NGC 613

NGC 613
Image illustrative de l’article NGC 613
La galaxie spirale barrée NGC 613
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Sculpteur
Ascension droite (α) 01h 34m 18,2s[1]
Déclinaison (δ) −29° 25′ 06″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,1 [2]
10,7 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,51 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 5,5 × 4,2[2]
Décalage vers le rouge +0,004940 ± 0,000017[1]
Angle de position 120°[2]

Localisation dans la constellation : Sculpteur

(Voir situation dans la constellation : Sculpteur)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 481 ± 5 km/s [1]
Distance 18,32 ± 1,31 Mpc (∼59,8 millions d'al) [1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)bc[1] SBbc[2] SB(rs)bc?[3]
Dimensions environ 45,70 kpc (∼149 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 5849
MCG -5-4-44
ESO 413-11
AM 0132-294
VV 824
IRAS 01319-2940 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 613 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation du Sculpteur. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 242 ± 17 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,3 ± 1,3 Mpc (∼59,7 millions d'al)[1]. NGC 613 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1798.

La classe de luminosité de NGC 613 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1]. Selon la base de données Simbad, NGC 613 est une galaxie à noyau actif[4].

La luminosité de la galaxie de NGC 613 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,66 × 1010  (1010,22) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 2,34 × 1010  (1010,37)[5].

D'une taille d'environ 150 000 années-lumière de diamètre, elle a de très nombreux bras spiraux formés de nuages de poussières cosmiques et parsemés de plusieurs points lumineux rosâtres correspondant à des zones de formation d'étoiles. Le trou noir supermassif au centre de NGC 613 est responsable de l'activité de type Seyfert de cette galaxie[1].

À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 20,861 ± 5,687 Mpc (∼68 millions d'al)[6], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Morphologie

NGC 613 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(rs)bc dans son atlas des galaxies[7],[8].

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 613 est de type SBc dans la bande B et de type SB(r)bc dans la bande H. NGC 613 présente une source ponctuelle nucléaire brillante et une grande barre normale. Le disque est fortement incliné. Deux bras brillants émergent des extrémités de la barre. De nombreux nœuds brillants se trouvent près de ces extrémités. Le bras SE s'enroule lâchement vers le NE. Le bras NO s'enroule étroitement autour du SO et il forme un disque anneau interne. Plusieurs autres bras à luminosité de surface inférieure émergent de l’anneau[9].

Un disque entourant le noyau

Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 613. La taille de son demi-grand axe est estimée à 400 pc (~1300 années-lumière)[10].

Trou noir supermassif

Basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de la galaxie NGC 613 serait comprise entre 19 et 96 millions de [11].

Capture de la première lumière de la supernova SN 2016gkg

Le , l'astronome amateur Victor Buso essayait son nouvel appareil photo sur son télescope lorsqu'il vit apparaitre un point lumineux en périphérie de NGC 613. Et ce point lumineux est demeuré en place[12]. Les observations qui suivirent la découverte de la supernova SN 2016gkg montrèrent qu'elle provenait sans doute de l’explosion d’une étoile supergéante. C’était une supernova de type IIb[13],[14].

Buso a probablement capté l’image du stade où l’onde de la détonation produite dans le cœur de l’étoile a franchi sa surface. Depuis de nombreuses années, les astronomes épient les galaxies pour observer les supernovas et ils n’ont jamais assisté à un tel évènement. La probabilité qu’avait Buso de capter cette image a été comparée à celle de gagner à la loterie.

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue"" IIa-O.

Références

  1. a b c d e f g h i et j (en) « Results for object NGC 613 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le )
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 600 à 699 », sur astrovalleyfield.com (consulté le )
  3. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 613 » (consulté le )
  4. (en) « Simbad, NGC 613 -- Active Galaxy Nucleus » (consulté le )
  5. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  6. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 613 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 613
  8. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 613 » (consulté le )
  9. Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1,‎ , p. 73-111 (DOI 10.1086/342340, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
  10. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  11. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  12. (en) « Amateur astronomer captures rare first light from massive exploding star » (consulté le )
  13. Charles D. Kilpatrick, Ryan J. Foley, Louis E. Abramson et al., « On the Progenitor of the Type IIb Supernova 2016gkg », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society,‎ 2016 (soumission) (DOI 10.1093/mnras/stw3082, lire en ligne)
  14. Noam Soker, « Grazing envelope evolution towards Type IIb supernovae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, vol. 470 #1.1,‎ , L102-L106 (DOI https://doi.org/10.1093/mnrasl/slx089, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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