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Charles IV, comte du Maine, enluminure sur parchemin, Armorial de Gilles Le Bouvier, dit Berry, héraut d'armes du roi Charles VII, ms. 4985, fo 75 vo, XVe siècle, BnF.
Élevé à Angers avec ses sœurs et sa mère jusqu'en 1419, il part pour la Provence à cette date, orphelin de père depuis 1417, pour y devenir représentant du comte (son frère aîné Louis III, occupé à Naples) : il ne quitte la Provence qu'en 1430 pour entrer au conseil du roi.
Il entre ensuite au conseil du roi son beau-frère, et y joue un rôle de premier plan durant de nombreuses années, devenant de fait le nouveau favori royal. Avec sa mère et son frère le roi René, il peuple le gouvernement de conseillers angevins ou proches de ce clan. Parmi les personnalités qui l'entourent, on retrouve Prigent de Coëtivy, Jean de Bueil, le puissant connétable de Richemont et le jeune écuyer angevin Pierre de Brézé, ainsi que certains anciens proches de La Trémoille, tels que Dunois ou le chancelier Renault de Chartres.
Vers 1442-1443, le comte du Maine commence à subir la concurrence de nouveaux conseillers, comme Brézé ou le financier Jacques Cœur. Grâce à ses victoires, Dunois est en mesure de contester sa position de « principal ministre ». La mort de Yolande d'Aragon en 1442 a en effet fragilisé sa position.
Une disgrâce temporaire
Charles du Maine perd finalement sa prédominance au Conseil en 1445 au profit de Pierre de Brézé et subit avec son frère René la disgrâce royale. La favorite Agnès Sorel, proche de Brézé, n'est sans doute pas étrangère à sa chute. En 1446, il intrigue avec le dauphin Louis pour faire renvoyer Brézé, ce qui ne fait qu'augmenter le ressentiment du roi contre son fils.
Toutefois, il retrouve vers 1455 une place au Conseil, qu'il domine jusqu'à la mort de Charles VII en compagnie de Brézé et de Dunois.
Sous Louis XI : de la fidélité à la trahison
Après la mort de Charles VII, Charles du Maine commence par épauler son neveu Louis XI. Il paraît s'attacher à ce monarque, qui le charge de régler ses différends avec le duc de Bretagne, mais sa négociation n'aboutit qu'à envenimer la haine des deux partis.
Il tient une conduite encore plus équivoque pendant la Ligue du Bien public, soit en Normandie, où il néglige de contenir les Bretons du duc François II. Lié par le sang ou l'amitié à plusieurs princes composant la ligue, circonvenu par leurs émissaires, il combat mollement. Il participe à la bataille de Montlhéry le , où il abandonne le roi et prend la fuite. Néanmoins, Charles, dont la lâcheté ou la perfidie parait devoir être punie du dernier supplice, n'est même pas inquiété dans un premier temps. En septembre, Louis XI, bien que n'étant pas dupe de sa duplicité, lui confie même la direction des premières négociations menées avec les princes rebelles, en marge du siège de Paris.
En 1466, le comte du Maine subit la disgrâce de Louis XI, après que son neveu le duc de Calabre l'a trahi en remettant au roi son sceau, qui prouve sa trahison à Montlhéry. Soucieux de ménager le roi René, Louis XI se contente de lui retirer son gouvernement du Languedoc et lui permet de se retirer sur ses terres, à condition de ne plus faire parler de lui.
Le comte du Maine obéit et meurt oublié en 1472.
Descendance
Il épouse en premières noces Cambelle ou Covella Ruffo († 1442), fille de Carlo Ruffo, 5e comte de Montalto, et de Ceccarella Sanseverino. La sœur de Cambella, Polissena, épousa d'ailleurs Francesco Sforza en 1418. Ils ont un fils, Jean Louis Marin (n.1433), mort jeune[1],[2].
d'où la suite : - des comtes de Dammartin en 1516 (plus les terres gâtinaises ou poyaudines de Courtenay, St-Maurice, Champignelles, Chantecoq, Piffonds), par leur fille Françoise d'Anjou-Mézières (née v. 1505/1510-† ap. 1547 ; à l'occasion de son mariage en octobre 1516, elle reçoit les fiefs qu'on vient de citer, dont le comté de Dammartin, de sa tante Avoye de Chabannes, la sœur d'Antoinette), qui épouse encore enfant, en octobre 1516, Philippe III de Boulainvilliers, sgr. de Verneuil sur Oise († 1536 à Péronne ; fils de Charles de Boulainvilliers ci-dessus et de sa 1re femme Catherine Havart vicomtesse de Dreux) (cf. l'article Henri et[9] ; leur fils Philippe IV cédera son comté de Dammartin au connétableAnne de Montmorency en 1554, et Verneuil à Jacques de Savoie-Nemours en 1575) ; - et des sires de Rambures[10] par le remariage en 1538 de Françoise d'Anjou avec Jean IIIde Rambures (~1500 - après 1558) : leur fils Jean IV de Rambures (1543-1591), époux de Claude de Bourbon-Vendôme-Ligny, est le père de Charles de Rambures (1572-1633), qui marie en 1620 sa cousine Renée de Boulainvilliers de Courtenay, arrière-petite-fille de Philippe III de Boulainvilliers et Françoise d'Anjou (car fille d'Antoine de Boulainvilliers, fils de Philippe IV) ;
↑François Louis de Villeneuve, 1446-1476, Blaise, (lire en ligne)
↑Philippe Labbe, Tableaux genealogiques de la maison royale de France: et des six pairies laïcques, Bourgogne, Normandie, Guyenne, Tolose, Flandre, Champagne, Chez Gaspar Meturas, (lire en ligne)
↑Guy Duboscq, « Le mariage de Charles d'Anjou, comte du Maine, et le comté de Guise (1431-1473) », Bibliothèque de l'école des chartes, tome 96, , p. 338-366. (lire en ligne)