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L'idée de transformer l'ancienne abbaye en musée date des années 1950. En effet, alors que l'abbaye était un hôpital, les sociétés savantes locales du XIXe siècle utilisaient déjà comme dépôt lapidaire une partie du cloître. Mais ce n'est qu'en août 1978 que la direction des Musées de France et la ville de Reims décident la création officielle du musée qui reçoit le statut de musée municipal contrôlé de première catégorie. Parallèlement, dès 1968, la ville de Reims et les monuments historiques entreprennent un vaste programme de restauration de l'abbaye qui se relève lentement des destructions de la Première Guerre mondiale. L'ancienne abbaye royale bénédictine a été classée patrimoine mondial par l'UNESCO en 1991. Étant un élément patrimonial de l'hôpital de Reims, c'est ce dernier qui a signé un bail emphytéotique avec la municipalité.
Le musée traite de la période de la Préhistoire à la Renaissance (vers 1530) ; outre les collections d'archéologie régionale (périodes préhistorique, gauloise, gallo-romaine, mérovingienne et médiévale), s'ajoutent celles d'archéologie classique (Grèce, Étrurie) et une magnifique série d'armes anciennes, d'équipements et d'uniformes, allant du XVIe au XIXe siècle. La répartition des collections entre les salles obéit à un ordonnancement thématique et chronologique.
Le cloître (datant de 1709), l'ancien parloir médiéval, le grand escalier d'honneur (1778) et la salle capitulaire du Moyen Âge évoquent les fastes architecturaux de ce que fut l'abbaye royale de Saint-Remi, gardienne de la Sainte Ampoule servant aux sacres des rois de France. Ces salles accueillent aussi des œuvres de peinture en particulier de l'école de Reims.
La section gallo-romaine est installée dans les anciens réfectoires et cuisines du XVIIe siècle, au rez-de-chaussée. Sous le nom de Durocortorum, Reims fut la capitale de la province impériale de Belgique durant la période romaine. De nombreux témoignages de ce passé glorieux sont visibles dans ces salles : mosaïques, sculptures, stèles et poteries funéraires, maquettes… Il faut également mentionner le tombeau de Flavius Jovin, général en chef de l'armée romaine en Gaule, originaire de Reims, qui est le plus beau sarcophage antique en marbre conservé en France.
Trois petites salles illustrent l'histoire de l'abbaye et de la basilique au moyen d'une présentation chronologique d'une majorité d'objets provenant des fouilles archéologiques du site (tête du roi Lothaire, pied du candélabre de saint Remi, émaux limousins…).
La section d'archéologie régionale, située au premier étage, regroupe sept grandes salles permettant un circuit chronologique allant de la Préhistoire à la fin du Moyen Âge ; on y remarquera plus particulièrement les vestiges du cénotaphe des fils de l'empereur Auguste (an IV après Jésus-Christ). La salle gothique met à l'honneur les vestiges des édifices disparus de Reims, qu'ils soient civils, religieux, militaires ou funéraires. On remarquera tout particulièrement la reconstruction du premier étage de la célèbre Maison des Musiciens du XIIIe siècle et le tableau du XVIIe siècle représentant l'église Saint-Nicaise en ruine .
La section d'histoire militaire régionale rappelle que Reims a toujours été présente aux grands rendez-vous militaires de l'Histoire de France, de la guerre des Gaules à la reddition allemande du . Il s'agit d'une des plus importantes collections des musées de province se composant d'armes, équipements, uniformes d'époque sur mannequins, coiffures, documents, modèles réduits de navires et tableaux dont la célèbre Charge des cuirassiers de Reichshoffen d'Édouard Detaille.
Cuirassiers français chargeant des uhlans prussiens (E. Detaille).
Le grand escalier, élevé en même temps que la façade et intégré dans un large espace de baies vitrées, se trouve dans l'axe du transept de l'église. Il accueille un portrait du roi, copie de Hyacinthe Rigaud, dans un cadre de rampes en fer forgé œuvre du serrurier rémois Revel. Il a été achevé en 1778 par le maître maçon Lecoq.
Elle est l'un des vestiges les mieux conservés de l'état du XIIe siècle de l'abbaye. La pièce servait de lien entre le cloître, les salles de l'abbaye et l'entrée de l'église. Le sol ayant été remonté avec le temps, la salle a conservé des parties d'ancien dallage, mais aussi de nombreux chapiteaux sculptés.
La salle vers la porte du cloître.
Chapiteau.
Autre exemple.
Ancienne châsse.
Les miracles de saint Benoît au Mont Cassin (XVIIe siècle).
Du 17 octobre 2019 au 19 janvier 2020: Le siècle de Colbert Reims au XVIIe siècle
Inscrite dans le 400ème anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Colbert, l'exposition retrace l'évolution de la ville de Reims au XVIIe siècle. De la montée en puissance de la bourgeoisie locale aux différentes épidémies[3]
Du 29 mai au 29 août 2021: Reims-Afrique.Histoires d‘objets entre deux continents
De novembre 2022 à janvier 2023 : Exposition Sapiens.