Moulin-Neuf est une commune rurale qui compte 238 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Molinovéens ou Molinovéennes.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 2,62 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 2,89 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 307 m et 480 m[13].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[17].
L'Ambronne, d'une longueur totale de 22,38 km, prend sa source dans la commune de Saint-Benoît et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vifsur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[18].
L'Hers-Vif, vu depuis l'ancien pont ferroviaire entre Roumengoux et Moulin-Neuf.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Léran à 10 km à vol d'oiseau[21], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,2 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[28] :
le « bois du Pech des Biaux » (84 ha), couvrant 2 communes dont 1 dans l'Ariège et 1 dans l'Aude[29], et
le « cours de l'Hers » (891 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[30]
et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[28] :
les « coteaux du Palassou » (26 749 ha), couvrant 48 communes dont 43 dans l'Ariège et 5 dans l'Aude[31] ;
Au , Moulin-Neuf est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[33].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[34],[35].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (26,3 %), forêts (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (25,1 %), zones urbanisées (11,4 %), prairies (7,7 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 122, alors qu'il était de 117 en 2013 et de 98 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Moulin-Neuf en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (9,9 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 67,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,4 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
9,9
24,6
9,7
Logements vacants (en %)
8,2
9,7
8,2
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Moulin-Neuf est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[37],[38].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[39].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Moulin-Neuf[40]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[41].
Risques technologiques
Dans le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[42].
Toponymie
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Histoire
Anciennement commune du Cazal des Faures.
La Constituante de 1789 réorganisa profondément l'organisation territoriale de la France. Des paroisses l'on passa aux communes. La commune du Cazal des Faures fut créée en détachant de la paroisse Saint-Martin de Tréziers, le Cazal des Faures proprement dit, les hameaux des Bessèdes et de la Douce, la métairie de Fontcau. On prit aussi à la commune de Roumengoux, le Moulin Neuf (ancien moulin banal du seigneur de Lévis sur l'Hers), la métairie de La Redonde.
La commune changea de nom en 1876 pour devenir Moulin Neuf. Le maire Julien Raulet et Baptiste Pons son adjoint qui habitaient le hameau du Moulin Neuf entreprirent avec l'appui d'une majorité du conseil municipal les démarches nécessaires. Il fut argumenté : Considérant que le hameau du Cazal des Faures est à l'extrémité du territoire de la commune et ne compte que sept maisons, que le village appelé Moulin Neuf se trouve au centre, sur la route Mirepoix Limoux, et compte quinze édifices dont l'église, la mairie, l'école communale et une importante minoterie....il est délibéré qu'à partir de 1876 la commune sera nommée Moulin Neuf.
Moulin-Neuf constituait en outre un ancien carrefour ferroviaire, puisque se croisent ici la ligne de Pamiers à Limoux, d'axe ouest-est, prolongée à Belvèze-du-Razès par une ligne allant vers le nord-est vers Bram, et la ligne de Moulin-Neuf à Lavelanet, filant vers le sud. Ces lignes ont perdu leur trafic voyageurs dans la première moitié du XXe siècle, puis leur trafic marchandises en 1973.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
En 2021, la commune comptait 238 habitants[Note 6], en évolution de +3,03 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 140 personnes, parmi lesquelles on compte 78,1 % d'actifs (58,4 % ayant un emploi et 19,7 % de chômeurs) et 21,9 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 11]. Elle compte 17 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 24 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 84, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,6 %[I 12].
Sur ces 84 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
13 établissements[Note 9] sont implantés à Moulin-Neuf au [I 15].
Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,1 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 13 entreprises implantées à Moulin-Neuf), contre 8,8 % au niveau départemental[I 16].
Agriculture
1988
2000
2010
Exploitations
9
2
1
Superficie agricole utilisée (ha)
180
4
11
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[51]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[52]. Une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole[Note 11] de 2010 (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 11 ha[52].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le Bourg
L'église Saint-Martin, qui est en réalité une chapelle. Elle a été construite en deux temps et le clocher a été réalisé un peu plus tard. Elle date de 1854.
La croix de mission, accolée à l'église, ce qui n'est pas son emplacement initial. Avant 1960, elle était placée devant la mairie, en bordure de la route départementale. Elle est en fer forgé et date de 1872.
La fontaine de l'église, au bord d'un ruisseau qui coule au pied de l'église et qui se jette ensuite sur l'Hers. Jolie avec sa voûte en pierre, ses trois abreuvoirs juxtaposés et son puits, elle n'est aujourd'hui plus exploitée.
La Retonde Ce beau corps de ferme au caractère très ancien et bien entretenu aurait servi de léproserie.
Cazal des Faures Du haut de ce hameau, on a une vue sur le massif de Tabe qui culmine à 2 368 m d'altitude avec ses pentes rocheuses ou verdoyantes et ses sommets : la Frau, le Soularac, le Saint-Barthélémy, le Han, le Fourcat...
Fontaine près du Cazal des Faures.
Le hameau du Cazal des Faures.
Vue sur le château de Lagarde depuis les hauteurs du Cazal des Faures.
Personnalités liées à la commune
Jean-Jacques Michau, maire de la commune en 2001 puis sénateur de l'Ariège en 2020.
Héraldique
Blason
Coupé émanché de deux pièces de sinople et d'argent.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[25].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[53].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )