Manses est une commune rurale qui compte 117 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 605 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Mansois ou Mansoises.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 15,36 km2[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 15,4 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 274 m et 470 m[14].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[15]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, le ruisseau des Bessous, un bras de l'Hers, le ruisseau Bachou, le ruisseau de Cazal, le ruisseau de Font Fièche, le ruisseau de la Coume de Millas, le ruisseau de la Forge, le ruisseau de la Jambette, le ruisseau de Malpas, le ruisseau d'en Galisse, le ruisseau d'en Peyrotte, le ruisseau Poumirol et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[16],[17].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[18].
Le ruisseau des Bessous, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Lafage et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif sur le territoire communal, après avoir traversé 3 communes[19].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 830 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Léran à 15 km à vol d'oiseau[22], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,2 mm[23],[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[29] :
les « coteaux de Manses à Teilhet » (229 ha), couvrant 2 communes du département[30], et
le « cours de l'Hers » (891 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[31]
et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[29] :
l'« ensemble de coteaux au nord du Pays de Mirepoix » (9 691 ha), couvrant 17 communes dont 10 dans l'Ariège et 7 dans l'Aude[32] ;
Au , Manses est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[34].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (64 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %), terres arables (3,5 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), prairies (2,1 %), eaux continentales[Note 7] (1,1 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Malléon en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (18,4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 67,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,3 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Manses[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
Dans le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[44].
Toponymie
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Histoire
Attesté au moins dès 1115 par une donation de Bertrand de Lapenne, un prieuré Saint-Jean a existé sur le finage, dépendant de l’abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste de Montolieu fondée vers 800 par l'abbé Olémond[45].
S’étant impliqués dans le catharisme, les seigneurs de Manses ont été dépossédés de leurs biens au profit de Guy de Lévis après la prise de Mirepoix. Faute de successeurs et par aliénations diverses, ces terres ont été acquises en 1747 par le président du Parlement de Toulouse, François Joseph de Portes, baron de Pardailhan, qui obtient de les faire ériger aussitôt en marquisat de Portes[46]. Manses s’est a lors appelé Portes jusqu’à la Révolution, puis de nouveau Manses jusqu’à la Restauration, de nouveau Portes jusqu’en 1897 où la mairie a enfin obtenu de pouvoir reprendre le nom initial de la commune.
Sept marquis de Portes se sont succédé dont le dernier survivant mourut en 1940. Le plus connu de la famille est le quatrième marquis Adolphe François René de Portes (1790-1852) qui fut député de l'Ariège et gendre de Pierre-Simon de Laplace.
En 1874, le château des marquis est dans un très mauvais état et nécessiterait de grosses réparations[47], François-Henri de Portes décide alors sa démolition pour le faire reconstruire sur la commune de Teilhet voisine.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].
En 2021, la commune comptait 117 habitants[Note 8], en évolution de −12,03 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 70 personnes, parmi lesquelles on compte 68,6 % d'actifs (64,3 % ayant un emploi et 4,3 % de chômeurs) et 31,4 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 9]. Elle compte 27 emplois en 2018, contre 35 en 2013 et 28 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 48, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,2 %[I 10].
Sur ces 48 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 17 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 77,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
7 établissements[Note 10] sont implantés à Manses au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,9 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 7 entreprises implantées à Manses), contre 27,5 % au niveau départemental[I 14].
La forêt de Bélène est l'une des plus importantes du département[54].
Chambres d'hôtes et camping rétro et panoramique à Belrepayre.
Manses recense trois céréaliers, deux éleveurs de moutons, deux éleveurs de bovins, deux éleveurs de chevaux.. avec pour compléter les revenus des diversifications sur le tourisme, le gavage et la transformation de canards gras, et aussi l'élevage de chiens.
Vie locale
Service public
L'Installation de stockage des déchets non dangereux au lieudit Berbiac accueille la majorité des ordures ménagères de l'Ariège soit 48 000 tonnes par an. Depuis 1997, beaucoup de progrès ont été réalisés dans sa gestion par le SMECTOM.
Équipements
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Festivités
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Jean-Baptiste de style roman, érigée dès le XIIe siècle, inscrite à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 10 août 1992[58]. De nombreux objets sont référencés dans la Base Palissy[59]. Une verrière remarquable est située horizontalement sous la croisée du transept[60]. L'association pour la rénovation de l'église de Manses s'occupe à entretenir ce patrimoine communal.
Moulin à eau des Bessous autorisé en , il fonctionna jusque vers 1955 puis fut restauré en 2000, il est en état de marche.
Croix de Manses en fer forgé, classée monument historique par arrêté du 6 février 1980.
Personnalités liées à la commune
La famille des marquis de Portes (lire Histoire ci-dessus)
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[57].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Le prieuré Saint-Jean », sur Rendez-vous en pays des Pyrénées cathares (consulté le )
↑Lettres patentes portant érection de la terre de Manses en marquisat sous la dénomination de marquisat des Portes.. en la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Montpellier le 11 mars [1747].. [Texte imprimé]
↑« Les extravagants comtes de Portes », La Dépêche du midi, (lire en ligne)