Natif du pays catalan, Nicolas Mas évolue au poste de pilier pendant la majorité de sa carrière à l'USA Perpignan où il est champion de France en 2009 et finaliste en 2004 et 2010. Il atteint également la finale de la Coupe d'Europe perdue face au Stade toulousain en 2003. Après douze ans à l'USAP, il achève sa carrière à Montpellier et prend sa retraite en 2016.
Sélectionné en équipe de France à partir de 2003, il remporte le tournoi des Six nations en 2007 et 2010 (année du Grand Chelem). Il participe également à trois Coupes du Monde en 2007, 2011 et 2015, étant titulaire lors des deux dernières. Il est le pilier le plus capé du rugby français (85 sélections) devant son prédécesseur Sylvain Marconnet.
Le 24 mai 2003, il est titulaire avec l'USA Perpignan, associé en première ligne à Renaud Peillard et Michel Konieck, en finale de la Coupe d'Europe au Lansdowne Road de Dublin face au Stade toulousain. Les catalans ne parviennent pas à s'imposer, s'inclinant 22 à 17 face aux toulousains qui remportent le titre de champions d'Europe[5].
La saison suivante, il est de nouveau finaliste du Top 14 avec son club, mais ils sont défaits par l'ASM Clermont Auvergne, qu'ils avaient notamment battus l'an dernier[7].
Après 14 années au sein de l'USAP, il signe en 2013 un contrat de trois saisons avec le Montpellier HR[8].
En mai 2016, il annonce la fin de sa carrière en club qui aura lieu à la fin de la saison 2015-2016[9]. Il annonce avoir refusé une sollicitation de l'USAP pour 2016-2017 et envisage de se reconvertir dans le domaine de la mécanique automobile[10].
Sa carrière internationale a été freinée par de nombreuses blessures : blessé lors de sa première sélection contre les All Blacks en 2003, il est touché aux cervicales (hernie discale) contre l'Italie en 2005 (six mois d'arrêt). En 2006, c'est une déchirure au mollet gauche qui le fait renoncer à la tournée du mois de juin (Roumanie, Springboks).
En 2010, il réalise un Tournoi des Six Nations exceptionnel durant lequel il est titulaire lors de tous les matchs[13]. Il est d'ailleurs nommé homme du match lors de la dernière des cinq rencontres contre l'Angleterre[13].
Il est retenu sans surprise dans le groupe des 32 pour la Coupe du monde 2011[14]. Au cours de cette compétition, une blessure aux adducteurs le fait renoncer à plusieurs matchs, mais il tient sa place lors des phases finales[15].
Il joue ensuite le Tournoi des Six Nations 2013[16], la tournée d'octobre 2013 et enfin, le Tournoi des Six Nations 2014[17], où la France finit à la dernière place. Pour autant, il est élu dans le « XV type » au poste de pilier droit, surclassant un favori à ce titre en la personne de Adam Jones. L'un des arguments ayant largement contribué à faire pencher la balance en sa faveur est qu'il gagne 90 % de ses mêlées, performance remarquable à ce niveau.
Le 19 mai 2015, le sélectionneur de l'équipe de France, Philippe Saint-André, l'appelle dans sa liste des 36 joueurs en vue du prochain Mondial[18].
Après la Coupe du monde 2015 et l'élimination de l'équipe de France en quart contre la Nouvelle-Zélande, Nicolas Mas annonce la fin de sa carrière internationale[19]. C'est pendant cette compétition qu'il devient le pilier le plus capé de l'équipe de France avec ses 85 sélections[20], dépassant les 84 de Sylvain Marconnet.
Il est également passionné de voitures de collection, dont il possède plusieurs modèles et participe à des rallyes[21].
Style de jeu
Nicolas Mas est un joueur atypique de par son gabarit moindre que les autres joueurs de son poste, ne dépassant pas les 110 kg ; il excelle pourtant en mêlée fermée, solide et capable de provoquer la faute de son adversaire. Andrew Sheridan, pilier gauche de renommée mondiale dit d'ailleurs de lui « que de tous les piliers droits qu'il a pu jouer en mêlée au cours de sa carrière, Nicolas Mas est le meilleur[réf. nécessaire]. »