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Il publie en 1970, sous le pseudonyme de Pierre Cressant, un essai sur Levi-Strauss. Directeur de La Cause du peuple — relais presse de la Gauche prolétarienne — en 1970, après l'arrestation du précédent directeur, Jean-Pierre Le Dantec, il est condamné à 8 mois de prison en 1971. Jean-Paul Sartre ayant pris sa suite, sans que le gouvernement ose l'interpeller, cette affaire prend une dimension internationale.
Pendant cette période il publie Occitanie : Volem Viure !, Les Fous du Larzac, La Révolte du Midi, en collaboration avec les comités d'actions viticoles, et sera la plume du chanteur occitan Martí pour son livre Homme d'oc (1974).
Cofondateur de Libération en , il crée en 1974 et dirige avec Jean-Paul Sartre la collection « La France sauvage », d'abord aux éditions Gallimard puis aux Presses d'aujourd'hui. C'est dans cette collection que paraissent les premiers entretiens entre Jean-Paul Sartre et Benny Lévy (alias Pierre Victor), intitulés On a raison de se révolter. Il collabore également avec ce dernier à son projet d'une série d'émissions pour Antenne 2 sur l'histoire du siècle, qui ne verra jamais le jour.
Un voyage en Californie au printemps 1982 sur les pas de petits romantiques devenus chercheurs d'or (aventure qui lui inspirera le roman Les Flibustiers de la Sonore, paru en 1998) lui fait découvrir un épisode peu connu de la vie de Robert Louis Stevenson en Californie. Il publie en 1986 de La Porte d'or, récit de son voyage en Californie, où passent les ombres de Stevenson et de Jack London. La publication d'inédits de Stevenson sur son voyage en Californie (Les Pionniers de Silverado) marque les débuts de sa collaboration aux éditions Phébus, où il joue le rôle de conseiller littéraire. Il fera paraître en 1994 le premier volume de sa biographie de R. L. Stevenson, Les Années bohémiennes.
À partir de 2000, il développe à l'étranger une série d'éditions du festival[3], qui en retour viendront nourrir le festival de Saint-Malo : à Missoula (Montana, USA), le Q.G. des écrivains de l'Ouest américain, à Dublin, à Sarajevo, après la levée du siège en partenariat avec le Centre André-Malraux créé là-bas par Francis Bueb, à Bamako (Alain Mabanckou, Abdourahman Waberi, Kossi Effoui, Fatou Diome, Sami Tchak, Florent Couao-Zotti, etc.), puis, en 2007, à Port-au-Prince (Haïti) et, en 2008, à Haïfa (Israël). Ce travail aboutit en 2007, à son initiative et à celles de Jean Rouaud, d'Alain Mabanckou et d'Abdourahmane Waberi, au manifeste Pour une littérature-monde en français signé par 45 écrivains de langue française, parmi lesquels J. M. G. Le Clézio et Édouard Glissant, et publié dans les colonnes du Monde le . Suit en un ouvrage collectif, sous sa direction et celle de Jean Rouaud, Pour une littérature-monde, aux éditions Gallimard.
Par ailleurs directeur du centre culturel de l'abbaye de Daoulas de 2000 à 2006, il y organise des expositions : « Indiens des plaines » ; « Pirates et flibustiers des Caraïbes » ; « Les Mondes dogons » ; « Fées, elfes, dragons et autres créatures des mondes de féerie » ; « Vaudou, le nom du monde est magie » ; « L'Europe des Vikings » ; « Rêves d'Amazonie » ; « Visages des Dieux, visages des hommes : masques d'Asie ».
Sur la thématique du jazz, il publie en 2008 aux éditions Grasset La Beauté du monde, un roman haut en couleur où il jongle entre Duke Ellington et King Kong, les couleurs fauves d'une ferme en Afrique et Harlem au temps de la prohibition. La même année, le roman est finaliste du prix Goncourt. Parallèlement il publie un album sur le grand illustrateur de Stevenson (entre autres) : N. C. Wyeth, l'esprit d'aventure (Hoebeke). Au printemps 2009 sort Nous ne sommes pas d'ici (Grasset), retour sur son itinéraire intellectuel.
En 2015, il transmet la direction du festival Étonnants Voyageurs à sa fille Mélani[4],[5].
Œxmelin, Les Flibustiers du Nouveau Monde : histoire des flibustiers et boucaniers qui se sont illustrés dans les Indes, Paris, Phébus, , 364 p. (ISBN2-85940-423-6)
Assassins, hors la loi, brigands de grands chemins ( Mémoires et aventures de Lacenaire, Vidocq, Macaire et Mandrin), Bruxelles/Paris, Complexe, , 1183 p. (ISBN2-87027-606-0)
Prix
Grand prix Madeleine-Cluzel de la Société des gens de lettres et prix du plus beau livre d'art de l’année (en Suisse) pour Le Journal du romantisme
Prix Ouest 2009 du Printemps du livre de Montaigu remis le samedi par Michel Ragon, président du Prix Ouest, à Montaigu[10]
En 2002, Michel Le Bris est condamné[a 1] pour son essai D'or, de rêves et de sang, l'épopée de la flibuste 1494-1588, pour « contrefaçon partielle et limitée »[14] à payer 5 000 euros à titres de dommages et intérêts, à l'universitaire rochelais, Mickaël Augeron[17], auteur de recherches sur la flibuste et la piraterie.
Audio-visuel
Radio (feuilletons)
L'Insurrection romantique sur France Culture, 1978 (série de 10 émissions)
Stevenson en Californie sur France Culture, 1981 (dramatique en 10 épisodes)
Stevenson, le rebelle sur France Culture, 1995 (dramatique en 10 épisodes)
Les Dits du vent et de la brume sur France Culture, 1997 (dramatique en dix épisodes)
Chercheurs d'or, rêveurs de royaume sur France Culture, 1999 (série de 25 émissions de 26 minutes environ)
À l'abordage ! sur France Inter, 2001 (25 émissions de 45 minutes)
Les Années Jungle sur France Culture avec Patrice Blanc-Francard, (25 émissions de 60 minutes)
2010 : Coproducteur avec Patrice Blanc-Francard de Fifties - Les années 50, 25 émissions de 60 min sur France Culture
↑Le tribunal de grande instance de La Rochelle,
tout en précisant que « la contrefaçon ne concerne qu'une vingtaine de pages »[11], donne raison à Mickaël Augeron[12] dans un jugement du . Michel Le Bris a effectué plusieurs types d’emprunt des travaux de l'universitaire, publiés dans le livre Coligny et les Espagnols à travers la course (1560-1572) : une politique maritime au service de la cause protestante (Presses de l’université Paris-Sorbonne, 1997), tiré à part de Coligny, les protestants et la mer, actes du colloque international de La Rochelle des 3 et 4 octobre 1996[13]. Le tribunal relève que les « quatorze pages incriminées », publiées lors du colloque, sont reprises dans deux ouvrages de Michel Le Bris et « exploitées dans la presse écrite et à la radio »[14]. La contrefaçon concerne :
« des reprises pures et simples d’expression »,
« des emprunts, lesquels sans être du recopiage pur et simple, portent néanmoins de façon certaine la marque de leur origine »[15],
« des mots typiques, assemblés ou non »,
« 19 citations figurant dans la communication de Monsieur Augeron, dans le même ordre »,
« Monsieur Le Bris n’a cité expressément Monsieur Augeron qu’à deux reprises, de façon inexacte et incomplète sans qu’il puisse de ce chef se prévaloir d’une erreur de son éditeur. »[16]
Références
↑Jérôme Anciberro, « Les maoïstes, fans absolus du Petit livre rouge », hors série Le Monde-La Vie, no 11, « L'histoire de l'Occident. Déclin ou métamorphose ? », 2014, pp. 132-133.
↑Dodik Jégou et Christophe Penot, La Maison internationale des poètes et des écrivains, Éditions Cristel, Saint-Malo, 2002, 57 p. (ISBN2-84421-023-6).
Stéphanie Cadenhead, « Le retour au récit, au voyage, à l'aventure : Michel Le Bris et la littérature française contemporaine » dans Le Roman français au tournant du XXIe siècle (sous la direction de Bruno Blanckeman, Aline Mura-Brunel et Marc Dambre), Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2004, p. 341-348 (ISBN2-87854-287-8)