l'ordre en la personne de Guy II de Laval-Loué.

Fin

L'ordre du Croissant ne survécut pas à son créateur René d'Anjou lui-même. Le pape Pie II le supprima par une bulle le [15],[16], à l'époque de la campagne de Jean d'Anjou[17] en Italie, ou sous son successeur désigné en 1464, Paul II, ennemi de René d'Anjou. Il s'éteignit progressivement dans les 25 années suivantes, entre 1480 et 1486[18],[19].

Louis XI.

Louis XI donna une nouvelle consécration à l'Ordre de son oncle, en l'autorisant, le , à en porter les insignes avec le collier de l'Ordre de Saint-Michel[20], privilège réservé par les statuts aux chefs d'ordre couronnés. On trouve des traces de l'existence du Croissant jusqu'au mois de mai 1480, époque à laquelle les officiers de la Chambre des Comptes d'Angers reprirent, sur l'injonction de Louis XI, aux héritiers du trésorier Benjamin, qui venait de mourir, tous les objets appartenant à l'ordre[21].

Devise

La devise de l'ordre[16] rappelait aux chevaliers

« Que les nobles cœurs doivent de jour en jour accroistre et augmenter leur bienfaire, tant en courtoisie et débonnaireté, qu'en vaillance et glorieux faicts d'armes. »

.

Composition de l'Ordre du Croissant

En tête de l'ordre du Croissant se trouvait le sénateur, qui était grand maître de l'ordre[22]. Il était choisi au sein de l'ordre, chaque année, le jour de la fête de saint Maurice, le 22 septembre[23].

Liste des Sénateurs de l'Ordre du Croissant
Nom Début du mandat Fin du mandat Notes
Guy II de Laval-Loué 1448 Seigneur de Loué, de Benais, de Montsabert, de La Faigne et de Marcilly
René Ier d'Anjou Roi titulaire de Naples et de Jérusalem, Duc d'Anjou et Pair de France, Duc de Bar, Duc de Lorraine, Comte de Provence
Jean Cossa 1451 Comte de Troïa, Baron de Grimaud, Seigneur de Marignane et de Grignac
Louis de Beauvau 1451 1452 Baron de Beauvau, Seigneur de Champigné et de La Roche-sur-Yon, Baron de Château-Renard, Maréchal de Provence
Bertrand de Beauvau 1452 1453 Baron de Pressigny, Seigneur de Sillé-le-Guillaume et de Briançon
Jean II de Lorraine 1453 1454 Duc de Calabre et Duc de Lorraine
Ferry II de Vaudémont 1454 1455 Comte de Vaudémont, Baron de Joinville

Les chevaliers avaient de plus un chapelain, un chancelier, un trésorier, un greffier, un roi d'armes et un poursuivant. Tous ces officiers, élus à vie, ne faisaient pas partie de l'ordre, mais un costume de cérémonie était attribué spécialement à chacun d'eux[24]. Le chapelain devait avoir le titre d'évêque[25]. Cette fonction fut dévolue à Antoine Ferrier[26]. Le chancelier fut Charles de Castillon[25] et ensuite Jean Breslay, juge ordinaire d'Anjou[27]. Antoine Bernard, dit Moreau, conseiller du roi de Sicile, et Pierre Le Roy, dit Benjamin, son vice-chancelier, furent nommés[24] successivement trésoriers du Croissant[28]. Jean de Charnières, secrétaire et argentier du roi de Sicile, remplit la charge de greffier. Le roi d'armes fut le seigneur du Houssay,, qui prit le nom de Los. Le héraut ou poursuivant est connu seulement sous le nom de Croissant[24].

Liste des Chevaliers du Croissant[29]

Le nombre de cinquante chevaliers est fixé dès le premier paragraphe des statuts. La référence pour ce nombre est lié à la légende de la Table Ronde[12].

Admissions de 1448 à 1452

  • 1. Louis de Beauvau (+1472), Baron de Beauvau, Seigneur de Champigné et de La Roche-sur-Yon, Baron de Château-Renard, Maréchal de Provence, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 2. Ferry II de Vaudémont (1417-1470), Comte de Vaudémont, Baron de Joinville, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 3. Pierre de Meuïllon (ou Mëolon, Mévoïlon) (+v.1471), Seigneur de Ribiers, Grand écuyer des écuries de Louis III d'Anjou et de René Ier d'Anjou, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 4. Jean Cossa (1417-1470), Comte de Troïa, Baron de Grimaud, Seigneur de Marignane et de Grignac, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 5. René Ier d'Anjou, Roi titulaire de Naples et de Jérusalem, Duc d'Anjou et Pair de France, Duc de Bar, Duc de Lorraine, Comte de Provence Créateur et Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 6. Élion de Glandevès[30], Seigneur de Faucon-du-Caire, Co-Seigneur de Château-Arnoux et de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 7. Louis de Clermont-Gallerande (+v.1477), Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 8. Tanneguy IV du Chastel (+1477), Vicomte de La Bellière, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 9. Louis de Bournan, Seigneur du Coudray, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 10. Pierre de Glandevès, Seigneur de Château-Arnoux et de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 11. Guy II de Laval-Loué (+1484), Seigneur de Loué, de Benais, de Montsabert, de La Faigne et de Marcilly, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 12. Fouquet d'Agoult (v.1400-1492), Baron de Mison, de la Tour d'Aigues, de Sault et de Forcalquier, Seigneur de Thèze, de Barret, de Volone, de La Bastide, de Peypin et de Niozelles, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 13. Raymond d'Agoult (+v.1505), Baron de Sault, de Mison, de la Tour d'Aigues, Seigneur de Cypières, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 14. Gilles de Maillé (+v.1465), Seigneur de Brezé, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 15. Guillaume de la Jumelière, Seigneur de la Guerche et de Martigné-Briant, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 16. Francesco Sforza (1401-1466), Duc de Milan, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 17. Giacchantonio Marcello, procurateur de Saint-Marc de Venise, et auteur du poème latin sur l'ordre du Croissant, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 18. Jean de La Haye, Seigneur de Passavant, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 19. Pierre Ier de Champagne (+1486), Seigneur de Champagne, de Pescheseul, de Lonvoisin, de Bailleul et Parcé, Prince de Montorio et d'Aquila, Premier Baron du Maine, Vice-Roi de Sicile, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 20. André de Haraucourt (+1484), Co-Seigneur de Haraucourt, Seigneur de Bayon, d'Ubéxy, de Landécourt, de Franconville, de Séranville, de Louppy, de Dreuville, de Maréville, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 21. Simon d'Anglure (+1484), Vicomte d'Estoges, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 22. Jean II de Lorraine (1426-1470), Duc de Calabre et Duc de Lorraine, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 23. Thierry III de Lenoncourt (+1483), Seigneur de Lenoncourt, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 24. Jean III du Bellay (+1482), Chevalier de l'Ordre du Croissant, puis son fils Eustache Ier du Bellay
  • 25. Jean Amenard, Seigneur de Chanzé et de Bouillé, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 26. Bertrand de Beauvau, Baron de Pressigny, Seigneur de Sillé-le-Guillaume et de Briançon, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 27. Jean du Plessis, Seigneur de Parnay, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 28. Jean de Fénestrange, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • 29. Gérard de Ligniville, Seigneur de Tumejus, Chevalier de l'Ordre du Croissant

Admissions postérieures

  • Charles IV du Maine (1414-1472), Comte du Maine, de Guise, de Gien et de Mortain, Vicomte de Châtellerault et de Martigné, Seigneur de la Ferté Bernard et Pair de France, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Gaspard Cossa, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Saladin d'Agoult (+1499), Vicomte d'Etoges, Seigneur de Boursault, de Fère-Champenoise et de Nogent, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Philippe de Lenoncourt, Co-Seigneur de Lenoncourt, Seigneur de Gondrecourt, de Serres, de Frouard, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Jean IV de Beauvau, Seigneur des Rochettes, de Sermaise et des Essarts, Baron de Manonville, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Jacques de Brézé (+1494), Comte de Maulévrier, Baron du Bec-Crespin et de Mauny, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Jacopo de' Pazzi, Seigneur d'Aubignan, Viguier de Marseille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Roberto Sanseverino (+1498), Prince de Salerne, Comte de Caiazzo, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Jean II de Nassau-Sarrebruck (1423-1472), Comte de Nassau-Sarrebruck, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Gabriel III de Valori (1412-1469), Baron de Châteaurenard, Seigneur de Marignane, de Martigues, de Rognac, d'Eguilles, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Guy d'Avaugour, Seigneur des Loges, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Thibaut de Bournan, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Charles de Castillon (+1461), Baron d'Aubagne, Seigneur de Roquefort, de Cassis, de Saint-Marcel et du Castellet, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Brandelis de Champagne (+1504), Seigneur de Bazoges, de Brouassin, de Villaines, de Vaucelles, de Bazeilles, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Antoine de Clérambault (+v.1500), Seigneur du Plessis-Clerambault, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Gérard III de Haraucourt (+v.1475), Co-Seigneur de Haraucourt, Seigneur de Bayon, d'Ubéxy, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Jean III de Harpenade, Seigneur de Belleville et de Montaigu, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Bertrand de La Haye, Seigneur de Maulévrier, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Louis de La Haye, Seigneur de Maulévrier et de Passavant, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Hardouin de La Jaille, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • N. Le Poulchre, Seigneur de la Motte-Messensé et de la Pouqueray, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Le Veneur de Tillières (+1486), Baron de Tillières, Seigneur du Homme et de Valquier, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Bermont de Lévis (+1487), Baron de la Voulte, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • René du Matz, Seigneur de Durestal et de Mathefelon, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Guichard de Montberon, Seigneur d'Avoir et de Grézigné, Baron de Mortagne, Chevalier de l'Ordre du Croissant
  • Foulques Riboulle, Seigneur d'Assé, Chevalier de l'Ordre du Croissant

Galerie

Notes et références

  1. (Histoire des ordres monastiques, religieux et militaires, t. VIII, p. 280.
  2. Au XXe siècle, l’ordre est associé au Graal, au Roi Arthur et au Prieuré de Sion. L'association étudiante américaine Lambda Chi Alpha, fondée en 1912, est basée sur la sur la tradition de la chevalerie et de la charité chrétienne dont l’Ordre du Croissant aurait été la référence.
  3. a et b Emile Perrier, p. 7.
  4. « Les coquilles, selon Pierre Palliot représentoient la grève et le port d'Aigues-Mortes où il falloit s'embarquer; les Croissans signifioient que c'estoit pour aller combattre les Infidèles qui suivoient la Loy de Mahomet qui portoit pour armes le Croissant : et le Navire dénotoit le trajet de la mer et le voyge qu'il falloit faire pour une si glorieuse et si pieuse entreprise. »
  5. Les chevaliers de l’ordre du Croissant, Les lettres d'ivoire.
  6. a et b Emile Perrier, p. 6.
  7. a et b Algayres Muriel, « La justification du statut nobiliaire par la mise en scène du tournoi en Europe occidentale. Le Livre des tournois de René d'Anjou », Hypothèses, 2008/1 (11), p. 87-96. [1]
  8. [PDF] Louis Ier crée vers 1375 l'ordre de la Croix, Los en Croissant - Ordres et chevaliers en Anjou, Centre des monuments nationaux.
  9. Emile Perrier, p. 8.
  10. On trouve aussi les orthographes lous, loux, lox, lods, lauds, loos, laouds, lus, voir : Frédéric Godefroy, « Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle » [fac-simile numérique], sur micmap.org/dicfro, (consulté le ), page 34, volume 5, entrée "1 los".
  11. Félix Gaffiot, « Dictionnaire latin-français », sur lexilogos.com, (consulté le ), page 894, entrée "1 laus".
  12. a b c et d L’ordre du Croissant. Mises au point et perspectives. 2000.
  13. Au mois de juillet ou au mois d'août 1447, un mandement de payer pour ce collier est émis à Marseille. Le paiement date du 24 septembre suivant, à Marseille également.
  14. La première mention de ce collier date également du mois d'août 1447.
  15. Augustin-Jules-Esprit Fabre, Histoire de Marseille, M. Olive, 1829, p. 508-509
  16. a et b Emile Perrier, p. 18
  17. Pour Emile Perrier, le prince se servait de l'ordre du Croissant pour se faire des partisans dans la noblesse napolitaine.
  18. « Il est certain que l'ordre du Croissant a été fondé le 11 août 1448, sous l'invocation de saint Maurice, patron de la ville d'Angers, et qu'il n'eut que seize ans de durée (remarque : 1448+16 = 1464) car une bulle du pape Paul II, ennemi de René, vint le supprimer vers 1460 ». (…) « Il doit y avoir ici quelque méprise, Paul II n'étant monté sur le trône pontifical qu'en 1464, après la mort de Pie II. » (Revue de l’Anjou, 1860 page 480.). « D'abord supprimé temporairement par le pape en 1460, l'ordre du Croissant disparut définitivement peu de temps après la mort de son fondateur, en 1480; il n'avait donc existé que pendant trente-deux ans. »(Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1897, page 183.).
  19. L’Ordre du Croissant fondé par René d'Anjou roi de Naples et de Sicile et comte de Provence fut aboli selon les sources plutôt vers 1464 (Louis François de Villeneuve-Bargemont, Histoire de René d'Anjou, 1825, page 288.) ou tomba en extinction après 1486 quand la Provence fut unie à la France (Gustav Adolph Ackermann, Ordensbuch, Sämtlicher in Europa blühender und erloschener Orden und Ehrenzeichen Annaberg, 1855, p 208 n° 81.).
  20. Emile Perrier, p. 19
  21. Emile Perrier, p. 20
  22. Ce mot de sénateur (dans la basse latinité, senior) signifiait ancien doyen, & René Ier d'Anjou avait voulu imiter les communautés religieuses qui donnaient à leur chef, élu parmi les plus anciens et les plus versés dans la science, le titre de doyen. François Frédéric Steenackers, Histoire des ordres de chevalerie et des distinctions honorifiques en France. Librairie internationale, 1867, p. 192.
  23. Emile Perrier, p. 13.
  24. a b et c Emile Perrier, p. 17.
  25. a et b Emile Perrier, p. 14.
  26. Il demanda au chapitre d'Angers, de la part du roi, l'érection d'un autel particulier dans une chapelle de la cathédrale (appelée depuis chapelle des chevaliers du Croissant). Il y célébra un premier office solennel, en présence des dignitaires de l'ordre, le .
  27. A sa mort, en 1473, les sceaux et les statuts de l'ordre dont il avait la garde furent rendus par son fils René à la Chambre des Comptes d'Angers, le 15 octobre 1473, et déposés dans ses archives.
  28. Ils payaient directement aux divers officiers de l'ordre le montant de leur rétribution.
  29. « Armorial des Chevaliers du Croissant », sur Wikiwix (consulté le )
  30. Père de Louis de Glandevès, évêque de Vence, puis évêque de Marseille.

Voir aussi

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Articles connexes

  Chevalier de l'ordre du Croissant (1448) 

Bibliographie

Liens externes